LE SCAN POLITIQUE - Malgré ses bons scores électoraux, les banques rechignent toujours à prêter au parti de Marine Le Pen, en conséquence notamment du rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy après 2012.
À l'approche de chaque élection, c'est la même angoisse pour les trésoriers des partis politiques: comment trouver, garantir et rembourser les fonds nécessaires pour mener campagne? Un problème récurrent pour les candidats qui sont parfois contraints de trouver leurs fonds à l'étranger comme ce fut le cas pour le Front national en 2014. Le parti de Marine Le Pen s'était adressé à une banque russe, la First Czech Russian Bank (FCRB) basée à Moscou, pour trouver 9 millions d'euros. Comme révélé par Europe 1 ce mardi, la question se pose à nouveau, un an avant la présidentielle et les législatives de 2017, mais cette fois les sommes nécessaires sont trois fois plus importantes. Contacté par le Scan, le trésorier Wallerand de Saint-Just confirme que le Front national envisage à nouveau de s'adresser «à des banques étrangères, et pourquoi pas russes», pour trouver au minimum 27 millions euros qui doivent servir à financer les deux échéances.