Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • À l’aube d’un populisme nouveau ?

    La vie politique française vient d’entamer un nouveau cycle : la gauche traditionnelle et la droite classique, c’est fini.

    Vox populi, même si pas forcément Vox dei : les urnes ont parlé. Macron, 66 %. Le Pen 34 %.

    Comme toujours avec le Front national, on ne sait jamais s’il s’agit d’un succès, d’un échec, ou des deux en même temps ; quoique les années et les scrutins passant, le premier est généralement suivi du second.

    Ce qui demeure évident, c’est que la vie politique française vient d’entamer un nouveau cycle : la gauche traditionnelle et la droite classique, c’est fini ; au moins dans sa forme de naguère, laquelle a depuis tant de décennies structuré le paysage électoral.

    Et c’est ainsi qu’on voit se dessiner un nouvel arc populiste ; car Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont tous deux, quoi qu’on en dise, mené une campagne « populiste » se voulant « hors système », à l’instar du véritable troisième homme du premier tour, Jean-Luc Mélenchon, et de Nicolas Dupont-Aignan, arrivé en tête des « petits candidats ».

    Le populisme de Macron peut prêter à rire, et Jacques Attali, dans un élan de franchise et de lucidité, ne s’est pas privé de le railler : « Emmanuel Macron, candidat hors système ? Mais il est le pur produit de ce même système. »

    La preuve en est qu’Aude Lancelin, compagne de l’économiste Frédéric Lordon, virée sans ménagement de la rédaction de L’Obs, affirmait en substance que l’oligarchie du CAC 40 et du MEDEF, ne pouvant pousser plus avant son candidat naturel, Alain Juppé, a fomenté un putsch en lançant Emmanuel Macron dans la course. Plutôt bien vu et, comme toujours, si le système gouverne mal, il est imbattable dès lors qu’il s’agit de se défendre, lui, ses hommes et ses intérêts.

    Paradoxalement, le nouveau président de la République, sous couvert de « néo-populisme » – lui aussi suscite aussi un semblant d’espoir –, est le mieux placé pour mettre en œuvre ce que l’oligarchie dominante appelle de ses vœux depuis toujours, les yeux continuellement rivés sur le « modèle allemand ». À savoir la constitution d’une large coalition allant du centre gauche au centre droit, chargée de contenir des poussées populistes de plus en plus menaçantes Assez beau jeu de dupes, en effet. 

    Après, ce sera lors des élections législatives que tout se dessinera de façon plus claire.

    Le mouvement En marche ! bénéficie d’un socle solide et fragile à la fois. Solide parce que le succès a tendance à aller au succès. Fragile parce que les deux principaux cadavres laissés sur le champ de bataille, Républicains et socialistes, n’ont plus forcément les moyens de poursuivre leur chemin comme si de rien ne s’était passé. Il leur faudra choisir.

    La droite, tiraillée entre ralliements lepéniste ou macronien, peut-elle encore tenter de conserver une indépendance que ses membres ne sont plus guère nombreux à sérieusement envisager ?

    La gauche, d’un côté laminée par Macron et, de l’autre, réduite en miettes par Mélenchon, devra elle aussi choisir entre suivisme vis-à-vis d’une social-démocratie de choc contribuant à continuer de paupériser ce qui lui reste d’électorat ouvrier, ou tout simplement rallier, d’une manière ou d’une autre, l’autre grande coalition qui se profile, celle d’un populisme faisant enfin la jonction entre ses deux rives traditionnelles ?

    Populisme qui gronde, toujours, celui exprimé par les électeurs qui, accompagnant une forte abstention, ont voté nul ou blanc – 8,8 % tout de même –, résumant assez bien le climat précédant souvent les grands bouleversements à venir : quand le peuple ne veut plus et quand l’État ne peut plus.

    Qu’Emmanuel Macron savoure donc sa victoire du jour. Le meilleur ou le pire demeurent à venir : un peuple en colère ne saurait se satisfaire de ces reliefs de festin qu’on n’oserait plus, surtout aujourd’hui, servir en terrasse de la Rotonde.

    Et c’est ainsi qu’en voulant seulement changer d’air, on passe aussi d’une ère à l’autre. L’avenir commence toujours demain.

    http://www.bvoltaire.fr/a-laube-dun-populisme-nouveau/?mc_cid=d05c2b7574&mc_eid=c3236ac5f5

  • LA HAUTE FINANCE INSTALLÉE À L’ELYSÉE : VIVE LA RIPOUBLIQUE !

