Décidément, je ne serai jamais Charlie !
Que le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo, perpétré à l’aube de l’année 2015 par des terroristes islamiques, ait pu susciter l’indignation quasi unanime des Français soucieux de défendre la liberté d’expression, rien que de très légitime dans le feu de l’action, si j’ose dire, bien que la manifestation officielle organisée par les plus hautes instances de l’État apparût alors quelque peu démagogique.
La caricature constitue en effet, comme naguère le pamphlet – genre littéraire aujourd’hui étouffé par les multiples ligues de vertu qui pourchassent toutes formes de satires un peu « viriles » -, un mode d’expression qu’il faut résolument défendre avant qu’il ne disparaisse à son tour.
Depuis ce sinistre épisode, non contente d’avoir expressément renoncé à représenter Allah ou son prophète, capitulant ainsi devant la menace des « barbus » auxquels, ce faisant, elle donne gain de cause, la nouvelle équipe du journal a, semble-t-il, décidé de ne plus s’attaquer qu’à ses cibles favorites et bien moins dangereuses : la famille Le Pen, l’Église catholique, quelques politiciens classés à droite et les intellectuels « réactionnaires » (comprendre : ceux qui refusent la pensée unique et obligatoire en vigueur).