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Retour au droit du sang : enfumage traditionnel des Républicains

Les mêmes qui ont mené la France au déclin nous expliquent que si le FN prenait le pouvoir, ce serait la catastrophe. Comique.
Monsieur Mariton, candidat à la primaire des Républicains, ressort sa rhétorique sur le « retour au droit du sang ». « Il faut supprimer l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers », vient-il de proclamer, fort d’un sondage montrant que 62 % des Français sont pour. Éric Ciotti s’était illustré sur la même thématique : « La nationalité ne peut pas s’acquérir par hasard. » Même Nicolas Sarkozy, qui y a toujours été opposé, y songeait en juin 2015.

Mais la France pratique déjà le droit du sang. Toute personne dont les parents sont français devient française automatiquement. Ce droit date de Napoléon. Il se situe dans la ligne du droit romain qui, de la fondation de l’Urbs, en 753 avant J.-C., à Auguste (mort en 14 après J.-C.), ne connaît de citoyens romains qu’en Italie, c’est-à-dire en une fraction minime de l’immense Empire. D’Auguste à l’édit de Caracalla, en 212, les 21 empereurs qui se sont succédé n’ont ouvert la citoyenneté qu’aux riches et aux nobles, ce qui était fort restreint. Quand l’empereur Caracalla ouvrit les vannes, l’affaiblissement de l’Empire était déjà en cours : les Barbares réussissaient sous Marc-Aurèle (161-180) à pénétrer en Italie.

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