Cela fait déjà 3 ans que François Hollande annonce l'inversion de la courbe du chômage. «S'il n'y a pas de résultat, il ne peut pas y avoir de crédibilité sur une candidature». Le temps est donc compté et il ne reste donc plus au président qu'une habile manipulation des chiffres pour oser se représenter en 2017.
Dans ses vœux au gouvernement, François Hollande a demandé de travailler sur un plan de formation de 500 000 chômeurs, d'élargir le recours à l'apprentissage, d'élaborer «un dispositif exceptionnel, c'est-à-dire pour un temps limité, destiné à inciter à l'embauche dans les PME».
Charles Wyplosz, professeur d'économie internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, est directeur du Centre international d'études monétaires et bancaires, analyse dans Le Figaro :
"La formation de 500 000 chômeurs aux «métiers de demain» est un coûteux canular. Personne ne sait au juste ce que sont les métiers de demain, en tout cas pas les politiques et les bureaucrates. On a compris depuis longtemps que la seule formation d'avenir valable consiste à inculquer les bases et la capacité d'analyse. L'Éducation Nationale a échoué, parce qu'elle est trop lourde et trop démotivante pour les enseignants, mais personne au gouvernement ne veut toucher à cette belle endormie qui fournit (fournissait?) les gros bataillons de ses électeurs. On va donc embaucher des armées de formateurs au rabais qui vont occuper les chômeurs le temps qu'on les comptabilise. À la sortie de cette opération, les chômeurs «formés» reviendront à la case départ. Et il restera une facture salée."
Des chômeurs longue durée vont ainsi sortir temporairement de la catégorie A et faire baisser artificiellement les chiffres du chômage.
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