    Pierre Vial Président de Terre & peuple

    Les gros malins friqués et les jobards ont désormais le Président qu’ils méritent et qu’ils ont voulu : ce produit type de la Haute Finance anonyme et vagabonde, comme disait Henry Coston.

    Avec lui, pas d’erreur possible : les très riches seront encore plus riches, les très pauvres encore plus pauvres. En application d’un libéralisme pur et dur, qui sème sur sa route précarité, pauvreté, désespoir. Rassurez-vous : cela n’empêchera pas les bobos de dormir. Tout au moins jusqu’au jour où on ira les réveiller pour les pendre à l’arbre le plus proche…

    Car nous entrons dans une nouvelle phase de l’Histoire dont les apprentis sorciers qui ont monté l’opération Macron s’imaginent qu’ils pourront la maîtriser, comme d’habitude. Or ils ont fabriqué et mis en place un Golem (rappelons à ceux qui ne sont pas familiarisés avec la tradition juive et la kabbale que le Golem est un puissant monstre anthropoïde, fabriqué par un rabbin avec de l’argile, destiné à servir inconditionnellement son créateur… mais qui peut lui échapper).

    Bien sûr, le monde du fric roi est aux anges : la créature qu’il a fabriquée de toutes pièces et installée à l’Elysée va servir au mieux ses intérêts. Pendant cinq ans ? Les dieux en décideront. En inspirant peut-être à un peuple méprisé, bafoué, exploité une volonté de révolte aboutissant à la destruction du Golem.

    C’est à cette œuvre de libération qu’il nous faut maintenant travailler, en particulier sur le terrain social, économique et culturel, au plus près des réalités, à la base, au contact de toutes celles et de tous ceux qui vont souffrir de plus en plus de la casse à grande échelle organisée par des gens qui se croient désormais tout permis et veulent écraser toute résistance. Il faut entrer en sécession, rompre tous les ponts avec un Pays Légal qui doit devenir de plus en plus une carcasse vide. Que le Pays Réel organise son autodéfense et sa survie – et tout sera possible. Comme a dit un jour un grand soldat : « Courage, on les aura ! ».

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • JEUDI PROCHAIN, 11 MAI, CARL LANG INVITÉ DE L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS

    1342880388.jpg

    ECOUTER RADIO LIBERTÉS CLIQUEZ ICI

  • Rébellion 79 : Face au système tous les coups sont permis

    rebellion_79.jpg

    Au sommaire du numéro 79 de Rébellion :

    Editorial : Tous les coups sont permis !

    Société : Entretien avec Ingrid Riocreux par David l’Epée

    Journalisme, de la formation au formatage

    Actualité : La victoire en trollant. Petite histoire de l’Alt-Right ( Anon Frog)

    Macron, la divine surprise ( David L’Epée)

    Pensée : Sortir de l’aliénation par la philosophie. Entretien Charles Robin

    L’extrême radicalité de notre époque. Entretien avec Francis Cousin ( Pierre Lucius)

    La Syrie de Bachar, dernier bastion du panarabique François-Christian SOURY

    Commande 5 euros (port compris) par courrier : Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

    http://www.voxnr.com/8925/rebellion-79-face-au-systeme-tous-les-coups-sont-permis

  • L’allégeance de la France ou le retour de l’Empire Allemand

    6a00d83451619c69e201bb0999046a970d-800wi.jpg

    Emmanuel Macron se rendra à Berlin pour sa première visite à l'étranger...

    Le président du Lander France a réservé sa première visite internationale en 2012 à la chancelière, que dis-je, à l’Empereur Merkel. Nous avions vu à l’époque un petit marquis local venu prêter allégeance et prendre ses instructions auprès du seigneur de la grande Europe, Dame Merkel.

    Le 8 mai 2017, jour anniversaire de la capitulation allemande, le petit marquis Hollande fera sa dernière visite à… l’impératrice de Berlin. La boucle est bouclée. En politique tout est symbole. Dame Merkel ne se déplace pas. Elle reçoit ses sujets au cœur de son Empire. Nul doute qu’il viendra rendre des comptes sur sa gestion du Länder dont il a eu la charge pendant 5 ans. Nul doute qu’il présentera le 8 mai à l’Impératrice le nouveau petit marquis du Lander France afin que lui aussi prenne ses lettres de créances. Nul doute que ses premières instructions seront de maintenir coûte que coûte la monnaie allemande sur ce territoire. Symbole de souveraineté et de domination économique de notre temps. C’est à Berlin et Franc fort (sans rire), que l’on décide de battre monnaie.

