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Alain de Benoist : La dernière chance du Système : tous contre Marine !

Emmanuel Macron affirme désormais haut et fort qu’il n’est ni de « gauche » ni de « droite ». Cela doit vous faire plaisir, puisque vous ne croyez pas au clivage gauche/droite. Camperait-il sur les mêmes positions que vous ?

Je dirais plutôt sur des positions symétriquement opposées. L’effacement du clivage droite/gauche qui se dessine « en haut », au sein de la classe politique, n’est en effet que la conséquence logique de l’effacement de ce clivage déjà intervenu « en bas », c’est-à-dire au sein du peuple. « Ce dont la France fracturée a besoin, c’est de social-libéralisme », proclamaient récemment les Gracques, cet aréopage de technocrates qui conseille Emmanuel Macron. Traduction : les partis anti-système et les mouvements populistes accentuant leur emprise, le Système doit resserrer les rangs face à la jacquerie électorale.

Le seul vrai clivage actuel est en effet celui qui oppose la France périphérique à la France urbanisée, le peuple aux élites mondialisées, les gens ordinaires à la caste, les classes populaires à la grande bourgeoisie mondialiste, les perdants aux profiteurs de la mondialisation, les tenants des frontières aux partisans de l’« ouverture », les « invisibles » aux « sur-représentés », bref ceux d’en bas à ceux d’en haut. Perpétuellement déçus par ce que Jérôme Sainte-Marie appelle la « convergence des politiques publiques menées au fil des alternances, qui traduit la communion des libéralismes, économiques, politiques et culturels, sous le haut patronage européen », plus d’un tiers des électeurs se dérobent désormais au clivage gauche/droite, soit en s’abstenant (ou en votant blanc), soit en apportant leurs suffrages au Front national. Le vent du boulet passant de plus en plus près, les grands partis de gouvernement, qui s’estiment (à juste titre) également menacés, envisagent donc tout naturellement de cesser de se combattre pour sauver les meubles – d’autant que si Marine Le Pen est présente au second tour en 2017, aucun d’entre eux ne pourra gouverner seul s’il finit par l’emporter, surtout si le FN parvient à constituer un groupe parlementaire.

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