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La faillite de Schengen

Ou comment l'idéologie de la libre circulation des personnes au sein de l'Union européenne percute le mur de la réalité dans un contexte où la pression de l'immigration illégale n'a jamais été aussi forte :

"La Hongrie a annoncé hier la fermeture de sa frontière avec la Serbie, un nouveau signe de la crise migratoire au lendemain de l'échec des Européens à décider d'une répartition solidaire des réfugiés sur leur territoire (...) Budapest a lancé des "travaux préparatoires" pour la construction d'une clôture de quatre mètres de haut sur les 175 km de sa frontière avec la Serbie.

Réunis mardi à Luxembourg, les 28 ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un dispositif solidaire d'accueil destiné à soulager les pays les plus exposés, alors que 100.000 personnes sont clandestinement entrées dans l'UE depuis le début de l'année, selon l'agence Frontex. Opposée à une gestion européenne du dossier, la Hongrie revendique pour sa part de pouvoir traiter à sa manière les flux migratoires. Le nombre de réfugiés entrant en Hongrie, qui était de 2.000 pour toute l'année 2012, a bondi s'élevant à 54.000 depuis janvier et faisant de ce pays d'Europe centrale celui de l'UE, après la Suède, qui accueille le plus de réfugiés relativement à sa population.

Vendredi 12 juin, M. Orban avait accusé Belgrade d'"envoyer" les migrants en Hongrie, soulignant que ceux-ci "doivent être stoppés en territoire serbe". La question doit être abordée entre les dirigeants des deux pays lors d'une rencontre le 1er juillet. Selon le gouvernement hongrois, 95% des migrants entrant en Hongrie le font par la frontière serbe. Quelque 75% d'entre eux arrivent de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan, dont ils fuient les combats. En janvier et en février de cette année, la Hongrie a également vu arriver des milliers de Kosovars, poussés à l'exode par la situation économique (...)"

Philippe Carhon

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