    Deux guerres mondiales, des millions de morts, deux victoires, pour en arriver là. Marie-France Garaud parle sans détour du 4me Reich … En Marche. Poilu de 14 réveille toi ! Seigneur Du Guesclin, Saint Jeanne, résistant du Vercors au SECOURS ! Avec l’Allemagne, l’histoire nous a montré que ce n’était jamais la der des ders.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Lettre à Macron, nouveau président de la république. HS#6

  • Marine Le Pen : une déroute ?

    Est-ce une déroute, une défaite, un échec relatif ? Ou un nouveau pas vers une victoire future ?

    Tout est affaire de comparaison, de point de vue, de courbes. Est-ce une déroute, une défaite, un échec relatif ? Ou un nouveau pas vers une victoire future ?

    Marion Maréchal-Le Pen l’avait dit : à 40 %, cela aurait été un succès. Et même un exploit. En effet, avec un score de premier tour à 21 %, le plus bas de la fourchette que lui prédisaient les sondages, il était difficile, non pas de gagner – personne n’y croyait -, mais d’atteindre tout simplement ce palier des 40 %. En effet, les élections régionales avaient montré que, sur des régions pourtant très favorables au Front national et à la personne de Marine Le Pen, les Hauts-de-France, même avec un premier tour à 40 %, la victoire lui était refusée et elle ne réussissait qu’à monter de deux points, à 42 %. Avec la présidentielle, et donc un scrutin national à très forte mobilisation et incluant les régions et les CSP les plus rétives à l’égard du Front national (l’Ouest et les métropoles dynamiques, les CSP+), la difficulté était démultipliée, l’exploit impossible.

    Mais un passage de 21 à 35 %, un gain de 4 millions de voix, ce n’est pas rien, surtout pour une personnalité et un courant politique honnis par quasiment tous les autres. C’est même une progression historique. C’est une étape majeure dans la dédiabolisation.

    Et cela ouvre des perspectives.

    Beaucoup d’électeurs de droite, frontistes ou non, pleureront sur les occasions manquées – pour ne pas dire les erreurs stratégiques – de Marine Le Pen. Pourtant, l’échec des régionales, où le front républicain et le plafond de verre avaient joué partout, au nord comme au sud et à l’est, et face aux trois visages du FN (Marine, Marion et Florian), aurait dû servir de précieuse leçon : il fallait quelque chose de plus, changer de stratégie, surprendre, provoquer des ouvertures. Marine Le Pen préféra le surplace et se laisser porter par les événements.

    Alors qu’une année entière, la droite se déchirait avec sa primaire, alors que la droite hors les murs piaffait, s’organisait, manifestait son indépendance, Marine Le Pen ignora les Rendez-vous de Béziers en juin 2016. Et cet autoritarisme malvenu et contre-productif vis-à-vis de Marion fut même réactivé quinze jours avant le premier tour…

    L’affaire Fillon et l’explosion de la droite LR, en février, lui offraient à nouveau l’occasion de procéder à des ouvertures. Ouvertures à des personnalités. Et à des idées. Et l’on sait que c’est la question économique qui retenait bien des électeurs de droite de se rallier à elle.

    Ces ouvertures sont venues trop tard, après le premier tour. Si le ralliement de M. Dupont-Aignan était un bon signe, la confusion sur l’avenir de l’euro, criante dans l’entre-deux-tours, fut ravageuse.

    Marine Le Pen est jeune, la droite LR vieille et usée. Prise en étau entre les débauchages de Macron et les ouvertures du Front national, toujours sans chef et sans ligne, fidèle à elle-même, la seconde devrait encore fournir à la première des occasions en or.

    Mais d’abord l’occasion d’organiser une opposition forte et crédible, c’est-à-dire fondée sur des personnalités de cette droite de conviction qu’elle a eu tort d’ignorer, et sur un projet économique crédible et rassurant.

