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Congrès du PS: tractations et atermoiements à 4 jours du dépôt des motions

A quatre jours du dépôt des motions (textes programmatiques) pour le congrès du parti socialiste, les tractations se multipliaient mardi au sein des différents courants du PS, les proches de Martine Aubry attendant les annonces gouvernementales de mercredi avant de se dévoiler.

Samedi, jour d'un conseil national (parlement du parti) à Paris, toutes les motions en vue du Congrès de Poitiers (5 au 7 juin) devront avoir été déposées.

Celle de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire, candidat à sa succession, "sera prête en fin de semaine", selon son entourage. Il espère que sa synthèse, dont il sera le "premier signataire", fera l'objet du rassemblement le plus large possible. Lors du dépôt en février d'une "contribution" (texte préparatoire à une motion), il avait déjà le soutien de Claude Bartolone, de l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault, des hollandais dont Bruno Le Roux et au total de quelque 270 parlementaires. La signature de Manuel Valls est également attendue.

Autre texte sur le point d'aboutir: la motion qui regroupera les deux "ailes" gauches - celle de l'eurodéputé Emmanuel Maurel, "Maintenant la gauche" d'un côté et celle de l'ex-ministre Benoît Hamon "Un monde d'avance"-, une bonne partie des "frondeurs" de Vive la Gauche dont Laurent Baumel et Christian Paul, ainsi que des amis d'Arnaud Montebourg.

Mardi soir, à la suite d'une réunion ce week end, ces sensibilités se sont mises d'accord sur une motion commune animée par un "collectif" dont le premier signataire sera le député Christian Paul, selon des sources concordantes.

Le nom de M. Paul a été proposé à la fois par M. Maurel et M. Hamon, et a reçu "l'assentiment" de toutes les formations en discussion depuis plusieurs semaines sur le texte de la motion, a indiqué Jérôme Guedj.

"L'animation et la gestion" de la motion sera faite par un "collectif", a insisté la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann.

- 'motion des non-alignés'-

Les proches de Martine Aubry, qui mettent depuis la claque des départementales la pression sur l'exécutif pour obtenir des inflexions "de grande ampleur" sur la politique économique et sociale, ont reporté une réunion prévue initialement mardi soir. Notamment parce que Manuel Valls doit annoncer mercredi de nouvelles mesures de soutien à l'économie visant à soutenir la croissance et l'investissement.

Les aubrystes se sont déjà félicités de premiers "signes d'écoute" vendredi avec le projet évoqué par François Hollande de "compte personnel d'activité", qui s'apparente à la "sécurité sociale professionnelle" tout au long de la vie chère à Mme Aubry.

La décision d'une motion propre ou d'un ralliement au texte de M. Cambadélis sera prise lors d'une réunion dans les prochains jours, affirme François Lamy.

"Martine Aubry, c'est bon", croyait toutefois savoir un hollandais, sous-entendant qu'elle rallierait la synthèse du premier secrétaire.

L'atout de M. Cambadélis, qui avait soutenu Mme Aubry pendant la primaire de 2011, c'est qu'"il y a une complicité entre eux", estime Rémi Lefebvre, universitaire spécialiste du PS et proche de l'aile gauche. Pour lui, "si Martine Aubry ne dépose pas de motion, il n'y aura pas énormément de suspense sur l'enjeu du congrès". C'est donc elle "la clef du congrès", juge-t-il.

Si l'aile gauche du parti et les frondeurs font des appels du pied aux aubrystes, ceux-ci n'ont jamais évoqué un rapprochement avec eux.

De son côté, les animateurs de la sensibilité "Cohérence socialiste" - Karine Berger, Valérie Rabault, Yann Galut, Alexis Bachelay - associés notamment à l'ex-ministre Dominique Bertinotti et Arnaud Leroy, député proche d'Arnaud Montebourg, ont annoncé mardi soir qu'ils déposeraient une motion, celle des "non-alignés", celle de ceux qui refusent le "bloc contre bloc". La députée des Hautes-Alpes Karine Berger sera la première signataire.

Enfin le pôle des Réformateurs (aile droite, avec le maire de Lyon Gérard Collomb, le député Philippe Doucet) fait entendre ses exigences pour peser sur le texte du premier secrétaire, lequel les recevra mercredi.

"Du fait de l'alliance des courants de l'aile gauche et des frondeurs, ce ne sera pas un congrès piloté d'avance. Ce sera un congrès assez dur, avec un vrai débat politique", pronostique une source gouvernementale.

Les militants se prononceront sur les motions dans chaque section le jeudi 21 mai.

source : Afp via nouvel obs ::lien

http://www.voxnr.com/cc/politique/EuklulVylpmJDMMYKQ.shtml

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