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"Il ne fallait pas faire de fœticide in utero, mais tuer le bébé après qu’il soit né"

Un rapport glaçant de l’European Centre for Law and Justice sur « l’avortement tardif et les infanticides néonataux en Europe » a été publié, en soutien de la pétition qui sera présentée au Bureau de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Injections létales, étouffements, abandons… Tout est mis en œuvre pour que ces bébés – nés vivants au-delà de vingt semaines – meurent rapidement, dans la plus grande indifférence, sans aucune prise en compte de leur souffrance.

« Le plus souvent, les parents ne sont pas informés de la survie de leur enfant et des causes réelles de sa mort ».

Les équipes médicales et paramédicales expliquent que ces pratiques existent depuis de nombreuses années. Mme L. M., ancienne infirmière anesthésiste, rapporte ainsi qu’en 1987, une équipe a laissé un bébé « mourir de froid ». En 1963 déjà, Mme M. J., alors étudiante infirmière, a récupéré un nourrisson encore vivant dans un drap roulé en boule. Avec pour seule consigne de

« le mettre dans un haricot [une cuvette, N.D.L.R.] et d’attendre ». « Nous étions là pour le regarder, ce petit être vivant, lui parler et caresser son petit corps pendant 45 minutes. […] Il s’est finalement arrêté de respirer et nous l’avons laissé sur le plateau»

Selon une étude menée en 2000, 73 % des médecins français en néonatologie déclareraient qu’ils ont dans leur carrière administré aux nouveau-nés des produits médicamenteux pour les tuer. M. X. B., médecin, alors qu’il était externe, raconte avoir entendu le chef de service de génétique du CHU entrer

« dans une sorte de fureur, en demandant combien de fois il devrait dire qu’il ne fallait pas faire de fœticide in utero, mais tuer le bébé après qu’il soit né ».

Une étude publiée au Royaume-Uni en 2007, dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology a conclu qu’environ un avortement sur trente au-delà de seize semaines de gestation donne lieu à la naissance d’un enfant vivant. À vingt-trois semaines, le taux d’enfants vivants atteint 9,7 %. Selon une sage-femme suédoise, la proportion atteindrait même 25 %.

Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ, rappelle qu’un

« bébé prématuré, même né lors d’une tentative d’avortement tardif, est un être humain et doit bénéficier de soins et du droit à la vie comme tout être humain ».

Le comité des affaires juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a émis le 23 juin un avis négatif, au motif que le sujet serait « trop sensible », pourrait questionner l’avortement, et diviser l’Assemblée. La décision du Bureau de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe est attendue pour le 31 août 2015.

Michel Janva

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/07/il-ne-fallait-pas-faire-de-f%C5%93ticide-in-utero-mais-tuer-le-b%C3%A9b%C3%A9-apr%C3%A8s-quil-soit-n%C3%A9.html

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