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Régionales : le PS n’écarte plus l’idée d’un front républicain au second tour face au FN

À moins de six semaines du premier tour des élections régionales des 6 et 13 décembre, la question de l’entre-deux tours continue à agiter la majorité socialiste. Aider la droite ou favoriser le Front national (FN) ? Le dilemme auquel risque d’être confronté par endroits le Parti socialiste (PS) embarrasse au plus haut point ses dirigeants.

Que devra-t-il faire à l’issue du premier tour, dans les régions que l’extrême droite serait en mesure d’emporter et où la gauche, tout en pouvant se maintenir, aurait perdu toute chance de victoire ? Maintenir sa liste au risque de favoriser le FN, la retirer et renoncer au conseil régional pour six ans, fusionner avec Les Républicains (LR) ?

Alors que les sondages favorables au FN se succèdent, notamment en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Manuel Valls a évoqué implicitement, mardi 27 octobre, la possibilité d’un front républicain pour faire barrage aux candidats du parti dirigé par Marine Le Pen. « Il est hors de question de laisser le Front national gagner une région. Tout devra être fait pour l’empêcher. Je vous donne rendez-vous le soir du premier tour », a déclaré le premier ministre, invité du Bondy Blog. Mais M. Valls a également affirmé qu’il allait s’engager dans la campagne car, « avant le second tour, il y a un premier tour ».

Inflexion des discours

Pas question, donc, de donner dès à présent une quelconque consigne ou de déterminer quelle sera l’attitude du PS dans le cadre de triangulaires au second tour des élections régionales si le Front national peut l’emporter. « La première des choses à faire, c’est de faire campagne, rappelle l’entourage du premier ministre. On ne peut pas s’arrêter à une photographie sondagière. »

Mais l’expression « tout devra être fait » employée par M. Valls fait ressurgir l’hypothèse que les listes PS pourraient se retirer si elles arrivaient en troisième position et que le FN est en passe de l’emporter. Depuis quelques jours, les dirigeants socialistes avaient pourtant fermement écarté ce scénario. « Cela fait des mois qu’on est dans une tentative de disqualification du Parti socialiste », avait ainsi protesté Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti, lundi 26 octobre sur i-Télé.

Mercredi 28 octobre, ce dernier a pourtant lui aussi infléchi son discours. « Je n’exclus rien, mais ma pensée première est pour gagner le premier tour », a-t-il déclaré sur Europe 1.

Pas de retrait envisagé pour Les républicains

Un bureau national extraordinaire du Parti socialiste doit se tenir le soir du premier tour et M. Cambadélis a indiqué que les décisions seraient prises à ce moment-là.

Du côté du parti Les Républicains, les responsables écartent l’idée d’un retrait d’une de leur liste arrivée en troisième position. Mais ils ne préfèrent pas non plus se prononcer pour une possible fusion des listes avec le PS, ce qui donnerait des arguments à Marine Le Pen, toujours prompte à dénoncer un soi-disant « système UMPS ».

« Quoi que fasse le Parti socialiste, ce n’est pas notre problème (…) En aucun cas nos candidats ne prendront langue avec le PS », avait ainsi expliqué le porte-parole LR, Sébastien Huyghe.

Patrick Roger et Matthieu Goar

source : Le Monde ::  lien

http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuuypuFAlEbluZwBFV.shtml

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