    Continuer à penser que les échecs de la gauche au pouvoir suffiront à la mener automatiquement à la victoire serait une lourde erreur.

    http://www.bvoltaire.fr/marine-pen-deroute/

  • La leçon de Macron aux antisystèmes

    La grosse claque essuyée, il faut s’interroger sur la victoire du système. Ce triomphe prouve plusieurs choses :

    • Les médias continuent de faire ce qu’ils veulent des Français. Les Français n’ont pas digéré le média internet, et ils ne veulent pas l’utiliser. Ils se font donc abrutir par la presse et par la télé qui leur disent pour qui voter.
    • Les socialistes malins joueurs ont été des renards – au sens de Pareto. Pareto : « Pour empêcher la violence ou pour y résister, la classe gouvernante recourt à la ruse, à la fraude, à la corruption et, pour le dire en un mot, le gouvernement, de lion se fait renard. La classe gouvernante s’incline devant la menace de violence, mais ne cède qu’en apparence, et s’efforce de tourner l’obstacle qu’elle ne peut surmonter ouvertement. A la longue… seuls les renards sont appelés à faire partie, tandis que les lions sont repoussés. »
    • Tout le monde a oublié que Macron a été le désastreux ministre de Hollande. Que voulez-vous y faire ? On rappelle que le QI des Français a baissé de quatre points en dix ans.
    • Nous antisystèmes avons le même défaut que les élites. On confond le monde et sa réalité avec notre site préféré et ses habitués. Or ce monde ne pense pas comme nous. Le fait de lire essentiellement des sites antisystème ne développe pas suffisamment l’esprit dialectique. On s’enferme dans une bulle, et on oublie que les gens naviguent dans une autre bulle, la bulle-système qui elle accapare l’attention de beaucoup plus de personnes hélas.

    Et on a tendance à oublier les faits suivants :

    • Le Français n’est pas si malheureux que cela. L’antisystème, comme le FN, joue avec l’idée que le Français est une pauvre victime de l’oligarchie ou de la grande banque. Le parisien ou le cannois a vu son immobilier être multiplié par cinq depuis vingt ans; vous voudriez qu’il se plaigne ?
    • Tocqueville disait que « « non seulement les hommes des démocraties ne désirent pas naturellement les révolutions, mais ils les craignent ». Les inégalités se sont certes accrues, mais le niveau de vie moyen reste en tout cas très supportable…
    • Les minorités culturelles sont comme en Amérique pro-système. Comme le dit Emmanuel Todd, la minorité raciale est un mercenariat électoral, que ce soit en Amérique ou en France. On l’achète, on la contrôle, on en fait un agent du système. Tant pis pour ceux qui ne comprennent pas.
    • La jonction des antisystèmes de gauche et des antisystèmes de droite dont certains rêvaient il y a trente ans (Jean-Edern Hallier son idiot international dont je faisais partie), semble totalement impossible. Depuis 89 ou 44, le contentieux imaginaire entre les deux camps est trop fort et sert le centre aux affaires.

    Il y a trente ans, Guy Debord expliquait :

    « Non seulement on fait croire aux assujettis qu’ils sont encore, pour l’essentiel, dans un monde que l’on a fait disparaître, mais les gouvernants eux-mêmes souffrent parfois de l’inconséquence de s’y croire encore par quelques côtés. Il leur arrive de penser à une part de ce qu’ils ont supprimé, comme si c’était demeuré une réalité…»

    C’est juste, et la France est ensuite devenue la plateforme de la mondialisation parigot-luxueuse. En 2007 le trio libéral-social (Ségolène-Bayrou-Sarkozy, tous pro-Macron) cumula 80% des voix au 1er tour, démontrant cette satisfaction française. Cette fois elle a fait un peu moins, mais il faudrait être naïf pour penser qu’elle va s’effondrer.

    Je vais être sincère, je croyais beaucoup plus à une révolution américaine avec Trump qu’à une réaction française ; et on a vu où cela nous a menés. Tant qu’il nous assurera le minimum vital avec sa planche à billets et sa dette globale à 200 000 milliards, le système a de beaux jours devant lui.

    Sources

    • Bonnal – Trump ; Le déclin de la France postmoderne (Amazon.fr)
    • Debord – Commentaires sur la Société du Spectacle
    • Gouverner par le chaos
    • Houellebecq – Rester vivants
    • Pareto – Traité de sociologie
    • Tocqueville – De la démocratie en Amérique, II, 3, XX

    Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles chez:

    Nicolas Bonnal

    http://www.voxnr.com/8989/la-lecon-de-macron-aux-antisystemes