C’est pour avoir refusé une prime de départ de 10 000 euros que la famille Dibrani, deux adultes et cinq enfants, a été expulsée, en septembre 2013.
En attendant que cette famille revienne en France sous identité croate (c’est en tout cas ce qu’elle a prévu), l’“affaire Leonarda” aurait coûté à la France, selon Jean-Paul Gourévitch, la somme de 416 544 euros.
Le décompte est instructif : allocation de subsistance (350 euros par mois pendant quarante-huit mois) ; chèques de soutien de la municipalité et aide fournie par le comité des sans-papiers pour le ravitaillement et les cigarettes (environ 5 000 euros) ; coût de la place en centre d’accueil de demandeurs d’asile (25 euros par jour et par personne pendant 1 460 jours) ; aide juridictionnelle gratuite (deux fois 1 200 euros) ; coût de la santé (aide médicale de l’État et couverture maladie universelle pour sept personnes pendant quatre ans, soit 80 164 euros au total) ; coût de l’élève Leonarda en situation irrégulière au collège (9 670 euros par an pendant quatre ans), enfin le coût de l’expulsion elle-même selon le ministère de l’Intérieur : 18 000 euros. Un cas d’école.