La première banque en Europe, la Deutsche Bank, a vu son cours baisser de 88 % depuis son plus haut de 2007.
On ne le répétera jamais assez, il y a deux réalités économiques : celle que nous vivons au quotidien en tant que consommateur ou en tant que chef d’entreprise, et celle qui apparaît à travers les documents comptables et qui est censée refléter, au plus près, la première sur une base globalisée.
Or, si en période de vaches grasses personne ne remet en doute la fiabilité des chiffres, en période de vaches maigres on a tous l’impression que les choses vont plus mal qu’on veut bien nous le dire. C’est vrai à l’échelle d’un État comme à celle d’une entreprise, et c’est même plus qu’une impression, c’est une règle d’autant plus répandue qu’est grande la distance entre la réalité visible et la nature des actifs comptabilisés. C’est pourquoi, de tous les agents économiques, les banques qui, il faut le rappeler, prêtent à leurs clients sur la base des documents comptables que ceux-ci leur fournissent, sont les plus susceptibles d’afficher un bilan trompeur. C’est notamment pour cette raison que les autorités européennes ont généralisé « les stress tests ».