Le chauffeur d'un poids-lourd chargé de huit tonnes d'alcool et trois tonnes de nourriture s'est égaré dans la nuit de jeudi à vendredi dans la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame des Landes, mal orienté par un homme à qui il aurait demandé son chemin.
"Des occupants de Notre-Dame-des-Landes auraient alors bloqué son véhicule sur la D281, un axe interdit à la circulation et l'auraient contraint à rester dans sa cabine sous la menace de barres de fer et d'armes blanches. "Il y a eu des menaces mais aucune violence n'a été commise", précise le directeur commerciale de la société. Le chauffeur a pu quitter la zone à défendre en abandonnant son poids-lourd sur place. Le chargement, 8 tonnes d'alcool et 3 tonnes de produits alimentaires, a été vidé."[...]
Le porte-parole des Zadistes donne son propre aperçu des choses à la presse :
"Un militant chargé des relations avec la presse explique que le camion s'est encastré dans une chicane positionnée sur la route et que "le chauffeur est resté tranquillement dans sa cabine" pendant trois heures en attendant que l'on vienne le chercher en voiture."[...]
Le lendemain, une véritable armée escorte le chauffeur dans la ZAD pour qu'il puisse récupérer son camion, vide.
"Ce vendredi matin, le routier est retourné sur place pour récupérer son véhicule avec l'appui de 150 gendarmes. Des occupants ont remis les batteries du véhicule démontées aux autorités. Mais la marchandise n'a pas pu être récupérée. "Personne ne s'est opposé à sa restitution", précise un porte-parole des ZADistes. Les militaires ont sécurisé la zone et le chauffeur a pu grimper dans la cabine, démarrer le véhicule et le faire rouler jusqu'en-dehors de la ZAD. L'intervention s'est déroulée sans heurt. Avec 150 militaires sur place, "le rapport de force était favorable" précise la gendarmerie."
Ouest-France précise : "Selon nos informations, les Zadistes seraient actuellement en train de restituer les cartons de marchandises."
Comme ils sont honnêtes...
ZAD : Zone à dévaliser. Zone de non-droit aussi, où l'on ne peut entrer sans risque, où il faut se faire accompagner par la gendarmerie. On imagine sans peine le ton des organes de presse si c'étaient des gens de la Manif-pour-tous qui détenaient la ZAD de ND-des-Landes.