Lu dans Minute, qui fait sa une sur l'affaire Ménard :
"Dans un petit ouvrage paru l’an dernier, Perpignan, une ville avant le Front national ?, les auteurs ont procédé exactement comme Robert Ménard. Pour mieux comprendre « les relations entre comportements électoraux et présence d’une population originaire des mondes arabomusulmans », ils ont dressé « un tableau statistique permettant de quantifier le nombre de personnes ayant un prénom d’origine arabo-musulmane » à partir des listes électorales ! Et ils ont pu établir que… « les personnes originaires des mondes arabo-musulmans représentent 10,7 % de l’électorat à Perpignan » !
Où est la différence avec le comptage auquel Robert Ménard a procédé ? Il n’y en a pas. Ou plutôt si : le livre en question est édité par la Fondation Jean-Jaurès, un « think tank » qui se présente pudiquement comme « proche du Parti socialiste » ! Et cet ouvrage (au demeurant passionnant) est signé par trois auteurs irréprochables dont Nicolas Lebourg, es qualités de « spécialiste des extrêmes droites », et Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop. Ce qui suffit à établir la preuve que les statistiques ethniques, à défaut d’être autorisées, sont largement tolérées, à condition de ne pas en déduire que le résultat qu’on découvre pose des problèmes, et à l’identité, et à l’économie de la France."