Disparues, les interrogations sur la capacité de l’Etat à protéger les Français avec un budget de la Défense et de sécurité en chute accélérée sous l’ère Chirac-Sarkozy-Hollande ? Envolées, les toutes aussi légitimes inquiétudes sur les failles identitaires, communautaires qui minent la cohésion nationale ? Nicolas Sarkozy l’assurait à sa garde rapprochée la semaine dernière : « Hollande va prendre dix points dans les sondages». C’est mieux que ça. Selon le dernier baromètre Ipsos/Le Point, MM. Hollande et Valls ont gagné respectivement 20 et 23 points de bonnes opinions. Une embellie utilisée par le chef de l’Etat, son entourage et les communicants, lesquels n’ont pas manqué pourtant de répéter sur tous les tons ces derniers mois qu’il ne fallait pas gouverner en fonction des sondages. Aujourd’hui, les mêmes expliquent que le regard de nos compatriotes sur François Hollande a changé, qu’il incarne désormais la fonction, à la fois protecteur-père de la nation et grand frère qui console.
Les plus cyniques des socialistes voient déjà dans les attentats des 7 et 9 janvier la divine surprise que le gouvernement attendait pour se remettre en selle. D’autres évoquent la «chance légendaire», la «baraka» de Hollande en comparant ce drame avec le scandale qui a écarté DSK de la course à l’Elysée, qui lui a permis de devenir candidat et calife à la place du calife.
Pour autant, cette embellie relative ne sera qu’un feu de paille si, au-delà même des questions sécuritaires et identitaires, ce gouvernement empêtré dans ses mauvais dogmes et prisonnier des oukases de Bruxelles, s’avère incapable de redresser le cap dans le domaine économique et social. Sur fond de poursuite des fermetures d’entreprise, des délocalisations, l’Unedic annonce au bas mot environ 100 000 chômeurs de plus cette année. La crise est bien évidemment présente dans l’esprit des Français, notamment de ceux qui se rendront aux urnes en mars prochain pour les élections départementales et en décembre pour les élections régionales.
L’intérêt de la gauche au pouvoir, et plus largement d’ailleurs des partis du système face à la prise de conscience que représente le vote FN et Marine, est résumé par l’exhortation récurrente de François Hollande : « Il faut que perdure l’esprit du 11 janvier » – jour de la Marche républicaine. Bref, comprendre qu’il s’agit de détourner l’esprit de concorde, d’unité pour n’y substituer que l’adhésion obligatoire et totalitaire aux valeurs (dévoyées) de tolérance, d’antiracisme, de refus des extrémismes, sur fond de propagande européiste et atlantiste. Le tout résumé sous le vocable « je suis Charlie », déversé ad nauseam pour mieux paralyser et étouffer toute réaction populaire contre les échecs de l’ UMPS.
La manœuvre de diversion je suis charlie, n’est pas sans analogie avec une arnaque du même tonneau et obéissant aux mêmes motivations, imaginée par les grands communicants et stratèges de la Mitterrandie, à savoir la création de SOS racisme.
SOS racisme fut crée par le PS quand la gauche au pouvoir a abandonné, lors du tournant de la rigueur en 1983 et la démission du Premier ministre Pierre Mauroy, sa volonté de « changer la vie » selon le slogan alors d’usage, d’incarner une alternative au modèle libéral, capitaliste, la dimension « révolutionnaire » de son projet social et économique.
Les socialistes ont donc été obligés de chercher une politique de substitution pour se démarquer du programme économique de la droite auquel ils s’étaient convertis à quelques nuances prés. Ils l’ont trouvé en inventant une nouvelle idéologie. Cette idéologie, partagée par les ultra-libéraux de droite, cette arme de guerre contre l’instinct de conservation de notre peuple, ce fut, c’est l’antiracisme, autrement baptisé antifascisme.
Une vaste entreprise de culpabilisation/émasculation des Français. Celle-ci marche de pair avec la diabolisation de notre histoire, la repentance généralisée pour les « crimes « de nos ancêtres, une volonté de nier notre identité physique et culturelle, mais aussi les racines helléno-chrétiennes de notre civilisation -qui se transforme souvent en hostilité radicale affichée à l’égard de celles-ci-, le tout saupoudré d’une bonne dose d’ethno-masochisme.
Une diversion accompagnant le ralliement du PS et de ses alliés au concept d’ingérence, de guerre humanitaire. Le (faux) drapeau sous lequel le Nouvel ordre mondial et son bras armé l’Otan, se sont employés (ou s’emploient actuellement) à liquider les régimes résistant à leurs oukases et/ou contrecarrant leur plan (ex Yougoslavie, Irak, Libye, Syrie, Russie…).
Un épouvantail (le danger fasciste sur le thème du « plus jamais ça ») bien commode également pour justifier la montée en puissance de la censure frappant les esprits libres et autre lanceurs d’alerte ( comme la loi Gayssot de 1990 sans cesse renforcée depuis). Un leurre pour masquer et justifier les propres abandons de souveraineté, de libertés de notre pays concédés depuis Mitterrand et Maastricht, broyant la France dans l’engrenage de la machine euromondialiste bruxelloise.
Cette évolution, cette idéologie dominante était aussi celle défendue, véhiculée, dans son style crapoteux, ordurier et extrémiste bien particulier, par Charlie Hebdo seconde mouture, crée sous François Mitterrand qui, sous l’impulsion, de son premier directeur de la publication (de 1992 à 2009), le neocon et néo-sarkozyste Philippe Val (auquel Charb a succédé), se fit le promoteur de toutes les propagandes de l’empire atlantiste. Le tout, bien sûr, sous le masque de la grasse rigolade ou des combats éternels du peuple de gauche contre les « ennemis de la liberté »…
Autant dire constate Bruno Gollnisch, que « l’esprit du 11 janvier » régnera aussi sur la législative partielle du Doubs -premier tour le 1er février- qui désignera le successeur de Pierre Moscovici, nommé commissaire européen aux affaires économiques en récompense de ses échecs cuisants au sein du gouvernement Ayrault…Une quatorzième législative partielle depuis 2012, toutes perdues jusqu’ici par les socialistes , dans laquelle le PS, tout un symbole, joue sa majorité absolue à l’Assemblée qu’il détient d’un petit siège (289 députés).
Une volonté pour les acteurs du Système de se serrer les coudes qui anime pleinement le candidat UMP Charles Demouge qui, selon le Lab d’Europe 1, a fait de la lutte contre l’opposition nationale sa priorité absolue. Il a annoncé qu’il préfére voter PS pour empêcher le FN de gagner:«Évidemment, il ne faut pas que le FN gagne». Evidemment…
Marine Le Pen a déjà fait le déplacement pour soutenir la candidate frontiste Sophie Montel , Manuel Valls a fait de même pour donner un peu d’éclat au champion local du PS; Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand et peut-être même Nicolas Sarkzoy sont annoncés dans la circonscription…