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LRPS n’est pas une fatalité : votons national, populaire et social, votons FN !

On n’attrape pas l’électeur frontiste, de «droite », ou  tout simplement inquiet des  évolutions démographiques dans de nombreux territoires perdus de la république, avec des formules creuses sur le vivre-ensemble. (Même) Valérie Pécresse l’a compris,  accusée par son concurrent socialiste à la présidence  de la région de  «racisme », au motif qu’elle a agité comme slogan (bien démago dans la bouche d’une immigrationniste de son calibre): «nous ne voulons pas devenir la Seine-Saint-Denis de Bartolone». Bien sûr, aucun Français ne souhaite que l’endroit où il habite ne devienne la Seine-Saint-Denis!  M. Bartolone  le sait parfaitement mais d’un «racisme» l’autre (voir sa prose anti-versaillaise, anti-catho et en creux anti-petit blanc, anti-de souche),  il joue clairement la carte de la mobilisation du  vote ethnique pour s’imposer face à sa concurrente. Electeurs d’origine non européenne qui en général votent peu (la Seine-Saint-Denis est championne de l’abstention), immigrés censés préférer  une gauche très généreuse  en subventions et aides de toutes sortes  à une droite qui l’est (parfois) un peu moins.  Musulmans priés d’oublier le combat hystérique de Bartolone et de ses amis  en faveur du mariage pour tous ou encore la politique étrangère du gouvernement…

Les  jaunes du Système entrent aussi en lice:  nouvelle mobilisation officielle en date contre l’opposition nationale,  les syndicats  CGT, CFDT, CFTC, Unsa, FSU viennent  d’appeler à voter contre le  premier  parti ouvrier de France, le Front National, pour le deuxième tour des régionales ,  au motif qu’il serait  une « menace pour la démocratie ».  « L’extrême droite est un danger mortel et le FN est son venin » (FSU).  On ne s’étonnera pas de le rejet par  nos compatriotes salariés  des  « centrales » de cette nature,    la France étant le pays développé  avec le taux le plus faible  de syndiqués.

Des trotskystes au Medef, pourquoi  tant de haine ? Chacun l’a bien compris, la préoccupation principale de toutes  les forces coalisées  du Système est d’empêcher le FN de faire ses preuves de bon  gestionnaire. en mars dernier, en tête dans 43 départements (sur 98 concernés par les élections), le FN n’avait pas été en mesure de l’emporter  au second tour. Si l’opposition nationale parvient cette fois à franchir l’obstacle, cela achèverait, d’où la trouille de nos adversaires,  de faire tomber les dernières préventions à son endroit, en témoigne la popularité  croissante du Front dans les mairies gagnées en 2014.

Dans Les Echos, Gilles Ivaldi, chercheur au CNRS et spécialiste de l’extrême droite dit clairement qu’il  est essentiel  dans cette optique  que le FN ne prenne aucune région : « une défaite aux régionales aurait pour effet d’empêcher le parti d’aller plus loin que son traditionnel électorat centré sur les questions d’immigration et de sécurité pour lesquelles le FN a déjà démontré sa légitimité. Mais en 2017, de réels enjeux économiques et sociaux seront posés. Sans un certificat de bonne gestion, que la présidence d’une région aurait pu lui donner, le parti sera privé d’un nouvel argument de vote et restera bloqué dans son rôle contestataire. »

M. Ivaldi admet donc implicitement que ce certificat de bonne gestion peut, pourrait être décernée au FN, c’est déjà ça…

Sur son site Slate.fr, Jean-Marie Colombani vend pareillement la mèche : «il est essentiel pour (Marine, NDLR)  de conquérir la région nord, ultime obstacle qui serait alors levé avant de pouvoir envisager la consécration suprême.»Le complice de Jacques Attali ne s’inquiète pas seulement des résultats de « la  grande enquête Ipsos de mai dernier»  sur les «fractures françaises», «selon laquelle85% des personnes interrogées sont d’accord avec la proposition suivante: On a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre(oui, 85% !). »

Il dénonce aussi «la stratégie de Nicolas Sarkozy, consistant à surenchérir, a contribué à faire tomber les frontières entre droite et extrême droite, puis à favoriser la porosité entre les deux (à partir de son fameux discours de Grenoble). Il a ainsi facilité le passage d’une part de son propre électorat vers le vote FN, au moins au premier tour… ».

