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Loi renseignement : Pour Éric Zemmour, “on écoute tout le monde pour entendre quelques uns”

Dans sa chronique sur RTL, Éric Zemmour a donné son avis sur la loi Renseignement qui permettrait de mettre en place une surveillance massive des citoyens français.

Comme le rappelle le polémiste, tous les amateurs de romans policiers vous le diront : on reconnait le coupable à ce qu’il parait le plus innocent de tous les suspects. Il a le meilleur alibi, il est le plus serviable auprès de l’enquêteur. En annonçant qu’il saisirait le Conseil Constitutionnel sur le projet de loi renseignement – une première pour un président de la République de la Vème- François Hollande s’est cru très malin et n’a fait que signer son crime. C’est la maladresse des habiles.

Ce texte sur le renseignement trouble le traditionnel clivage-droite -gauche. Il inquiète les esprits les mieux disposés, grands flics ou juges antiterroristes. Les garanties sont dérisoires et les risques immenses. Il profite du fameux “esprit du 11 janvier” pour légaliser une plate-forme nationale de cryptage et de décryptement (PNCD) qui permet depuis des années de recueillir et de stocker des données personnelles massives.

Pour une efficacité fort réduite : on écoute tout le monde pour entendre quelques uns. On pêche au chalut pour attraper quelques poissons. On traque le délit d’opinion sans poursuivre le crime. On se refuse à interdire le retour sur le territoire des djihadistes à la manière anglaise; on n’ose pas descendre dans les banlieues pour mettre à jour les innombrables caches d’armes par peur des bavures. Alors, pour faire taire ce message qu’on ne veut pas entendre, on s’en prend au facteur.

Cette loi sur le renseignement doit être mise en relation avec le plan, annoncé la semaine dernière, par le premier ministre pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme. Désormais, on fait basculer tout ce délit du racisme dans le code pénal, alors qu’il relevait jusque là d’un droit de la presse éminemment protecteur. Et on en profite au passage pour serrer encore la vis à internet. Une fois de plus, c’est la parole qui est suspectée, pas le crime. On sort de plus en plus du cadre démocratique qui respecte toute opinion

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