Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Caracas, Athènes, Paris

L'extrême gauche européenne mise, depuis des semaines, sur la victoire du parti démagogique Syriza en Grèce. La catastrophe que l'arrivée au pouvoir du camarade Tsipras peut provoquer dans son pays ne les inquiète pas : elle les réjouit.

Publié dans "Le Monde", le témoignage d'Arnaud Leparmentier sur le meeting de "soutien", mérite à cet égard d'être cité largement : 


"… Car c’est de cela qu’il s’agissait, soutenir l’arrivée au pouvoir en Grèce de l’extrême gauche Syriza – il paraît qu’il faut dire gauche radicale, mais nous persisterons à appeler un chat un chat et Rollet un fripon."

→ Pour être tenu au courant de la mise en ligne de nos chroniques, il suffit de s'inscrire à la liste de diffusion de L'Insolent en adressant un message à : <courrier.insolent-subscribe@europelibre.com>

"Ils ont défilé, poursuit-il. L’écrivaine Susan George pour Attac, Pierre Laurent pour le PCF, Jean-Luc Mélenchon pour le Front de gauche et Cécile Duflot pour les Verts. Il y avait même un élu grec dans cette Internationale française, l’eurodéputé de Syriza et professeur de droit public, Georgios Katrougalos."


"Il flotte en cette fin de campagne électorale une petite musique lancinante, celle qui nous dit : ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. Les détracteurs de Syriza sont moqués comme ceux qui imaginaient les chars soviétiques débarquer à Paris en mai 1981. Des chars, il n’y eut point. Mais des bêtises pendant deux ans, jusqu’au salutaire virage de la rigueur en 1983, plus qu’il n’en fallait.
" (1)⇓

 À Caracas règne un gouvernement du même ordre. Or, déjà, l'expérience arrive, sans doute, à son terme naturel : la faillite et la misère. Et, quand il n'y a plus de foin au râtelier, dit le proverbe, les ânes se battent entre eux. Or, nous assistons sans doute à la fin de l'illusion "chaviste".

En 2014, le Venezuela est entré en récession. Et la descente aux enfers a précédé la baisse du prix du pétrole. Elle s'accompagne d'un taux d'inflation de 63,6 % sur 12 mois, le plus élevé de toute l’Amérique latine.
La baisse de 2,3 % du PIB au troisième trimestre a fait suite aux deux baisses précédentes de 4,8 % et 4,9 % respectivement aux premier et deuxième trimestres de l’année. (2)⇓

Ces chiffres ont été officialisés par la Banque centrale du Venezuela (BCV) elle-même, et commentés à Caracas par l’économiste José Guerra ex responsable des enquêtes économiques de la BCV.

La forte chute des prix du pétrole, principal produit d’exportation du Venezuela, a été accompagnée du recul de 12,3 % des importations du secteur privé. Or, le pays importe beaucoup de biens alimentaires et de produits médicaux.

Si l'on suit le raisonnement de la Banque centrale du Venezuela la baisse du PIB et la hausse de l’inflation s'expliquent par les manifestations de l’opposition entre février et mai. Elles ont en effet "empêché une distribution satisfaisante des biens de consommation courante à la population et la production normale des biens et des services". Et, selon la BCV, cela a entraîné "une poussée inflationniste et un recul de l’activité économique". CQFD.

Ceci tendrait à démontrer que l'échec politique du "socialisme bolivarien" contribuerait au marasme du niveau de vie économique de ce malheureux pays. Malheureusement la réciproque est à craindre.

Depuis le désastre des assignats sous la Terreur nous savons aussi que la réponse constante que cherchent à donner les "expérimentateurs" se traduit par plus de rationnement, plus de dirigisme, et plus de répression. Et ceci conduit, conduira et a toujours conduit, inexorablement, à plus de misère pour le peuple que l’on prétend défendre.

JG Malliarakis http://www.insolent.fr/page/2/

Apostilles

  1.  cf. Le Monde du 22 janvier article "Syriza ou le masque de Solon".
  2.  Chiffres cités par Présent le 20 janvier.

Les commentaires sont fermés.