Réponse de Jaroslaw Kaczynski, le président du PiS, le parti au pouvoir en Pologne, quand on lui a demandé s’il prenait au sérieux l’ultimatum de la Commission européenne sur l’Etat de droit et le Tribunal constitutionnel :
"Je trouve ça amusant, car cette critique n’a rien à voir avec l’état actuel de notre pays. Cette procédure est complètement en dehors de la juridiction des traités de l'UE. Elle a pour seul objectif de procurer un divertissement à la Commission et à ses fonctionnaires. Même les conseillers juridiques du Conseil européen pensent que cette procédure va au-delà des traités. Mais nous restons en dialogue avec la Commission. Au fait, notre partenaire dans ce dialogue est le commissaire Timmermans, des Pays-Bas… un pays qui n’a même pas de tribunal constitutionnel ! C’est absurde..."
Le politologue Jean-Yves Camus estime que la Commission ne peut pas sanctionner la Pologne :
«Au bout de trois mois, je pense qu'il ne se passera rien. Que peut-il y avoir hormis des sanctions financières? L'Union européenne ne peut que brandir la menace. Personne ne l'imagine suspendre la Pologne pour ces raisons».