Jean-Luc Mélenchon, avait fait planer le doute jusqu’au dernier moment sur sa participation, évoquant le cas de «(Marine) Le Pen, excédée et soumise à des changements permanents et à une lourdeur croissante de ce qui lui était imposé (huit débats) ( et qui) avait fini par refuser de participer.» Pour la dernière «Des paroles et des actes» sur France 2, le patron du Parti du gauche était finalement présent hier soir sur le plateau de David Pujadas. Avec l’esbroufe, les outrances et la mauvaise foi mais aussi le talent qu’on lui connait, M. Mélenchon s’est drapé dans le costume du candidat à la présidentielle de cette gauche antilibérale qui se sent cocufiée par François Hollande, souvenez-vous, celui qui affirmait être l’ennemi de la finance dans son discours du Bourget… Une émission, signe des temps, qui a vu M. Mélenchon s’essayer à séduire les catégories populaires en flirtant, à la marge, avec des thématiques frontistes: défense des frontières, du concept de nation, d’un protectionnisme solidaire comme réponse aux diktats de l’UE, à l’idéologie ultra-libre échangiste bruxelloise; refus d’accueillir toute la misère du monde dans une France paupérisée; critique implicite de la guerre d’agression contre la Syrie cause déclarée première de la vague migratoire de ces derniers mois…
Certes, M. Mélenchon, au-delà de ses tics archéo-marxistes, de ses approximations, reste aussi prisonnier de sa vision désincarnée, abstraite d’une France rapetissée au seule niveau du triptyque républicain. A ce sujet sa connivence dans son débat avec le maire LR de Tourcoing, Gérald Darmanin, était très éclairante. N’en déplaisent à ces derniers, la défense de l’identité française,qui ne se réduit pas à la défense de la sacro-sainte laïcité, n’est pas une aberration «ethniciste.»
Le FN n’a jamais réduit la nationalité française a une couleur de peau, il accueille depuis toujours dans ses rangs des Français de toutes origines, mais nous ne pensons pas pour autant qu’il est souhaitable que notre pays ait demain la physionomie de la Seine-Saint-Denis où de la ville de Tourcoing. Ce que le général De Gaulle disait à Alain Peyrefitte dans une réflexion restée célèbre mais que la « droite » à laquelle appartient M. Darmanin repousse avec horreur : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »
Propos de bon sens qui ne sont pas les seuls à heurter les négationnistes des partis du Système. Sur le site boulevard voltaire, Floris de Bonneville évoquait la commémoration dimanche par François Hollande et Angela Merkel du centenaire de la très sanglante bataille de Verdun. Il rapportait cette information relayée par Jean-Dominique Merchet, qui tient le blogue Secret défense hébergé sur le site de L’Opinion, selon laquelle François Hollande aurait choisi, lors de cette commémoration, de ne pas citer le nom du vainqueur de Verdun, le général (futur maréchal) Pétain.
« François Hollande note-t-il, se serait grandi si, au lieu d’ignorer jusqu’au nom du général Philippe Pétain, il avait fait transférer ses cendres de l’Île-d’Yeu à l’ossuaire de Douaumont (pour qu’il) puisse reposer parmi ses poilus, ses hommes qui le vénéraient car il était soucieux de leur vie dans les tranchées. Pétain avait compris qu’un soldat devait être ravitaillé, évacué s’il était blessé, relevé après un combat sévère. C’est lui qui avait mis en place un ballet continu d’ambulances, de camions de munitions et de ravitaillement qu’on allait appeler, plus tard, la Voie sacrée.»
Et de rappeler a contrario, le discours tenu par Charles De Gaulle à Verdun à l’occasion du cinquantenaire de cette bataille »: « Si, par malheur, en d’autres temps, en l’extrême hiver de sa vie, au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire qu’il acquit à Verdun, qu’il avait acquise à Verdun vingt-cinq ans auparavant et qu’il garda en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée ni méconnue par la patrie. »
Selon Merchet, « si l’historien Antoine Prost estime qu’il n’y a pas une virgule à changer au discours de Charles de Gaulle, les milieux officiels estiment que parler de Pétain est un message qui n’est pas d’une grande actualité »… Il est certes évident que nos compatriotes ont des préoccupations autrement plus urgentes, actuelles, immédiates. Mais elles ne seront pas non plus exposées par le discours de Hollande qui ne manquera pas, prenons-en le pari, de se livrer à la propagande habituelle sur la nécessaire soumission de notre pays à l’Europe de Bruxelles comme gage indépassable de paix, de prospérité et de sécurité des Français.
Si l’on voulait une preuve, une de plus, de cette déconnexion entre le peuple et les élites elle résiderait dans le prix, stupéfiant, d ’ « homme d’Etat de l’année» qui vient d’être décerné à François Hollande par la fondation américaine «Appeal of Conscience». Il «honore les dirigeants qui soutiennent la paix et la liberté, par la promotion de la tolérance, la dignité humaine et les droits de l’homme, en défendant ces causes dans leur pays et en travaillant avec d’autres dirigeants mondiaux pour bâtir un avenir meilleur pour tous ».
Libération nous apprend que de «cette fondation (a été) créée en 1965 (par) le rabbin Arthur Schneier. Il est le leader spirituel de la synagogue de Park East dans l’Upper East Side, place forte de la haute bourgeoisie new-yorkaise, et détenteur de la Presidential Citizens Medal, une décoration civile prestigieuse qui lui a été remise par l’ex président Bill Clinton. Il l’a reçue pour service rendu comme représentant international pour quatre administrations, et comme survivant de l’Holocauste ayant dévoué sa vie à surmonter la haine et l’intolérance, lit-on sur le site de la fondation. Il préside également à l’ONU la Commission américaine pour la Conservation de l’Héritage de l’Amérique.»
En fait de bâtir un avenir meilleur pour tous constate Bruno Gollnisch, la construction bruxelloise, liberticide, méprisant les aspirations populaires, soumise à la finance mondialisée, aux Etats-Unis, celle là même qui est, dans les faits, défendue par François Hollande, n’est pas le meilleur des instruments. A l’aune de l’anniversaire de Verdun, des terribles guerres civiles européennes du siècle passé qui ont entraîné le déclin de notre civilisation, ceux qui abandonnent les destinées de notre continent, par conviction, lâcheté ou résignation, à l’idéologie euromondialiste ne sont pas dignes de diriger l’Europe, et encore moins la France, plus vieille nation du monde avec la Chine.
Le 12 mai dernier, Gilles-William Goldnadel écrivait dans Le Figaro que «l’Europe politique est prise en étau entre le chantage ottoman à l’ouverture des frontières à 72 millions de Turcs et cette poussée migratoire irrésistible qui vient du sud. Difficile de choisir entre la Charybde d’un sultan islamiste chargé d’empêcher une immigration islamique en Europe dont il a rêvé mille et une nuits et la Scylla de cette invasion massive inépuisable, dès l’instant où l’on a renoncé à prendre son propre destin dans sa main ferme (…). si l’Europe se trouve réduite à soumettre sa protection au dictateur ottoman, ne restera plus que le Franxit pour sauver ce qu’il nous reste d’indépendance et de dignité.» Puissent les sacrifices immenses de nos poilus, de générations entières de Français ne pas avoir été vains!