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Reportage dans un meeting FN : Une jeunesse éclatante

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Dès 17 h 30, une file importante a déjà pris forme dans un froid mordant devant la salle Wagram. Pour le seul meeting FN de l’entre-deux tours, Marine Le Pen a réuni à Paris l’ensemble des têtes de liste régionales dans une ambiance enflammée. Et familiale quand apparaît Marion sous un long tonnerre d’applaudissements et que la salle entonne un « Joyeux anniversaire » à 1 500 voix pour ses 26 ans le 10 décembre. C’est la jeunesse éclatante de ces têtes de liste arrivées en tête dans six régions qui saute d’abord aux yeux sur ces écrans géants. Le renouveau qu’ils incarnent même physiquement, face au vieux système moisi.
Dès la porte d’entrée, l’accueil est chaleureux pour Présent : « Je vous lis tous les jours », nous déclare la jeune femme qui nous remet nos badges de presse. « Présent d’abord », nous sourit Nicolas Bay en répondant à nos questions sous le nez d’Europe 1, tandis que Louis Aliot nous salue avec amitié.

À 20 heures, aux accents d’une musique triomphale et de « Marine présidente » longuement scandés, Marine Le Pen arrive par la salle dans un océan de drapeaux tricolores au milieu de militants qui l’acclament avec ferveur :
« Dimanche, notre peuple, celui que les élites méprisent, le peuple de France a ébranlé l’oligarchie », lance-t-elle, comparant les performances du premier tour à « l’effondrement du bloc soviétique ». Avant de prononcer le nom de Valls sous les huées. « Il le mérite bien », sourit-elle :
« Nous avons assisté au suicide collectif de la secte de Solferino, M. Valls s’est autopromu au rang de directeur de campagne de l’UMP. Nous avons les deux clans d’une même mafia politique. Ils se sont réparti les territoires, se partagent les prébendes. Les attentats ont été vite oubliés, remisés pour s’attaquer à des choses plus sérieuses : sauver leurs postes. »

La présidente du Front national a consacré l’essentiel de son discours aux nombreuses nuisances et pesanteurs d’un système exclusivement résolu à empêcher toute victoire frontiste. Et de dénoncer le « pilonnage médiatique insensé qui est une campagne d’État contre les opposants, orchestrée depuis les palais de la République ». Au passage elle a pourfendu « cet auguste représentant du grand patronat [Pierre Gattaz], un cégétiste aux allures de Peppone [Philippe Martinez, CGT], un millionnaire en K-way expatrié [Dany Boon], un ancien vendeur de petits pois pas très bien conservé [Bruno Bonduelle], quelques artistes inconnus trop heureux qu’on cite enfin leur nom ».
« Je vous appelle à une espérance active »

« Ce que craignent nos adversaires si nous arrivons à la tête des collectivités », a ironisé la candidate à la tête de la région Nord-Pas-de-Calais, « ce n’est pas notre échec, c’est notre réussite. »
Marine Le Pen a appelé les patriotes à être vigilants dimanche dans les bureaux de vote : « Le Premier ministre l’a dit, il faut “tout faire” pour empêcher la victoire du Front national »…

« Face à ce déferlement classique dans les régimes totalitaires, n’ayez pas peur », a-t-elle affirmé. « Ne vous laissez pas infantiliser ! Ne doutez pas et ne vous démobilisez pas ! Le soleil du renouveau se lève. Je vous appelle à l’espérance, à une espérance active. »

S’il n’y avait aucune présidence de région emportée dimanche soir par le Front national (seul contre tous les magouilleurs UMPS à la manœuvre), il y aurait quoi qu’ils fassent, des centaines de conseillers – et il est très important qu’il y en ait le plus possible – qui vont entrer dans les assemblées régionales grâce au scrutin proportionnel et peser par leur implantation et leur force d’opposition sur l’avenir et sur le prochain scrutin présidentiel.

Caroline Parmentier

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