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Comment Poutine réduit le minotaure américain

On assiste depuis trois ans à un définitif basculement historique et géostratégique. Il y a deux ans John Mearsheimer, auteur d’un très bon livre sur un fameux lobby, reprochait à ces élites de Washington, qui n’ont rien d’américain (elles se disent « mondiales ») d’avoir rapproché la Chine et la Russie.

Le rapprochement de ces deux pays était inévitable. Il avait fallu la maladresse proverbiale de Khrouchtchev pour éloigner ces alliés naturels et géostratégiques, dont la mission est de couper l’herbe sous le pied de McKinder et de l’obsession anglo-saxonne pour l’île-monde. L’île-monde sera russo-chinoise, elle ne sera pas anglo-américaine, malgré l’Ukraine et le reste, malgré le fanatisme d’une presse occidentale qui confine au suicide. Car à ce niveau de propagande inepte, trash et de mauvaise foi, on aboutit au suicide. L’imprécation a remplacé l’information en occident. Ce n’est pas moi qui le constate, c’est Donald Trump qui rappelle l’effondrement du très hostile NYT ou de CNN, auxquels on adjoindra en France les russophobes Express, le Nouvel Obs ou Libération, sans oublier ABC en Espagne ou les si peu toniques et teutoniques titres germaniques pro-Merkel.

Les chiens aboient, la caravane passe, a dit un beau proverbe arabe. Il y a deux ans, le présent président zombi des Etats-Unis (sait-il que dans son beau pays 70% des gens n’ont pas mille dollars d’économies devant eux ?), se demandait où «étaient les capacités de joueur d’échecs » de Vladimir Poutine. Tout ce que l’on sait maintenant, c’est qu’il n’y a pas d’hyperpuissance américaine, au sens du diplomate socialiste Védrine recyclé chez LVMH. Il y a une dette immonde, une hyper-impuissance, qui certes a maîtrisé, et brillamment encore, et avec quelques décennies de retard, la ridicule question cubaine (cinquante ans de blocus minable). L’hyper-impuissance se réfugie derrière les sarcasmes, les menaces, les blagues de l’écraseur de mouches John McCain (« on va lui couper l’envie de chasser l’ours »), sans oublier les massacres de civils en Syrie, que l’on impute bien sûr après aux russes.

L’occident ruine son économie, détruit la Méditerranée, précipite l’invasion de l’Europe, sème le chaos dans les républiques arabes, établit un régime de terreur à Kiev ; il menace maintenant la survie de l’humanité. Il faut rebaptiser cette notion qui oxyde tout ce qu’elle touche.

Ceci dit Poutine et le monde libre progressent. Les armes russes sont sûres d’elles, Philippe Grasset (sur dedefensa.org) ou Constantin Vasilescu ne cessent de le rappeler, sans parler des démonstrations virtuoses des soldats russes en Syrie. Il ne reste à Washington que la vocifération incompétente à la Hillary qui, si elle est élue, devra faire un choix difficile : l’annihilation de l’humanité ou la soumission yankee au nouvel ordre mondial qui se profile enfin, et nous sortira un jour de ce labyrinthe (dixit Varoufakis) où nous avons été enfermés par des élites folles et nulles.

Nicolas Bonnal

http://www.voxnr.com/4539/poutine-reduit-minotaure-americain

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