« J’ai besoin de Marine. » Tel est le leitmotiv du deuxième clip de campagne de Marine Le Pen, dont le nom de famille n’est jamais prononcé. Durant deux minutes et demie défilent à l’écran des Français, qui, tous, répètent : « J’ai besoin de Marine », et expliquent pourquoi.
Il y a le marin pêcheur, qui « ne veut plus crouler sous les contraintes, les quotas et les normes » ; la retraitée, qui ne veut plus « d’une monnaie qui affaiblit mon pouvoir d’achat » ; la jeune fille qui ne veut plus « avoir peur » quand elle traverse « certaines rues, certains quartiers, ou dans les transports en commun » ; la mère de famille qui veut voir ses enfants grandir dans une France respectée, « sûre de ses valeurs » ; le chef d’entreprise qui ne veut pas « d’un Etat qui m’étouffe sous les impôts » mais d’un Etat qui lui « permet de travailler, d’embaucher », et « qui protège » notre économie, « mon entreprise et mes salariés ».
Il y a l’enseignant qui veut « retrouver la fierté » de sa mission et « transmettre le savoir » ; l’agriculteur qui veut pouvoir vivre de son métier « dans la dignité » ; celui qui veut « un gouvernement qui se préoccupe de l’emploi des Français plutôt que des migrants » ; le policier qui réclame « réellement le soutien de l’Etat » ; l’étudiante (ci-dessus) qui ne veut pas avoir le choix, à la fin de ses études, entre « travailler pour un salaire de misère ou partir à l’étranger », etc.
A la fin, Marine Le Pen, que l’on voit derrière son bureau mais qui s’exprime en voix off, lance : « Pour remettre la France en ordre, j’ai besoin de vous. » Très fort.