Originaires d’Europe de l’Est, de France, des États-Unis ou du Canada, ils ont décidé de répondre à l’appel des chrétiens d’Orient en ralliant des groupes de combat.
Ils se prénomment Mathieu, Bastien, Martin, Stan, Tim ou Brett, ils sont étudiants, anciens militaires, chômeurs, associatifs ou simples aventuriers improvisés. Originaires d’Europe de l’Est, de France, des États-Unis ou du Canada, ils ont décidé de répondre à l’appel des chrétiens d’Orient en ralliant des groupes de combat comme cette milice chrétienne du nom de Dwekh Nawsha. Certains sont croyants, d’autres athées. Ces derniers s’enrôlent plus aisément dans les rangs des YPG (Yekîneyên Parastina Gel) ou Unités de protection du peuple, de tendance marxiste, militant pour l’autodétermination du Kurdistan syrien.
Si beaucoup seront refoulés lors des tests de recrutement, ces volontaires ne sont pas sans rappeler leurs glorieux prédécesseurs français, étudiants pour la plupart, ayant rejoint en 1975 les Phalanges chrétiennes du Liban, au plus fort de la guerre civile qui étreignait cet îlot chrétien en terre d’islam. À l’époque, les phalangistes de Bachir Gemayel s’opposaient aux Palestiniens, plus nombreux et armés par Moscou et ses satellites communistes. La geste de ces jeunes ne manquait pas de panache. Elle eut son héros, le valeureux Stéphane Zanettacci, fauché par une grenade alors qu’il marchait vers le camp forteresse de Tel al-Zaatar, ce qui lui valut un requiem entonné, en sa mémoire, par toute une génération de militants :