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Entrevue du C.N.C. #22: La Hongrie face aux "migrants" avec Romain

Cette entrevue sur la situation hongroise a été réalisée le 16 septembre 2015 avec Romain, vieux camarade du C.N.C. parti vivre à Budapest. Le lecteur pourra constater combien la différence entre nos deux pays est importante tant politiquement que culturellement.

1-Le Cercle Non Conforme: Le premier ministre hongrois, Viktor Orbán, est extrêmement critiqué par ses homologues européens pour sa fermeté vis-à-vis des « réfugiés ». On critique également la police hongroise qui aurait des méthodes trop musclées. Est-ce réellement le cas et cette fermeté est-elle visible au quotidien?

L'acharnement des médias occidentaux est assez étrange puisque la police hongroise a une attitude plutôt calme, professionnelle et respectueuse vis à vis des clandestins. Très certainement parce que qu'elle est soumise à des consignes bien strictes, qui visent à ne pas envenimer davantage les relations déjà bien dégradées entre Orbán et ses « partenaires » européens. Lorsque la gare était bloquée par la police pendant plusieurs jours, ils étaient parfois 300 ou 400 à attendre sur le parvis de celle-ci (et environ 4000 dans un diamètre d'un kilomètre), en plein cagnard et à siroter des bières. Du coup, quand ils s’énervent, qu'ils balancent des projectiles et crient « Allah akbar », les CRS essayent malgré tout de se poser en médiateurs (Ils étaient beaucoup moins conciliants durant le match Hongrie-Roumanie, où ce fut une tournée générale et gratis de gaz au paprika pour tout le monde...). En revanche, la police ne les laisse pas quitter les « zones de transits » installées par le gouvernement qui sont généralement les abords des gares. Cela qui permet de préserver le reste de la ville.

2-Le Cercle Non Conforme: Certaines photographies et vidéos font froid dans le dos et on se dit que la situation est extrêmement préoccupante. Qu’en est-il réellement ? Que voit-on dans les rues ? Comment se comportent les « migrants » ?

Étant donné que la majorité des personnels est consignée dans ces zones dites de transit, nous gardons 95% de Budapest beau, paisible et agréable. En revanche, les 5% restants sont littéralement devenus en peu de temps des bidonvilles, aussi désagréable pour les yeux que pour le système olfactif ! Mais les emplacements de ces zones n'ont pas été choisi au hasard, puisqu'elles se situent dans des endroits de la ville très fréquentés des Hongrois. Stratégie du gouvernement pour confronter et sensibiliser la population aux méfaits de l'immigration clandestine.
Le flux migratoire a vraiment débuté courant mars 2015. A cette époque, ils baissaient les yeux et étaient plutôt discrets. Maintenant, ça n'est plus la même musique. Ils sont beaucoup plus nombreux donc ils commencent à prendre leurs aises. Entre les vols à l’étalage de manière « naturelle » et les troubles à l'ordre publique répétés, on distingue beaucoup plus leurs caractères vindicatif et méprisant à l’égard de l'Européen. Ce sont plutôt eux maintenant qui essayent de nous faire baisser les yeux. En vain...

3-Le Cercle Non Conforme: Comment la population hongroise vit-elle l’arrivée de ces hordes qui déferlent sur son sol ? Les Hongrois résistent-ils d’une manière ou d’une autre ou se contentent-ils d’appuyer l’action des autorités ?

