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Régionales : le Front national plus confiant que jamais

Le parti d'extrême-droite pourrait décrocher deux régions, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur à l'issue du scrutin régional.

Le FN se croit en capacité d'emporter deux régions au scrutin de décembre, sans exclure d'autres victoires. Pour le parti de Marine Le Pen, la perspective de son accession inédite à des exécutifs de cette ampleur s'accompagne d'une hypothèse: apparaître une nouvelle fois, à l'image des européennes, comme le premier parti de France.

Pour le FN, les régionales de décembre seront l'occasion d'une revanche après les départementales de mars où, malgré des performances notables, il n'avait décroché aucune assemblée. Les frontistes avaient alors dénoncé la mécanique d'un scrutin permettant à leurs rivaux de constituer des alliances au second tour. «Inique!» avait clamé Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse.

Cette fois, au-delà d'un rendez-vous électoral qui leur est traditionnellement favorable, ils sont convaincus que ce scrutin proportionnel démontrera l'ampleur de l'ancrage du vote FN partout en France. Sur la base des scores enregistrés au premier tour des dernières départementales, le FN se croit en capacité de décrocher deux régions, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur. À la lumière de ces mêmes résultats et compte tenu de l'ampleur des variations possibles des nouveaux scores, Marine Le Pen n'hésite pas elle-même à élargir le potentiel FN à cinq régions gagnables. Le dernier sondage Ifop-JDD, publié dimanche, estime à 31 % le potentiel électoral en sa faveur pour la présidentielle et souligne une progression de quatre points en quatre ans.

Tout est possible

La faible notoriété de certains adversaires, la médiocrité de certaines campagnes, les polémiques internes comme la «pagaille Morano» en Meurthe-et-Moselle chez les Républicains, les dynamiques locales liées à certaines problématiques brûlantes de l'actualité tels les migrants à Calais… Vu du FN, à deux mois de l'échéance, tout est possible car ils observent plusieurs éléments, aux conséquences imprévisibles, susceptibles de jouer en leur faveur.

En cas d'échec, les frontistes sont mêmes certains de pouvoir profiter de la situation. Si, par exemple, la présidente du FN ne parvenait pas à gagner la région NPDCP, ils estiment que cela ne serait envisageable qu'en cas de retrait des socialistes au profit des Républicains. Et dans ce cas, le scrutin démontrera de manière «flagrante», selon eux, la collusion qu'ils dénoncent sous le néologisme «UMPS».

Nicolas Bay, le secrétaire général du Front, n'hésite pas à dire que 25 % aux départementales pourraient se transformer en 27 % au scrutin régional, une élection historiquement porteuse pour le FN même lorsqu'elle était couplée aux cantonales. «Par quoi notre dynamique pourrait-elle être freinée?» interroge-t-il. Le vote de décembre, dernier scrutin avant la présidentielle, sera aussi la première occasion d'évaluer l'impact éventuel de la rupture du parti avec Jean-Marie Le Pen depuis son exclusion en août.

Si le Front national atteignait un score moyen de 25 % en décembre, il récolterait entre 240 et 250 élus régionaux. En gagnant deux régions, il atteindrait le seuil des 400 élus. «Je les sens fébriles. Ils se rendent compte sur le terrain que le Front national va probablement faire un carton aux régionales», confie Marine Le Pen. Et à ceux qui ne l'auraient pas encore compris, elle martèle: «Je veux que nous soyons aux commandes, je veux gagner, je veux être au pouvoir.»

Emmanuel Galiero

source : Le Figaro :: lien

http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuuyypkAlReFUJKod.shtml

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