Le matraquage sur le réchauffement climatique qui se met en place va monter en intensité au cours des sept prochains mois. Pour atteindre son paroxysme entre le 30 novembre et le 11 décembre à Paris lors de la 21e Conférence des Parties qui est en somme l'organe dirigeant de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC). Il est absolument essentiel que cet événement soit perçu par les Français comme L'Evénement de la décennie à partir duquel François Hollande et sa clique espèrent bien relancer victorieusement leur maintien aux affaires en 2017. Mais il n'est pas le seul à viser une issue triomphale à cet exceptionnel rassemblement. Il suffit d'observer comment à peu près toutes les organisations internationales situées sous le contrôle de l'ONU — elles sont innombrables et ont déjà tissé sur la planète une toile gigantesque — entendent elles aussi retirer d'énormes bénéfices d'un enracinement définitif dans la conscience mondiale de l’inéluctabilité de ce Réchauffement Climatique fantasmé. Véritable religion civique globale, avec ses rites, ses missionnaires, ses évangiles, qui en appellent à une solidarité universelle en faveur de la réduction messianique des gaz à effet de serre, seule capable de sauver le monde. Portant de surcroît en germe l'unification mondiale dans une démocratie planétaire à laquelle nul ne saurait se soustraire.
En tout cas si la plupart des banques internationales et des géants de l'industrie, des services, de la communication, des mines, de la chimie, de la pharmacie, des média se sont depuis longtemps soumis à cette tyrannie globale, les Etats eux-mêmes, avec toute la puissance de coercition qui est la leur disposent d'arguments impératifs pour faire appliquer les oukases définis par les assemblées supranationales.
Pierre-René Lemas, directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations, était le 21 mai l'invité de Patrick Cohen sur France Inter. Ce n'était pas une démarche anodine. Elle relevait en effet du formidable bras de fer engagé par le système mondialiste contre les dernières résistances des nations et des individus, au prétexte d'un réchauffement climatique camouflé en changement climatique. Lequel, depuis des dizaines de milliers d'années, fait partie des variations naturelles normales.
Ce n'est donc pas un hasard si au premier rang des organisations qui se sont investies dans l'imposture climatique, on trouve la CDC qui a les moyens d'influer sur l'ensemble de l'économie française. Pas plus qu'il n'est surprenant qu'à sa tête François Hollande ait placé un serviteur qui a toute sa confiance et dont le parcours est garant de celle-ci, l'ancien préfet Pierre-René Lemas.
Avec un cynisme surprenant il n'a pas caché la pression considérable que l'organisation qu'il préside exerce sur l'ensemble de l'économie française. Son portefeuille s'élève à 22 milliards d'euros et les entreprises dans lesquelles la Caisse a des participations s'appellent Veolia Environnement, Accord, PSA, EADS, Schneider, Danone, Michelin, Suez, Areva, Saint-Gobain, Société Générale, Eiffage. Le gratin de l’industrie française. Certes ces participations sont minimes mais Lemas corrige avec désinvolture. Quand on l'interroge sur l'intérêt de détenir 2, 3 ou 4 % des actifs d'une société, il répond que, outre celui d'abonder les finances de sa société, « avec 5,5 % du capital d'une société on peut faire beaucoup. Vous pesez sur l'ensemble des décisions. Vous n'avez pas besoin d'avoir 100 % d'une entreprise ni 90 %. Il suffit que vous soyez présent au capital et au conseil d'administration, que vous ayez une politique actionnariale claire et que vous fassiez passer vos messages. » Cette politique, claire, s'appuie sur l'Etat, c'est une politique longue, 8, 10 ans, parfois plus qui engendre la confiance. « Dans l'économie verte, poursuit-il, nous allons accompagner toutes les résolutions des entreprises qui iront dans le bon sens. Nous allons voter contre toutes les résolutions qui n'iront pas dans le bon sens. Je peux vous dire que le vote de la caisse des Dépôts a du poids dans un conseil d'administration d'entreprise. » Quant à ceux qui sont encore réticents, on va les y contraindre : « Il faut convaincre, parfois contraindre, le monde de la finance d'aller dans le sens de l'économie verte ».
LE CADEAU DE HOLLANDE : 1 MILLIARD DE DOLLARS !
Ces moyens il les a. Ce sont d'abord ceux que lui donnent les Français avec leur épargne. Et il le clame avec une arrogance assez déplaisante : « La Caisse des Dépôts c'est l'épargne des Français. C'est le Livret A, votre Livret A, mon Livret. C'est 250 milliards d'actifs. Ça sert à financer le logement social, les entreprises, les infrastructures. L'argent de l'épargne des Français utilisée au service de l'économie. Notre rôle est d'être présent dans le capital entreprises. On accompagne les entreprises du CAC 40, les PME, les ETI, on est le principal financier des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) et des PME. » En réalité un peu plus de 50 % des sommes sont fournies par le livret A, 20% par le LDD, Livret de Développement Durable, et 18 % par le Livret d'Epargne Populaire. Sauf que l’on ne leur a jamais dit aux petits épargnants que leur argent n'allait pas intégralement au logement social ou aux PME mais que désormais ils devraient financer en priorité les sociétés industrielles acceptant de lutter contre le Réchauffement Climatique ! Et pas seulement : il a été calculé que 16 % de l'argent collecté par les Livrets A et LDD servent à financer la dette souveraine de la Zone Euro. « Le "green washing", dit-il, favorable à une économie verte en soi c'est bien. Maintenant il faut passer à l'acte. » Et passer à l'acte, c'est ceci « La Caisse des Dépôts elle-même, entre maintenant et 2017, va mettre 15 milliards d'euros, les crédits des Français, les fonds d'épargne, en faveur de la transition écologique et en faveur du climat. » Et ce n'est pas tout. Il va faire pression pour que l'ensemble de l'économie française se plie à cette règle. Ce qui n'est pas rien. « Vous savez, interroge-t-il, combien on mesure, grosso modo le besoin de financement à partir d'aujourd'hui ? A 60 milliards d'euros par an d'ici 2050 - 2 100 milliards d'euros en tout ! -. Il faut que les autres acteurs économiques s'y mettent aussi ».
D'ailleurs le Fonds Vert pour le Climat, essentiellement abondé par les pays occidentaux, s'est vu initialement capitalisé pour un total de 93 milliards de dollars dont il est prévu qu'il ne s'agit que d'une somme "initiale" La France, à elle seule, dont on sait la richesse et la générosité, en dépit de sa dette supérieure à 2 000 milliards d'euros, a fourni la bagatelle de... 1 milliard de dollars ! Ils n'ont pas fini de la payer, la COP21, les Français.
Pas de doute, on se trouve bien déjà au cœur d'une immense machination destinée à instaurer un système de gouvernance mondiale en prenant appui sur une escroquerie scientifique historique : le réchauffement climatique.
René Blanc Rivarol du 28 mai 2015