La situation hongroise est assez difficile à déchiffrer puisque tous les jours les choses sont en mouvement. Du côté des migrants, du gouvernement ou du peuple. Une certitude: les Hongrois sont sous le choc ! Tout ceci est tellement soudain et brutal que la plupart d'entre eux sont bouche-bée. En 2012, il y eu 2157 demandes d'asile en Hongrie. 18 900 en 2013, 43 777 en 2014, et 65 415 rien qu'entre janvier et juin 2015. A savoir que le phénomène s'est largement intensifié durant la période estivale. Le chiffre a été multiplié par plus de 60 (en rythme annuel) en 3 ans pour un pays de 10 millions d'habitants; c'est considérable. Aujourd'hui, le nombre de personnes ayant franchi illégalement la frontière hongroise depuis le 1er janvier est de  221 363. Ce problème les impacte beaucoup, et l'immigration est devenu un véritable sujet de société. Bien qu'il y ait une petite troupe de gauchistes financés par des ONG qui donnent des vivres, des vêtements et même des chargeurs de téléphone portable aux migrants illégaux, les gens normalement constitués sont franchement inquiets pour l'avenir. Depuis le 15 septembre, l'ensemble de la frontière serbo-hongroise est fermée, gardée par l'armée et selon la nouvelle réglementation hongroise, toute intrusion ou tentative d'intrusion à travers le grillage entraînera jusqu'à trois ans de prison (cinq ans s'il y a dégradation matérielle de l’installation). De plus, une nouvelle loi devrait être votée au parlement le 21 septembre. Elle pourrait notamment élargir les compétences de la police et de l’armée. Grâce à ce projet de loi, le gouvernement aura le droit de décréter un « état de crise » en rapport direct avec l’immigration et un nouveau statut permettant des interventions spéciales. La police pourra aussi rentrer n’importe où, sans avoir à demander d'autorisation. L’armée aussi sera visée par cette nouvelle réforme. Si le texte est voté, les militaires pourront utiliser leurs armes dans l’enceinte du pays, sans qu'il n'y ait une situation de guerre. En principe, les soldats seront autorisés à tirer à balles réelles à la frontière en cas d’actes de violence de la part des clandestins, ils auront l’autorisation de blesser mais pas de tuer (tir sur zones non létales). Donc pour le moment, les actions populaires sont plutôt disctes car Orbán fait le nécessaire. Il y avait une manifestation prévue le 19 septembre par le HVIM qui est un mouvement politique hongrois proche du Jobbik. Cet événement qui devrait réunir 3000 personnes à été annulé par les organisateurs afin que l’État puisse concentrer toutes ses forces policières pour défendre la frontière. Un communiqué du HVIM explique que "Nous représentons l'ordre, pas l'anarchie" et il est conclu par “[...] tenez vous prêts à montrer qu'on fera payer cher à ceux qui veulent s'en prendre à notre pays". C'est un sujet tellement important que tous s'accordent à dire ici que tant que le parti au pouvoir fait le boulot, laissons nos divergences politiques de côté et ne lui mettons en aucun cas des bâtons dans les roues (NDLR: Voir par exemple le communiqué des clubs de supporters de football du pays: " (...) nous sommes prêts à être mobilisés. Nous attirons l'attention du Président de la République hongroise János Áder, sur le fait que plusieurs milliers de supporters entrainés et prêts pour le combat attendent les ordres! Sur ordre, nous irons défendre la frontière, avec ou sans armes. En cas de besoin, nous sommes mobilisables partout, sur n'importe quelle partie du territoire national."). Par contre, Viktor Orbán n'a pas le droit à l'erreur !

4-Le Cercle Non Conforme: Récemment, on a beaucoup parlé en Europe de cette journaliste hongroise ayant fait des croche-pieds à des « migrants ». Nous savons qu’elle a été limogée, ce qui prouve qu’en Hongrie aussi, la bien-pensance est de mise mais quelles ont été les réactions de l’opinion publique ?

« Elle lui a fait un croche pied, c'est pas bien, il ne faut plus recommencer. Mais bon, le contexte était stressant et chacun à le droit à sa part de connerie. » C'est un peu le sentiment général ici. Ensuite, le fait qu'elle fut limogée est, je pense, purement utilisé pour des raisons d'image politique étant donné que la chaîne qui l'employait est le média de prédilection du Jobbik (1er parti d'opposition qui se situe à la droite d'Orbán). Finalement tout le monde sait qu'elle a été virée, mais tous savent aussi que personne ne lui a craché à la gueule. Par contre, cette histoire était très bonne pour notre message puisque la chaîne susnommée à été piratée par des islamistes tunisiens qui menacent « d’exécuter la famille du rédacteur en chef » et de « faire péter les locaux de N1TV ».

