Marine Le Pen l’annonçait hier lors d’une conférence de presse, le Front National a réussi à constituer un groupe au Parlement européen, baptisé « Europe des Nations et des Libertés», grâce au ralliement d’une députée britannique de UKIP et de deux députés Polonais du KNP. Ils permettent ainsi d’atteindre le quorum des sept nationalités nécessaires,aux côtés des Français, des Autrichiens du Parti de la liberté (FPÖ), des Italiens de la Ligue du Nord , des Néerlandais du PVV, des Belges du Vlaams Belang. Interrogé hier par BFM TV depuis le Parlement européen, Bruno Gollnisch s’est félicité de la constitution d’un groupe qui donnera une visibilité, un poids et des moyens accrus aux adversaires de l’Europe de Bruxelles.
Pour autant, Bruno a fait savoir à Marine, qui a parfaitement compris sa position a-t-il précisé, qu’il ne rejoindra pas ce nouveau groupe. Réélu l’année dernière député au Parlement européen sur la liste menée alors dans la circonscription Grand Est par Jean-Marie Le Pen, il a jugé que son honneur lui commandait de ne pas être membre d’un groupe à l’adhésion duquel Jean-Marie Le Pen n’est pas convié.
Rappelant qu’il avait appartenu dans le passé à plusieurs groupes au PE, qu’il en présida même certains, Bruno Gollnisch a souligné que bien évidemment il votera dans le même sens que ses collègues nationaux et patriotes de ce nouveau groupe avec qui il gardait les meilleures relations.
Frontistes qui comprennent l’attitude de Bruno beaucoup mieux que l’acteur Vincent Cassel ne comprend les Français. Dans l’extrait d’ores et déjà publié de l’émission « Conversation secrète » diffusée ce soir sur canal plus, ce dernier assène quelques unes de ses vérités à l’inénarrable Michel Denisot. Des propos qui éclairent assez bien l’aveuglement, le conformisme, la perte du sens des réalités des élites, de la caste au pouvoir, de la coterie bobo à laquelle se rattache en général le petit monde du cinéma et de l’audiovisuel.
M. Cassel, qui a aussi tourné dans beaucoup de mauvais films, mais qui n’est pas sans talent, n’a pas échappé la question existentielle du moment sur la montée du vote FN…celle-là même qui était déjà posée il y a trente ans à un Patrick Bruel.
Sa réponse, certes exprimée dans un français assez chaotique et rapportée peut être de manière tronquée, vaut son pesant de cacahuètes : « Je vois une bande de mecs grossiers, vulgaires, incultes, énervés. C’est le flippe quoi, tout d’un coup on entend s’exprimer les images (sic) de Gollnisch en train d’attraper le truc en tirant la langue (sic) c’est dramatique ». Vous l’aurez compris, il tente ici d’évoquer de manière intelligible le coup du parapluie de Bruno Gollnisch pour attraper le micro espion de l’équipe du petit journal le 1er mai. Et le comédien d’assurer encore : « Je ne sais même pas comment les gens ont envie de voter pour ces gens-là. Ca fait flipper ».
Ce qui est « flippant » Vincent Cassel, c’est qu’en réfléchissant un peu, vous auriez la réponse à votre interrogation…à laquelle vous répondez vous-même dans l’autre extrait de cet entretien : « Je suis peut-être trop cynique et je me dis que de toute façon, je ne vois pas de grande différence entre la gauche et la droite. Malgré tout, j’ai l’impression que tout le monde travaille un petit peu pour la même enseigne, à quelques détails près. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait une gauche absolument de gauche. On est un peu au centre de toute façon en France. On n’aime pas quand c’est trop à droite ou trop à gauche. On aime bien quand c’est confortable. C’est le truc des vieux pays ça. On est un vieux pays »,
Et bien oui, c’est justement parce que les partis du Système sont tous peu ou prou à loger sous la même enseigne, qu’il y a entre eux une différence de degré mais non de nature, qu’il existe un vote FN. Un Front National dont les propositions alternatives, les analyses et les prédictions se sont révélées justes; ce que peuvent constater nos compatriotes dans leur vie quotidienne, et ça, ce n’est pas du cinéma.
Alors oui, la France est une nation de gens mesurés comme le souligne Bainville dans son « Histoire de France ». Mais, comme il a su le faire dans les moments cruciaux ou se jouait sa survie, le bon sens, l’instinct commandent à notre peuple de s’extraire de cette mollesse « confortable » (pas pour tout le monde !) qui est en train de tuer la France à petit feu. Nous ne nous résignons pas au déclin et nous savons nous, affirme Bruno Gollnisch, que notre « vieux pays » possède un potentiel et des talents extraordinaires, qu’il y a encore de la place pour un avenir français.
Ce qui est un souhait que l’on peut partager même si l’on se sent « pas très résistant » comme le disait Arletty…et que l’on vit au Brésil…non ?