Interview réalisée par Matteo Caponetti de l'Association Culturelle Zenit avec Arnaud de Robert, responsable du Mouvement Action Sociale.
1.Bonjour Arnaud peux tu nous parler du MAS ,de son année de fondation ainsi que son engagement politique sur le territoire français?
Le Mouvement d’Action Sociale a été créé en 2008 par des militants provenant de différents groupes et ayant eu des engagements variés: politiques, métapolitiques, associatifs, syndicaux. L’objectif que nous nous sommes assignés est de générer des communautés de combat, des totalités dynamiques engagées réellement auprès de nos concitoyens. Trop longtemps, la mouvance militante s’est contentée de se parler à elle-même. Le lien avec le peuple s’est distendu voire rompu. D’autres ont parlé à notre place, ont parlé pour nous. Nous voulons reconquérir le peuple, nous voulons que nos principes et notre Idéal puissent devenir une réalité ancrée dans le quotidien des Français. Pour cela, nous avons développé des outils, des vecteurs de projection en direction de publics variés : Sport, Culture, radio, conférences, actions de terrain, agitation, entraide sociale, écologie, art… Nous ne nous interdisons aucun domaine, aucune lutte. Nous fondons notre volonté d’agir sur le principe souverain que tout est nôtre.
2.Quelles sont vos références politiques et culturelles?
La France est le creuset, le berceau de ce que l’on a appelé plus tard le fascisme. Notre histoire politique a été témoin de cette union entre la justice sociale et la défense de la Patrie. Nous sommes clairement issus de ce creuset, de cette fusion. En conséquence, nos référents culturels se trouvent autant dans les aspirations anarcho-syndicalistes, socialistes que dans l’expression des mouvements nationaux. Se croisent ici Sorel, Proudhon, Lafargue, Nietzsche, Junger, Evola, Venner… mais aussi tout ce que la dissidence a produit de novateur à gauche comme à droite. Nous aimons à réduire les contraires, à fusionner les pensées, à fluidifier les doctrines. De nombreux sites web, mais particulièrement Zentropanous ont ouvert sur un monde d’avant-garde, de radicalité joyeuse et conquérante. Ce site (nous saluons son fondateur Sébastien que beaucoup connaissent et estiment) a été pour nous un levier autant esthétique que militant. Sur le plan structurel, Casapound et son aventure ont été et restent pour nous des références. L’image, le sens, l’élan des camarades italiens est un éperon qui aiguillonne l’ensemble de notre démarche. Nous sommes également très attentifs et curieux des initiatives de la gauche radicale et alternative. Nous parlons ici des avant-gardes et non des valets antifascistes.
3.Quels sont vos rapports avec les autres mouvements européens?
Nous avons, comme nous venons de le dire, d’excellents rapports, avec les camarades de Casapound, avec ceux de la communauté Zenit en Belgique, avec les Espagnols, les Allemands, les Polonais, les Russes et les Ukrainiens. Nos échanges nourrissent notre volonté de créer une Europe-puissance, ils nous aident aussi à penser qu’en Europe se lève une nouvelle génération, pleine de maturité et de radicalité. Une génération qui fait face à son destin, sans ciller, prête à relever les défis démesurés qui nous attendent.
4.Que pensez-vous de la crise ukrainienne?
Nous pensons qu’il y a en Ukraine des camarades qui luttent pour leur souveraineté et pour le droit légitime à voir un ethnos s’incarner dans un Etat. Nous saluons leur combat même si nous regrettons que des guerres opposent des frères. Nous avons un ennemi commun avec les camarades ukrainiens: les oligarchies qu’elles soient à Kiev, Paris, Washington ou Moscou. Une Ukraine libre sans l’OTAN ni la Russie, voilà leur volonté. Nous respectons cela comme nous respectons tous ceux qui dans le monde se battent pour la préservation de leur identité. Nous regrettons l’attitude emprunte de nostalgie de monsieur Poutine. Nous pensons que sur l’affaire ukrainienne, le gouvernement russe a manqué une occasion historique d’incarner la 3eme voie que nous sollicitons. Nous nous sommes exprimé sur le sujet, aujourd’hui nous observons attentivement la suite des évènements. Cela nous préoccupe, mais l’essentiel de notre combat est ici et maintenant, sur nos terres, dans nos villages, dans nos villes. C’est là que les nôtres ont besoin de nous!