« L’honneur est sauf » et « les valeurs de la République sont sauvées » ! Voilà un résumé, il est vrai réducteur mais bien réel malgré tout, des commentaires de Manuel Valls et de Nicolas Sarkozy. La “bête immonde”, selon notre système de désinformation, n’est pas arrivée en tête des élections départementales.
Peu importe que les chiffres soient délibérément tronqués par le fait de l’addition des résultats de l’UMP, de l’UDI et du Modem, peu importe de préciser que le Front National, seul face à tous les autres, puissent rassembler près de 26% des votants, peu importe que le système en place soit élaboré pour faire en sorte que le même Front National ne puisse être représenté dans les assemblées départementales à la hauteur et au prorata de ses résultats obtenus dans les urnes, « l’honneur est sauf »selon nos défenseurs modernes des libertés individuelles. Tous ne cessent d’employer le mot valeur, tous se précipitent pour endosser le rôle du gentil défenseur de la République. Election après élection, leur univers s’écroule autour d’eux mais jamais ils ne se remettront en cause. Les électeurs du Front National augmentent continuellement depuis près de quatre ans. Leur politique affiche ses échecs et ses limites mais rien ne fait et rien ne fera changer nos nouveaux censeurs car nul ne peut raisonner des idéologues fanatiques.
En employant ces mots, je mesure bien la gravité de la situation. Notre élite, attachée à une idée libérale de la conception du monde, désire l’extinction des patries. Ce but ne fait que servir des intérêts liés à un mode de production dont la finalité est l’enrichissement constant d’une infime minorité en développant l’illusion d’une croissance porteuse de paix, de progrès menant l’Homme soi-disant vers le bonheur éternel par le bais d’une consommation de plus en plus déconnectée de nos vrais besoins. L’enjeu est de taille et le Front National, plus que par ses thèses patriotes prônant la préférence nationale, dérange l’oligarchie en place dont dépend la grande majorité de nos journalistes et de nos politiques par le fait qu’il s’attaque directement au nerf de la guerre : le profit et le bénéfice à tout prix y compris au détriment des nations, cadre désuet et dépassé pour l’ensemble de nos dirigeants. Les peuples européens sont les premières victimes de cette idéologie moderne, construite sur un assemblage étonnant de la pensée libérale et des doctrines néo-communistes, avec comme résultat le beau visage des sociétés multiculturelles, vantées en boucle par tous les moyens de pression possible, pour tenter d’arriver à un monde sans frontière ou les citoyens de chaque pays se transformeraient en consommateurs et travailleurs déracinés.
En tant qu’identitaire, je me réjouis du score du Front National même si ce parti ne représente pas mes attentes politiques. N’étant pas jacobin, n’étant pas dépendant du mot république comme le sont les membres du FN, étant proche des aspirations fédéralistes, respectueuses des identités charnelles et régionales, espérant une Europe forte, ancrée dans son histoire, ses traditions ancestrales et ses cultures unies autour d’un socle civilisationnel, je ne peux que me tourner, en tant qu’électeur et aussi faute de mieux, vers ce parti patriote car aujourd’hui c’est le seul, électoralement, disposé à défendre la terre de nos pères.
Les bons scores successifs du Front National sont aussi le reflet et le résultat du travail entrepris le plus souvent dans la rue et sur le net par des groupes et autres petits partis patriotes. Parmi ceux-ci le Bloc Identitaire tient une place non-négligeable et comme le dit son président Fabrice Robert, tous ces patriotes, officiant parfois dans l’ombre, jouent souvent « le rôle d’éclaireurs, quand ce n’est pas carrément de démineurs. »
Car, dans cette grande famille attachée au mot patrie, trop souvent divisée à mon sens, tous ont pris conscience que la crise contre laquelle nous risquons de disparaitre n’est nullement sociale ou économique mais bel et bien identitaire.
Aujourd’hui, il s’agit de savoir si nous aurons, demain, les moyens de rester ce que nous sommes ou si nous serons dans l’obligation de mourir en tant que peuple. Le dernier film de Jean-Jacques Annaud, Le dernier loup, adapté du célèbre roman de Jiang Rong, Le Totem du loup, est un exemple d’oppression d’un peuple par une idéologie. Hier, le communisme, à présent le libéralisme et le multiculturalisme associés, la méthode est la même. Par la violence ou la persuasion, il s’agit de forcer les individus à renier ce qu’ils sont pour en faire des citoyens nouveaux au service d’une idée présentée faussement comme la seule alternative.
L’enjeu est de taille mais c’est pour cette raison que nous nous devons d’être « en première ligne. »
Vincent Revel
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