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Meeting de Sarkozy à Lille : tiens, revoilà l’identité !

Il n’est toujours pas — officiellement — candidat, mais il a déjà son thème : Nicolas Sarkozy est convaincu que la primaire de droite se jouera sur l’« identité » française.
On accélère. C’est le tempo adopté par Nicolas Sarkozy lors de son meeting hier soir à la Filature à Saint-André-lez-Lille (Nord). Devant une salle aux rangs quelque peu clairsemés — la faute aux embouteillages, plaide l’entourage de l’ex-chef de l’Etat —, le toujours président des Républicains a dessiné l’axe principal de sa future campagne : l’identité. Ou plus précisément, selon le principal intéressé, « la France ». « La primaire se jouera sur la France, la République, la culture française », assène Nicolas Sarkozy.
Son discours, qu’il « a écrit lui-même » assurent ses proches qui le présentent comme un acte fondateur de précampagne, s’est appesanti durant près de 45 minutes sur ce thème. Résolument anti-communautariste et contre la société multiculturelle, il est loin, très loin de « l’identité heureuse » défendue par son rival Alain Juppé. Et de dénoncer « l’islam prosélyte et intégriste qui vous dit comment manger, comment vous habiller, quel rapport entretenir avec le sexe opposé ». Sarkozy veut ainsi « fixer les règles d’un nouvel islam de France ». Et de marteler que « La France, c’est un pays chrétien » et les minorités doivent s’y adapter, pas l’inverse. Mais il ne reprend pas le concept « d’assimilation » des étrangers qu’il a développé dans le programme des Républicains sur l’immigration. Pas question en effet de franchir la ligne rouge.
Hier soir, Sarkozy voulait se poser en rassembleur. Réalisant une « synthèse » des différentes sensibilités de son parti, « de Rachida Dati à François Baroin, en passant par Eric Ciotti ». Ce n’est donc pas un hasard s’il s’adresse à son nouveau soutien, François Baroin, pressenti pour être son Premier ministre et qui l’accompagnait pour la première fois en déplacement depuis son ralliement, pour préciser que « chacun a le droit de vivre sa religion, les musulmans comme les autres ». Pas non plus un hasard s’il se livre à une charge en règle contre le FN et le repli sur soi.
Il prône la renaissance de la nation
L’ex-chef de l’Etat en profite toutefois pour se démarquer de ses concurrents à la primaire en s’accaparant, notamment, le créneau de l’autorité et de la renaissance de la nation, menacée selon lui de « disparaître ». La faute aux élites, au politiquement correct et à ces « minorités » où il range pêle-mêle islamistes radicaux, zadistes, casseurs et… CGT. La foule scande « Nicolas président ». Lui ne dévie pas d’un iota de sa stratégie. Pas question de faire acte de candidature, n’en déplaise à ses rivaux.
Gérard Larcher a-t-il saisi hier la haute autorité de la primaire pour lui demander de clarifier sa situation ? Il tacle : « J’ai été élu président pour cinq ans, et on voudrait m’interdire de présider ? Ils vont finir par me rendre très très populaire. » Mais, pour les militants, pas de suspens, comme le résume ce spectateur conquis : « Il n’a pas besoin de le dire, on sait qu’il est candidat. »

Valérie Hacot Le Parisien :: lien

http://www.voxnr.com/cc/politique/EuyVuyulpyYhrFEfVI.shtml

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