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"Vous nous avez vus en Syrie, maintenant nous sommes au sud de Rome"

Le flux des migrants en provenance des côtes lybiennes a considérablement augmenté ces derniers temps. Rien que pour la journée d'hier, dimanche, plus de 2000 migrants ont été secourus dans le canal de Sicile. Les passeurs sont désormais armés et menacent les garde-côtes italiens afin de récupérer les bateaux qui ont servi au passage des migrants.

"Ce matin, tous les quotidiens italiens publient en Une les menaces contre l’Italie attribuées à un groupe s’identifiant comme « l’État islamique de la province de Tripoli ». « Vous nous avez vus en Syrie, maintenant nous sommes au sud de Rome ». De fait, l’Italie se sent désormais directement menacée.

Ce qui est on ne peut plus concret, c’est le nouveau tournant pris par les passeurs. Hier, quatre hommes, à bord d’une vedette rapide et armés de fusils d'assaut, ont menacé des gardes-côtes italiens, qui secouraient au large de la Libye une embarcation remplie de migrants, pour que ceux-ci abandonnent le bateau et afin de pouvoir le reprendre vide, pour l’utiliser à nouveau."[...]

Très inquiète de la tournure que prennent les évènements, l'Italie dénonce le risque d'un califat islamique aux portes de la Syrie (la Lybie, ancienne colonie italienne, n'est qu'à 350 km environ des côtes italiennes).  Le ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, souhaite se poser la question de reprendre une action si aucune médiation diplomatique ne peut être trouvée avec les belligérants, de concert avec les Nations unies. L’Italie se dit prête à prendre la tête d’une coalition internationale pour bloquer l’avancée des milices proches de l’organisation Etat islamique et plus de 5 000 soldats italiens pourraient être envoyés en Libye. Cela devient réellement urgent, d'après le ministre de la défense, Roberta Pinotti.

L'ambassade d'Italie à Tripoli a suspendu hier ses activités en raison de l'aggravation des conditions de sécurité, et le personnel diplomatique a été rapatrié à titre provisoire, ainsi qu'une partie des ressortissants italiens vivant en Lybie.

Qui peut dire combien de djihadistes se cachent parmi les migrants qui déferlent en flot continu sur les côtes italiennes ? Les Nations unies vont-elles enfin prendre en compte le problème italien, qui est celui de toute l'Europe ? S'ils sont au sud de Rome, ce qui est une réalité, il serait peut-être temps de s'en émouvoir.

Marie Bethanie http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

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