Le vice-président du parti d'extrême droite, Florian Philippot, jure que le premier ministre «n'est pas républicain».
La charge dure de Manuel Valls n'a pas laissé le Front national indifférent. Aussitôt le plaidoyer du premier ministre terminé, Florian Philippot a répondu sur un ton tout aussi ferme. «Que Manuel Valls soit en panique parce que le FN est très haut, je peux le concevoir, mais il doit respecter ses adversaires. Or quand il dit ‘j'ai le droit de stigmatiser Marine Le Pen', je dis que non seulement il n'est pas républicain, mais en plus il n'est pas démocrate», a dit le vice-président du FN sur Europe 1.
Dans un communiqué, le parti de Marine Le Pen a renchéri: «Cette manière de parler du principal parti d'opposition le discrédite à vie pour donner la moindre leçon de République ou de démocratie».
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«Racisme social» de Valls
Pour le vice-président du Front national, «Valls pense que c'est en insultant les hommes et les femmes du Front national qu'il pourra cacher son immense échec et la nullité de sa politique».
L'eurodéputé FN a défendu les candidats présentés par son parti aux élections départementales qualifiés «d'inconnus, pas sérieux» par le premier ministre. «Les candidats du FN ont le grand tort, pour Manuel Valls, d'être issu du peuple. Nous, on présente des employés, des ouvriers, des artisans. Il y un mépris de classe et un racisme social dans les propos de Manuel Valls», a-t-il dit.
Le Front national regrette «l'implication si prononcée et personnelle de Manuel Valls dans la campagne des départementales, au point d'en oublier ses obligations de chef du gouvernement en charge de la politique de la France». Une mobilisation qui «ne saurait être sans conséquence pour son avenir politique».
Quant à Stéphane Ravier, le sénateur FN des Bouches-du-Rhône, il a invité sur Twitter à mettre «une bonne fessée électorale à Valls et à tous les partisans de la haine des patriotes».
Tristan Quinault Maupoil
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