Hier sur RTL, Eric Zemmour a consacré sa chronique à François Hollande, ce « cynique qui se marre » en partant à la conquête d’un deuxième mandat en se référant au Front populaire : « C’est la tragédie française depuis vingt ans. Tragédie et comédie. Nos hôtes de l’Elysée ne s’épanouissent qu’en campagne électorale. Mauvais président mais bons candidats. Chirac, Sarkozy, Hollande, si différents et pourtant tous pareils. L’odeur de la poudre les ressuscite, leur indécision chronique se mue en audace, leur peur du peuple se change en volonté de le séduire. »
Hollande, a-t-il expliqué, « se pare du chapeau mou et de l’écharpe rouge de Léon Blum et reprend son imitation pour fin de banquet de François Mitterrand avec ses intonations de voix rauque pour les envolées lyriques » : « Hollande, c’est mini-Blum et mini-Mitterrand mais il distribue le maximum. […] Les calculettes s’affolent et les technocrates de Bercy s’arrachent leurs derniers cheveux. »
« Hollande est un cynique qui se marre. Il y a quelques mois, il suivait l’opinion droitisée comme jamais par les attentats de 2015 avec la déchéance de nationalité et la loi El Khomri. La résistance inattendue de la gauche a fait basculer le culbuto présidentiel dans l’autre sens. Il est désormais l’héritier de l’histoire séculaire du mouvement ouvrier et le mariage homosexuel vaut bien à ses yeux les congés payés et l’abolition de la peine de mort. Rien ne l’arrêtera, rien ne le dissuadera. Il se souvient de Chirac qui disait à son dernier carré de fidèles au début de sa campagne victorieuse de 1995 : “Je vous étonnerai par ma démagogie.“ François Hollande n’a pas fini de nous étonner. »