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Variations sur la "partition" du territoire anciennement français

Philippe de Villiers l'a récemment dénoncée, et François Hollande n'a pas hésité à l'évoquer récemment comme une possibilité. Stratediplo nous propose à ce sujet une analyse décapatante. Voici deux extraits, mais tout est à lire.

(...) on ne peut qu'être interpelé par sa formule, appliquée cette fois à la France le 12 (?) octobre 2016, s'interrogeant et constatant "comment peut-on éviter la partition ? Car c'est quand même ça qui est en train de se produire, la partition".

Beaucoup de Français ignoraient encore que leur président comparait désormais la situation de la France à celles de la Syrie l'année dernière et de la Centrafrique il y a deux ans. Il évoque d'ailleurs le démembrement, qu'il s'agisse d'un démantèlement imposé ou d'une dislocation spontanée, par un mot étranger, dont le faux-ami français est souvent complété de l'expression "bien réglée". Car partition, dans le sens de morcellement, c'est l'une des deux alternatives couramment considérées et discutées aux Etats-Unis d'Amérique pour décrire les modalités de la destruction de leurs ennemis, puisqu'ils ne visent jamais l'armistice, la capitulation ou le traité de paix mais systématiquement la destruction, et étudient toujours, selon le critère de la valorisation économique possible des ruines, ce qu'ils appellent la "solution parking" appliquée par exemple au Japon en 1945, en Irak en 1991 et en Serbie en 1999 et la "solution partition", appliquée par exemple en Yougoslavie en 1992, en Irak en 2003 et en Libye en 2011. La référence affichée par le président Hollande par le choix du terme est explicite. (...)

La partition du diviser pour mieux asservir représente aussi un diktat autoritaire dans la philosophie punitive états-unienne, souvent mis en œuvre par le truchement d'un gouvernorat multinational. Et effectivement, comme on l'a montré dans le Septième Scénario, quelques mois suffiraient pour voir le durcissement d'une insurrection locale, la stabilisation de lignes de séparation puis le déploiement sur celles-ci d'un dispositif international d'interposition, c'est-à-dire la matérialisation de frontières et la réalisation d'un morcellement.

Paula Corbulon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

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