M. Colombani  prône a contrario « une union nationale » (sic) de la gauche, de la droite et du centre, (qui aurait  c’est vrai le mérite de la clarté…)  ou une grande coalition (contre l’opposition patriotique)  dont personne, à droite comme à gauche, ne veut entendre parler »… pour l’instant. « Ou, à tout le moins,  ajoute-t-il, une véritable entente sur ce que doivent être les lignes rouges pour préserver une identité française qui n’est pas celle de l’extrême droite. » (sic)

Pourtant comme l’a bien  vu Didier Beauregard sur le site Polemia, « la logique du Front républicain », qu’on l’ étende ou pas à cette union  ou entente pérenne voulue par M Colombani,  «est stratégiquement mortelle pour la droite. Il y avait quelque chose d’absolument surréaliste à voir Xavier Bertrand dimanche soir affirmer, comme premier commentaire aux résultats de sa région, que 60% des électeurs nordistes avaient choisi de voter contre le FN !».

Une lecture à contre-courant du sens de l’histoire, alors que toutes les études d’opinion montrent queles frontières idéologiques sont de plus en plus poreuses entre les électeurs des Républicains et ceux du Front National. La vraie lecture politique est, bien évidemment, de considérer que 60% des électeurs ont rejeté l’héritage socialiste d’une région emblématique de la gauche. Les dirigeants de la droite ne pourront maintenir indéfiniment une telle tension contradictoire entre la carte idéologique de leurs électeurs et la carte politique qu’on leur impose. »

 Certes, preuve de l’aveuglement terrible de la Caste, de  nos élites médiatiques, M Colombani écrit encore dans sa tribune: « Daech sera vaincu, le parti de la peur et de l’exclusion pourra alors commencer de refluer. D’autant que les cycles historiques, qui mettent les extrêmes en avant, n’excèdent guère dix à quinze ans. Déjà, ailleurs, le populisme commence à reculer: en Grèce, où le réalisme s’est imposé; en Espagne, où Podemos s’essouffle tandis que s’affirment les voix centristes et libérales; en Italie, où la gauche, alliée à une partie de la droite, parvient à contenir lemouvement Cinq étoiles. Tandis que l’Allemagne s’apprête à sauver l’honneur de l’Europe en accueillant l’essentiel des réfugiés syriens sans qu’il en coûte son leadership à Angela Merkel. L’extrême droite n’est donc pas une fatalité ».

 Jean-Marie  Colombani cite ici des populismes  de gauche, il est vrai en recul,   favorables notamment à l’immigration. Il  feint de ne pas voir (c’est l’hypothèse la plus plaisante pour ses capacités de raisonnement) qu’a contrario les partis dits populistes mais  «identitaires» au sens large du terme,  ont le vent en poupe  dans de très nombreux pays européens. Une  Europe réelle, celle des peuples, note Bruno Gollnisch,   dont le  centre de gravité  politique s’est déplacé  vers les positions, les thématiques de la   droite nationale

Dans ce contexte, Marine Le Pen, lors de la réunion publique  qu’elle tenait hier soir salle Wagram à Paris avec les têtes de listes régionales frontistes, a lancé un appel aux abstentionnistes. Le FN, nous le savons, dispose d’une réelle réserve de voix chez ces derniers. Marine a  pointé aussi dans les régions concernées  «le suicide politique du PS (qui)  met au grand jour une escroquerie politique, celle de la connivence du PS avec la droite. »

Vu de droite , sous un autre angle,  Didier Beauregard cité plus haut,  ne dit pas autre chose: «en mélangeant voix de droite et voix de gauche contre le Front National, les partis de la droite dite classique font violence aux sentiments profonds de la majorité de leurs électeurs. Ce jeu à contre-emploi permettra, peut-être, à cette droite d’engranger quelques gains à court terme – les résultats dans le Nord s’annoncent très serrés – mais il boucle définitivement sa défaite idéologique, et donc politique. »

« Dès lundi, et quel que soit le nombre de régions gagnées ou non par le FN, il sera évident aux yeux de tous que, dans la nouvelle configuration politique de la France en vue de 2017, la seule vraie opposition de droite est désormais le Front National de Marine Le Pen. » Alors dimanche,  votons national, populaire et social, votons FN,  LRPS n’est pas une fatalité, la France peut en guérir!  

http://gollnisch.com/2015/12/11/lrps-nest-pas-une-fatalite-votons-national-populaire-et-social-votons-fn/

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