C’est donc fait : après une campagne axée sur les questions identitaires, le fils d’immigrés pakistanais Sadiq Khan est devenu maire de Londres. Londres, capitale de ce qui fut l’Empire britannique, ancien phare de la civilisation européenne, est aujourd’hui dirigée par un musulman.
La nouvelle est-elle importante ? Nous savions déjà qu’à Londres, les « Blancs britanniques » sont minoritaires [1] ; que dans certains quartiers, l’anglais est de fait une langue étrangère [2]. L’Angleterre, d’une manière plus générale, a été touchée par des affaires de prostitution où des adolescentes anglaises de souche un peu paumées étaient réduites en esclavage sexuel par des gangs pakistanais [3].
Londres, comme Paris, a connu ses émeutes ethniques faisant suite à une pseudo-bavure policière. A Londres, encore plus qu’à Paris, les femmes en niqab intégral ne surprennent plus personne, et manger halal ne présente pas la moindre espèce de difficulté.
Londres a toléré des mosquées radicales, comme celle de Finsbury Park, qui fut fréquentée par des opérateurs d’Al Qaïda et où on prêchait la haine de l’infidèle. Le Royaume-Uni, pendant des années, a accordé asile à Rachid Ramda, « cerveau » des attentats de 1995, et n’a accepté de l’extrader vers la France qu’après les attentats du 7 juillet 2005, qui firent 56 morts et 700 blessés.
Alors, à coté de cette situation qui dure depuis des années, que vaut l’élection de Sadiq Khan ? Les hommes politiques d’origine européenne ne posent-ils pas, eux aussi, avec des panneaux « Refugees Welcome » ? Sadiq Khan est-il plus susceptible qu’un autre de promouvoir le remplacement de la population anglaise par des peuples extra-européens ? La gestion municipale de Sadiq Khan sera-t-elle différente de ce qu’aurait été la gestion d’un élu travailliste quelconque ?
Sans doute pas. D’un point de vue juridique ou administratif, l’élection de Sadiq Khan est très probablement un non-évènement. Mais, symboliquement, l’accession d’un immigré extra-européen musulman à la tête d’une des plus grandes capitales européennes est d’une importance capitale. Car il s’agit d’une nouvelle étape dans la dépossession des Européens de leur destin.
Sous l’effet du Grand Remplacement, du terrorisme, des associations antiracistes, nous, Européens, étions déjà dépossédés de portions entières de nos territoires, de nos cultures, de nos libertés. Sous l’effet de la mondialisation, nous avons perdu le contrôle de nos économies, avons laissé des territoires entiers (la France périphérique et ses équivalents chez nos voisins) devenir des déserts, sans richesse ni avenir, et condamné des millions de nos compatriotes à la misère.
Aujourd’hui, avec l’élection de Sadiq Khan, nous sommes dépossédés de nos responsables politiques. Nous ne sommes plus dirigés par nous-mêmes. Ceux qui font les lois ne sont plus des nôtres.
Encore une fois, cela ne change sans doute pas grand-chose sur le fond. Les très européens François Hollande, Jean-Claude Junker, Angela Merkel, ou tous les autres, sont les premiers responsables l’orientation catastrophique de notre civilisation.
Mais symboliquement, nous sommes aujourd’hui dépossédés des derniers arpents de pouvoir que nous avions sur nos pays. Nous ne sommes plus chez nous : nous sommes désormais une minorité comme les autres.
Mais nous ne sommes dépossédés que parce que nous le laissons faire. Il ne tient qu’à nous de reprendre le contrôle de notre continent. Il ne tient qu’à nous de refuser de perdre le contrôle de notre destin. Nous, Européens, sommes encore largement en mesure de nous lever et de proclamer que nous sommes chez nous, et que nous entendons bien rester maîtres chez nous.
Anthony Florent, militant GI (@AnthonyFlorent)