5-Le Cercle Non Conforme: Observe-t-on, pour le Hongrois typique, une radicalisation face à l’Union Européenne et à la menace d’une subversion migratoire ?

Un jour, une veille dame qui avait connu la république socialiste hongroise disait que l'URSS, c’était pas la joie, mais que l'UE, c'est encore pire. Tous ont pu remarquer dans le passé que plus la Hongrie fut attaquée de face, plus elle se fusionna. Les Ottomans s'y sont cassés les dents, les Habsbourg et l'Union Soviétique aussi. Là, on ne parle pas de la puissance militaire du Liechtenstein... Alors quand le peuple hongrois entend Merkel et Fabius les menacer, ça les fait doucement sourire. Il y a en ce moment des migrants qui forcent les postes frontières du sud, et j'ai pu voir sur internet que des patrons de bistro offrent toutes les consommations gratos aux militaires et policiers hongrois qui sont sur place. C'est un peuple très fier, soudé et totalement indépendant qui refuse catégoriquement que quelqu'un leur dicte ce qu'ils ont à faire. Ils voient ça comme une entrave à leur autonomie, et s'opposent radicalement à ce que leur pays soit modifié par le biais de cet exode incessant des peuples du sud, et souillé de l'autre côté par Bruxelles et les gouvernements ouest-Européens. Le questionnaire qu'Orbán a fait parvenir dans tous les ménages révèle que 80% des gens estiment que « La politique de l'UE a échoué en matière d'immigration et de terrorisme [...] » et que 4 personnes interrogées sur 5 pensent que « Le gouvernement hongrois doit prendre des mesures plus fermes sur la question de l'immigration face à la politique laxiste de l'Union Européenne ». Il faut aussi souligner que c'est un pays plus libre, donc un tavernier ou un commerçant peut aisément empêcher les clandestins de pénétrer dans son établissement sans que personne ne vienne pleurnicher et hurler au racisme et à la discrimination. Le bon sens populaire, l'unité nationale et la logique sont encore de mise en Hongrie.

NB: Si la situation hongroise vous intéresse et vous préoccupe, je vous recommande vivement de suivre la page Facebook « Hongrie Actuelle »._

Addentum: Les clubs de supporters de foot de Hongrie ont fait une déclaration commune :

"Des hordes de l'Islam radical attaquent notre pays, attaquent l'Europe. Ils veulent des mosquées à la place des églises et des tchadors à la place des jupes. Et nous la liste de leurs exigences culturelles est longue. Il faut défendre notre pays et défendre de nouveau l'Europe, comme nous l'avons fait pendant mille ans. Même si on ne nous remercie pas pour ça. Les problèmes de politique intérieure ( avec la police, les magistrats, tel ou tel parti, les roitelets du scanner corporel, les usuriers de la carte, etc.) sont mis de côté et nous sommes prêts à être mobilisés. Nous attirons l'attention du Président de la République hongroise János Áder, sur le fait que plusieurs milliers de supporters entrainés et prêts pour le combat attendent les ordres! Sur ordre, nous irons défendre la frontière, avec ou sans armes. En cas de besoin, nous sommes mobilisables partout, sur n'importe quelle partie du territoire national. Ce pays ne sera pas un califat, ici les immigrés ne feront pas sauter le métro! Nous nous préparons à la défense du pays, et si l'ordre vient, alors nous combattrons. XXXI. article de la Constitution hongroise "(1) Tout citoyen hongrois a le devoir de défendre la patrie."

http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/09/17/entrevue-du-c-n-c-22-la-hongrie-face-aux-migrants-avec-romai-5686395.html

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