Sur le site boulevard voltaire, Olivier Porri Santoro relevait, statistiques à l’appui qu’Eric Zemmour est tout à fait fondé à dénoncer les ravages de la criminalité étrangère en France. Une indéniable réalité confirmée par « un rapport portant sur la criminalité organisée en France (2011-2012) rédigé par le Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (SIRASCO) , émanant du ministère de l’Intérieur ». Dans sa partie consacrée aux «organisations criminelles qui impactent la France», il est précisé qu’il existe une «présence d’organisations criminelles étrangères » « dans la plupart des agglomérations françaises». Et «que sur un total de 10 organisations criminelles détectées en France, 8 d’entre elles sont «étrangères», «balkaniques», «turcophones», «russophones», les «mafias italiennes », «les groupes criminels issus des communautés des gens du voyage » , «la criminalité organisée africaine», «les organisations criminelles asiatiques », «la criminalité organisée latino-américaine »…. Le SIRASCO souligne qu’ « en 2011, le nombre d’étrangers mis en cause augmente de 6,54 % par rapport à 2010. «Et la part des étrangers mis en cause dans la criminalité organisée et délinquance spécialisée s’élève à 29,44 %, en hausse de 1,73 point par rapport à 2010 (27,71 %). Pour information, la part des étrangers mis en cause dans la délinquance générale s’élève à 20,58 % ».
Des chiffres que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve connait certainement mais dont il refuse de tirer les conclusions nécessaires. Selon une technique bien rôdée, il dénonce d’ailleurs l’angélisme d’une partie de ses amis de gauche en matière d’insécurité et d’immigration… tout en conduisant une politique intrinsèquement laxiste car aussi peu à la hauteur des enjeux et du problème que ses prédécesseurs.
Ainsi hier défendait-il devant la Commission des lois de l’Assemblée nationale, la mesure centrale de son projet de loi, en l’espèce l’instauration des titres de séjour pluriannuel, d’une durée de deux à quatre ans, qui seront délivrés à l’issue d’un premier titre d’un an. Cela va tout changer ? Pour faire bonne mesure, et cette saillie fait partie du rituel, le ministre a rappelé sa détermination à lutter contre l’immigration irrégulière qui ne serait pas, a-t-il dit, « un phénomène en France plus important qu’ailleurs ». « Un étranger en situation irrégulière doit être reconduit à la frontière » a-t-il encore ajouté. Dans les faits chacun sait, et l’humaniste Cazeneuve le premier que la très grande majorité des clandestins ne sont pas expulsés.
Dans la même veine consistant à prendre, encore et toujours, les Français pour des imbéciles, M. Cazeneuve a osé dénoncer le « manque de sérénité et de rationalité » du débat autour des flux migratoires, et affirmé que la France comptait « 6% d’étrangers» (sic), «pourcentage (qui) ne traduit en rien les flux déferlants de migrants que certains s’emploient à décrier » !
Ivan Rioufol, dans sa tribune publiée sur son blogue a relevé l’évidence en soulignant que « cet argument » du ministre, « qui ne tient pas compte des immigrés sans cesse naturalisés, est avancé par ceux qui, plus généralement, contestent aussi tout problème de cohabitation avec les populations nouvelles ». Cazeneuve, « porte-voix des immigrationnistes » préfère d’ailleurs « faire référence à l’inclusion» des immigrés, plutôt qu’au terme déjà bien ambigu d’intégration utilisé généralement par l’RPS là ou le FN défend le modèle assimilationniste. Or ce terme (d’inclusion), défendu pour la première fois dans par le rapport Tuot du 1 er février 2013, dissimule l’option pour le multiculturalisme, cheval de Troie de l’islamisme radical (…). C’est cette politique, jamais débattue, que Cazeneuve poursuivit en douce. Son militantisme affaiblit la France ».
Ce qui affaiblit la France plus généralement, c’est le déni du réel, l’incapacité des partis et des dirigeants du Système à remettre en cause les effets de leur politique, à prendre en compte les aspirations de notre peuple.
Nous nous faisions l’écho en septembre 2014 du sondage Odoxa selon lequel 65 % des personnes interrogées souhaitaient le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’UE (+ 19 points depuis 2011) ; 67 % se disaient favorables à ce que les aides sociales et les allocations familiales soient réservées aux seuls Français au nom du principe de priorité/préférence nationale (+ 27 points); 68% se prononçaient pour la suppression du regroupement familial (+24 points).
Mais les Français doivent se contenter de mesures cosmétiques, car ils ont le front de penser différemment de ce qui a été décidé pour eux par les cénacles qui dirigent notre pays. Invité de France Inter le 9 octobre de la même année, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, en faisait l’aveu : «Dans l’opinion, si vous voyez les positions dominantes, on rétablirait la peine de mort et on virerait tous les immigrés. Donc, soyons attentifs…»
Et peu importe note Bruno Gollnisch du coût terrible pour nos finances publiques, la prospérité des Français, notre sécurité et notre identité, d’une immigration débridée. «Selon les différentes hypothèses, les définitions retenues pour les populations étudiées et le périmètre des dépenses et des recettes analysé, ce surcoût budgétaire dû à l’immigration est annuellement de 17 milliards dans la dernière étude de Jean-Paul Gourévitch (2012), de 42 milliards pour Pierre Milloz (1997), de 73 milliards pour Yves-Marie Laulan (2012), de 84 milliards dans l’étude toute aussi pointue et fouillée d’ André Posokhow (2014) ».