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En Suède aussi, l’extrême droite prospère sur le rejet de l’immigration

L’extrême droite, en Suède, a profité du refus des autres partis de prendre en compte les réticences face à l’immigration.

L’extrême droite capitalise aussi sur un sentiment d’abandon ressenti dans les petites villes et les campagnes.

En Suède aussi, un parti d’extrême droite ne cesse de progresser. Créés en 1988, les Démocrates de Suède (SD) ont obtenu 12,9 % des voix lors des dernières élections législatives, en 2014. Avec 49 députés sur 349, ils sont la troisième force politique du royaume.

« Une des raisons principales de la progression des SD est que les autres partis politiques n’ont pas pris en compte l’opposition d’une partie croissante de la population à la traditionnelle politique d’accueil des immigrés », pointe Toivo Sjörén, un des responsables de l’institut de sondage TNS SIFO.

La Suède a mené une des politiques d’accueil les plus généreuses de l’Union européenne, du moins jusqu’aux mesures restrictives adoptées par le gouvernement en novembre. Près de 17 % des Suédois sont nés à l’étranger.

L’extrême droite vue comme « la seule alternative »

« Or depuis les années 1980, il existe un courant d’opinion assez fort pour demander qu’on mette un frein à cette politique », explique Andreas Johansson Heinö, membre du laboratoire d’idées Timbro (libéral) et auteur d’une thèse sur « le dilemme d’une Suède multiculturelle ».

« Si l’un des partis politiques traditionnels émettait des réserves sur le dossier, comme les libéraux au début des années 2000, il ne tardait pas se faire recadrer par les autres », se souvient Toivo Sjörén.

Composés initialement de néonazis et d’ultranationalistes, les SD se sont assez vite affirmés comme « la seule alternative » à la politique menée, dans le domaine de l’immigration, par les gouvernements successifs, droite et gauche confondues, poursuit Andreas Johansson Heinö.

Un sentiment d’abandon dans les campagnes

« Il y a aussi chez leurs électeurs – deux fois plus masculins que féminins et ayant fait peu d’études – le sentiment que les grandes villes, Stockholm en tête, ont abandonné les petites communes et les campagnes », observe la politologue Ann-Cathrine Jungar. Un sentiment alimenté par la fermeture, dans les régions, de bureaux de postes, de commissariats de police ou d’hôpitaux.

Avec le temps, les SD ont exclu leurs éléments les plus radicaux, devenant plus fréquentables. « Ils sont de plus en plus nombreux à être séduits par le discours antimondialisation de SD », ajoute Ann-Cathrine Jungar. Le 1er décembre, un sondage portant sur neuf mille personnes leur accordait 19,9 % des intentions de vote.

La Croix :: lien

http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuAlkVyAEEGMOkAVz.shtml

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