Si les producteurs de DPDA avaient décidé d’inviter la présidente du FN, c’était parce qu’ils étaient assurés de faire de l’audience.
Essayons d’y voir clair dans la petite comédie fertile en rebondissements et riche d’arrière-pensées qui s’est jouée toute la journée d’avant-hier entre la direction de France 2, les responsables de l’émission Des paroles et des actes, Nicolas Sarkozy, Jean-Christophe Cambadélis, Marine Le Pen, plus un certain nombre d’intervenants extérieurs qui ne se sont peut-être pas tous manifestés publiquement. Le spectacle, très réussi, a tenu en haleine un large public jusqu’au coup de théâtre final qui a aussitôt entraîné le baisser du rideau.
Premier point, à ne pas perdre de vue. L’actuel président de la République et son prédécesseur, candidats non encore officiellement déclarés mais dont personne, à commencer par eux, ne doute qu’ils s’affronteront de nouveau en 2017, s’ils le peuvent, développent deux stratégies parallèles pour le premier tour, et convergentes pour le second, à ce détail près, évidemment, que chacun des deux se voit y accéder et souhaite l’élimination de son rival.