Toutes les civilisations antiques ont été fondées sur la Nation et son produit dérivé, le culte des ancêtres, avec ou sans notion de « race élue ou choisie » par une divinité pour triompher de ses adversaires.
Dans la Chine antique, l’âme d’un défunt honorable devenait un esprit céleste (Chen) tant que ses descendants poursuivaient son culte sur Terre… leur extinction ou leur désintérêt faisant du Chen un esprit vagabond, errant et d’autant plus dangereux (un Kouei). Les Romains antiques avaient exactement les mêmes légendes, comme nombre de peuples amérindiens et africains. La Nation, comme le clan familial ou la tribu formée par l’amalgame plus ou moins réussi de clans, est une réalité universelle et diachronique. Nos bons maîtres mondialistes l’apprendront à leurs dépens.
Toujours et partout, l’implantation d’une Nation a défini le sol national (et l’on rappelle que l’expression germanique de cette réalité « Ein Reich, ein Volk » était antérieure à la naissance d’Adolf Hitler). Certains peuples ont voulu lier la notion de « race » à celle d’un culte… mais ils confondaient race et Nation (les Yézidis du Kurdistan ne sont pas les seuls à entretenir cette croyance en notre époque).
En opposition à cette pratique, il a toujours existé des individus pour rêver d’un projet impérial, tentant de réunir dans le même État un nombre plus ou moins grand de Nations. Certains l’ont fait au seul plan temporel et ces empires, parfois puissants et durables (5 siècles pour l’Empire romain d’Occident, dix siècles de mieux pour celui d’Orient, de 2 à 4 siècles pour les empires mongols) se sont tous effondrés, quand l’esprit de jouissance l’a emporté sur la rude austérité guerrière et administrative.
Infiniment plus dangereux, car faisant appel à l’irrationnel, soit l’aliment préféré des foules, sont les empires spirituels. Après 2 millénaires, l’imperium chrétien demeure vivace surtout en zones de médiocres jouissances terrestres. Le bouddhisme est toujours puissant. Grâce au soutien du pétrodollar, l‘islam connaît une résurgence d’expansion – prévue dès les années 1942-45 par l’étonnant personnage cité plus haut, maudit des historiens conventionnels et des médias. Ce regain d’intérêt pour une religion médiévale est favorisé tant par la simplicité primitive de son enseignement qui, n’expliquant rien des mystères physiques et biologiques, est indémodable, que par son idéal communautaire.
La Oumma, ou communauté musulmane, sous-entend un rêve de paradis terrestre où chaque être humain adorerait Allah et pratiquerait la Charî’a. Il est évident qu’il existe des assassins et des voleurs, des époux adultères et des violeurs, des escrocs et des menteurs en terre d’islam comme il en existe en toute société humaine (et même animale, comme de remarquables études éthologiques le démontrent à l’évidence). Mais mollahs, ulémas et autres prêcheurs rapportent ces errements à une perversion des merveilleux fidèles (muslim) par le contact des « chiens d’infidèles » et de leurs usages maléfiques.
Les organisateurs de la féérie globalo-mondialiste ont cru trouver en ces naïfs et très brutaux sectateurs d’Allah des collaborateurs de choix pour briser les États nationaux d’une Europe peuplée d’autochtones amollis et aveulis par le bien-être et davantage encore par sept décennies de propagande pseudo-humanitaire, parfois curieusement accouplée à des résidus idéatoires marxistes… on ne se débarrasse pas aisément d’un crétinisme imposé de force par l’ambiance générale (et par une majorité d’enseignants) durant près d’un siècle.
Les Nations européennes ont toujours su réagir aux coups du sort, dont elles étaient responsables (par leurs divisions, leur aveuglement ou leur avilissement). L’histoire nous apprend l’optimisme… du moins, en considérant les faits du point de vue de la durée. À nous, Européens, de faire en sorte que l’inévitable réaction européenne, à la fois contre l’islam médiéval et la folie niveleuse et métisseuse globalo-mondialiste, survienne rapidement.
Bernard Plouvier