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Pourquoi le patriotisme est diabolisé, par Yvan Blot

Depuis 1945, mais surtout depuis la révolution culturelle des années 1960, le patriotisme est diabolisé : il est assimilé au nationalisme borné, au racisme et au fascisme totalitaire. Pourtant les résistants au nazisme furent en général de grands patriotes.

La raison pour laquelle le nationalisme a pris des formes totalitaires au XXe siècle en Europe est qu’il a été instrumentalisé par l’esprit révolutionnaire.Les révolutionnaires, meurtriers par définition (voir Lénine : « une révolution sans violence n’est pas une révolution »), ont utilisé le patriotisme dès lors qu’ils ont dû faire la guerre : ce fut le cas de la Révolution française à partir de 1792 ; ce fut le cas de la Révolution national-socialiste d’Adolf Hitler ; ce fut le cas de la Révolution bolchevique. L’esprit révolutionnaire, lorsqu’il fait appel au patriotisme contre ses ennemis, transforme le patriotisme en un nationalisme agressif et meurtrier. Après 1945, l’intérêt des Américains comme de l’Union soviétique était de faire disparaitre tout patriotisme en Europe afin de mieux coloniser celle-ci.

Il a donc été facile d’amalgamer patriotisme, fascisme, nationalisme et racisme. De Gaulle lui-même fut nombre de fois traité de fasciste par ses adversaires.

Aujourd’hui, le régime oligarchique en place qui correspond à la philosophie du Gestell (l’arraisonnement par l’utilitarisme, selon le philosophe Heidegger) a intérêt à détruire les sentiments patriotiques. Pour l’oligarchie, les racines sont condamnables. Il faut des hommes manipulables comme des matières premières, susceptibles d’être déplacés de pays en pays. Tout ce qui peut ressembler à une forme d’enracinement est condamnable : attachement à sa famille, à sa religion, à sa patrie, à sa race.

L’establishment est hors sol et ne connait que son intérêt personnel. Il est individualiste, matérialiste, soumis au politiquement correct et cosmopolite. Il faut donc calomnier toute forme de patriotisme. Il faut forcer les peuples à accepter l’invasion étrangère en les contraignant moralement à la repentance et à la soumission.

Le cosmopolitisme contemporain crée les conditions de guerres civiles en intensifiant les migrations, mais tout cela au nom de la paix et des droits de l’homme. La politique dite des droits de l’homme a fait couler le sang massivement au Moyen Orient, en Ukraine tout en prétendant servir la paix, tout en faisant la guerre.

Il faut aussi s’interroger sur l’origine des révolutions. Celles-ci se déclenchent lorsque la société est coupée en deux selon un schéma de lutte des classes. Au XIXe siècle, la lutte des classes s’est développée entre employeurs et employés. Dans certains pays, le phénomène a débouché sur des évolutions mais pas sur une révolution. Dans certains pays comme la France ou la Russie, les classes dirigeantes sont restées particulièrement aveugles à ce qui se passait. On peut se demander si cette situation ne se reproduit pas aujourd’hui.

Un fossé croissant se fait entre les bénéficiaires et les perdants de la mondialisation. Ces derniers soufrent de trois formes d’insécurité : l’insécurité culturelle créée par l’immigration, l’insécurité physique (criminalité) et l’insécurité sociale (chômage, faillites). L’immigration est le facteur le plus important. Le dialogue entre bénéficiaires et victimes est rompu. Ce sont des conditions préparatoires à ce qui pourrait être un jour une sorte de guerre civile.

Le patriotisme est du côté des traditions et s’oppose aux bouleversements qui génèrent toujours plus d’insécurité. Il respecte les institutions issues de l’histoire, la religion, la patrie, la famille, la personne humaine enracinée. Les peuples sont attachés à ces traditions et ce sont les élites cosmopolites hors sol qui cherchent à les effacer. C’est pourquoi le combat pour la patrie est authentiquement traditionnaliste et anti révolutionnaire.

Les meurtres de masse du XXe siècle sont à mettre au compte, non du patriotisme, mais de la fureur révolutionnaire.

Le combat patriotique recoupe donc le combat contre les oligarchies qui ont pris le pouvoir de façon illégitime par des réseaux d’influence au détriment de la population. C’est donc un combat pour une démocratie authentique. La Suisse fait figure de modèle : elle est pacifique et patriote et le peuple a conservé largement sa souveraineté externe et interne. Extérieurement, elle n’est soumise à aucun pouvoir supranational contrairement aux membres de l’Union européenne. Intérieurement, les référendums et les initiatives populaires permettent au peuple de sauvegarder ses libertés et ses traditions nationales et religieuses.

Yvan Blot

Yvan Blot donnera une conférence le mardi 25 avril à l’association Dialogue franco-russe sur le thème « Patriotisme et Révolution »

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