Alors que le chiffre des demandeurs d’emploi vient de passer la barre symbolique des 3,5 millions de chômeurs –en réalité cinq millions toutes catégories confondues- les milliers d’employés du transporteur routier Norbert Dentressangle sont également inquiets. Après la mise en liquidation définitive de Mory Global fin mars, ils viennent d’apprendre le rachat de leur entreprise par le groupe américain XPO Logistics pour plus de 3,2 milliards d’euros. La société française avait publié pour 2014 un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros et un résultat net en hausse de 8% à 75,9 millions d’euros . XPO s’est engagé à maintenir le nombre d’employés à temps plein en France pendant…«au moins 18 mois». Cette vague «promesse» n’est pas rassurante pour les salariés d’un secteur confronté déjà de plein fouet aux conséquences délétères des diktats bruxellois sur la libre circulation et la concurrence libre et non faussée. Nos compatriotes ne sont pas non plus rassurés par une menace terroriste qui ne se dément pas. Menace qui a obligé le gouvernement à freiner sa politique de démantèlement de notre outil de défense, dont Bruno Gollnisch et le FN en général n’ont eu de cesse de dénoncer la dangerosité. François Hollande devrait confirmer aujourd’hui une hausse non prévue du budget de la Défense, une révision de la Loi de programmation militaire 2014-2019. Ce qui ralentira notamment la baisse des effectifs, aujourd’hui engagés à flux tendus, et qui sont à la limite de la rupture.
Nos compatriotes sont aussi tenus en haleine par les médias sur le sort de Serge Atlaoui, 51 ans, artisan-soudeur de son état, originaire de Metz, emprisonné en Indonésie depuis neuf ans, qui a été jugé coupable d’avoir parti lié avec un réseau de trafiquants de drogue synthétique (ecstasy). Arrêté en 2005 dans un laboratoire clandestin, c’est à ce titre qu’il a été condamné à mort en 2007 par la Cour suprême à la suite de son appel d’une première décision de justice lui ayant infligé la perpétuité. En sursis fragile suite au pressions diplomatiques de la France, M. Atlaoui n’était pas au nombre des sept personnes qui ont été fusillées hier dans ce pays ( deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien), tous condamnés pour trafic de drogue.
« Soudeur ou dealer ?» s’interrogeait un article du Point à propos de Serge Atlaoui qui clame son innocence, affirmant s’être fait piégé par ses employeurs qui auraient dissimulé à ses yeux leur véritable activité. Si le sérieux et l’impartialité de la justice indonésienne ont été mis en cause de manière récurrente par la presse française et occidentale, le procureur général d’Indonésie, Muhammad Prasetyo, a justifié cette extrême sévérité au motif que son pays doit affronter « une guerre contre les horribles crimes liés à la drogue qui menacent la survie de notre nation».
Elu l’an dernier, le nouveau président indonésien, Joko Widodo, se veut tout aussi inflexible dans sa lutte contre les trafiquants. Il avait pourtant été décrit par les médias lors de sa campagne comme une sorte de Barack Obama local , un «type cool» qui écoute du « hard rock »…Les apparences sont parfois trompeuses.
Trompeurs et dissimulateurs, à 6600 km de Jakarta et 16 700 km de Paris, les socialistes le sont aussi en Nouvelle-Calédonie, où les manœuvres enclenchées visant à abandonner ce territoire français se poursuivent dans l’indifférence quasi générale des médias métropolitains. Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, était justement en déplacement sur la « Caillou » à Nouméa le 24 avril , le jour ou une manifestation « contre le largage de la Nouvelle Calédonie » a réuni plus de 10 000 personnes dans cette ville.
Electeurs, sympathisants et adhérents FN y étaient présents, même si la responsable frontiste locale, Bianca Hénin, a été interdite de tribune par les sarkozystes locaux, quand bien même ce rassemblement avait été initié non par l’UMP mais par deux cache-sexe de ce parti à savoir le Front pour l’Unité (FPU) et l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF).…
Lors de son passage, M. Bartolone a juré la main sur le cœur que dans le cadre de l’accord signé entre la France et la Nouvelle Calédonie en 1998, visant à une «décolonisation » progressive de l’île, jusque 2018, date à laquelle un référendum d’autodétermination (indépendance ou maintien dans la France) sera effectué, «l’État n’est pas partisan, ni socialiste comme je l’entends parfois. Il est impartial ». Vraiment ?
Bianca Hénin l’a dit et répété, c’est la composition du corps électoral participant au référendum prévu qui est la preuve flagrante de l’escroquerie socialiste, «le fait que des radiations soient tripatouillées depuis dix ans maintenant, ce qui entraîne une élimination ethnique sur nos listes électorales ». En effet, France Inter a daigné le rappeler, le projet de loi le gouvernement prévoit une inscription automatique pour deux catégories d’électeurs : ceux admis à participer à la consultation du 8 novembre 1998 et ceux relevant du droit coutumier. Les autres devront effectuer les démarches nécessaires. Ce que dénoncent les loyalistes, non indépendantistes, majoritaires au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Le fait que les natifs du Caillou soient obligés de fournir des justificatifs pour figurer sur la liste électorale spéciale ».
Or, ce fut une des réussites de cette manifestation du 24 avril, la majorité silencieuse des habitants de l’île, se veut un avenir, un destin Français. Pour de très nombreux Calédoniens, il est évident que seul le trucage des listes électorales du referendum pourrait donner une majorité indépendantiste au Congrès et au gouvernement sur l’île.
Magouille consistant à refuser l’inscription automatique des natifs et en truquant les listes pour les élections provinciales, en mettant en place la radiation de plusieurs milliers de personnes. Le cadre frontiste Eric Henriot, interrogé au cours de cette manifestation, a souligné lui aussi que la partialité de l’Etat PS était éclatante quand on voit que «les canaques sont inscrits automatiquement sur les listes électorales en vue de la consultation référendaire alors que les gens nés eux aussi en Nouvelle-Calédonie, mais ne relevant pas d’un statut particulier, pourront ne pas l’être ce qui est totalement inique et injuste !».
Dans les faits les socialistes poursuivent bien l’entreprise démarrée à la fin des années 80 par le duo François Mitterrand-Edgar Pisani visant à se séparer de la Nouvelle Calédonie, but dénoncé alors par une vigoureuse campagne du FN menée en 1989. Quant aux indépendantistes souligne Bruno Gollnisch, ils bénéficient aussi de longue date du soutien intéressé d’un certain nombre d’officines anglo-saxonnes qui aimeraient bien se débarrasser de la présence française dans la région. Qu’un gouvernement français y prête la main est particulièrement indigne et révoltant.