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  • François Macron succède à Emmanuel Hollande et réciproquement

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    Selon de premières estimations, Emmanuel Macron serait élu avec 65,5% des voix, contre 34,5% pour Marine Le Pen. [Mis à jour]

    En 2002, Jacques Chirac avait remporté le second tour face à Jean-Marie Le Pen avec 82,2% des suffrages. Marine Le Pen a donc, dans un climat médiatique hystérique, doublé le résultat de son père.

    L'abstention -record- est évaluée à 25%, un chiffre plus élevé qu'au premier tour (22,23%). Elle avait atteint 19,65% au second tour de 2012. La légitimité du nouveau président est déjà sérieusement écornée et pourrait remettre en cause une vague macroniste aux législatives.

    Plus de 8% des suffrages exprimés seraient blancs et nuls.

    Estimation :

    • 21 millions de voix pour Macron
    • 11,4 millions pour Le Pen
    • 4 millions de blancs/nuls

    Emmanuel Macron reste en dessous de la barre de 50% des inscrits.

    Selon Marine Le Pen, ceux qui ont apporté leur soutien à Emmanuel Macron se sont décrédibilisée. Désormais, le FN constitue la seule force d'opposition au nouveau président et elle compte mener la bataille des législatives. C’est ce choix entre patriotes et mondialistes qui par circonscription sera soumis aux Français lors des législatives. Elle annonce la transformation du Front National en une nouvelle force politique. On parle de "Alliance patriote et républicaine".

    Nicolas Dupont-Aignan assume son alliance avec Marine Le Pen mais ne fera pas partie du nouveau mouvement. Il présentera des candidats dans chaque circonscription pour les législatives.

    François Baroin (LR) annonce qu'il s'opposera au nouveau président qu'il a soutenu...

    Selon Laurent Wauquiez :

    "Emmanuel Macron est un Président élu sans enthousiasme. Pour la droite l'heure n'est pas à la compromission."

    Le renouvellement en marche s'exprime à la télévision :

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Des pans entiers de la population sont entrés, ou sont sur le point d’entrer, en sécession

    6a00d83451619c69e201b7c8f5b40f970b-200wi.jpgSelon Jacques Sapir :

    "[...] Le pays est profondément divisé et n’arrivera pas à s’unir sous ce nouveau Président. Des pans entiers de la population sont entrés, ou sont sur le point d’entrer, en sécession. Christophe Guilluy a d’ailleurs bien analysé le désastre de cette bien-pensance soi-disant antifasciste qui ne sert que de couverture aux intérêts des puissants. [...] 

    Tout cela met en place une segmentation politique et culturelle profonde des Français. On voit bien que les partisans d’Emmanuel Macron et ceux de Marine le Pen n’habitent plus le même pays. Ils habitent des pays différents géographiquement tout d’abord, avec la distinction entre France « périphérique » et France de la métropolisation. Mais ils habitent aussi des pays différents en matière de références culturelles et sociales. Cette sécession est d’une extraordinaire gravité. Quant on n’a plus de mots en commun, la porte est ouverte à la guerre civile.

    Cette sécession n’est pas la seule. Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, du moins une large fraction d’entre eux qui se prononce contre le vote Macron, s’orientent vers une autre forme de sécession. La manière dont cet électorat a été méprisé, diffamé, menacé pour qu’il rejoigne la coalition macroniste restera l’un des grands scandales et l’une des grandes hontes de cette élection. Surtout, cette campagne hystérique et haineuse, cette campagne que j’avais dénoncée sur ce même carnet, va pousser ceux qui se définissent eux mêmes comme des « Insoumis » vers la sécession vis-à-vis du système politique. Ce ne sont pas les risibles manœuvres de la 11ème heure d’un PCF agonisant, manœuvres dénoncées par Mélenchon lui même, qui pourront l’empêcher. Il est probable que ces manœuvres, et d’autres, vont se multiplier durant la campagne pour les élections législatives de juin. On en comprend l’objectif : priver les « Insoumis » du nombre de députés auquel leur nombre numérique leur donnerait droit. Si ce scénario se mettait en place, alors la sécession des « Insoumis » deviendrait une réalité avec ce qu’un tel processus, venant s’ajouter aux sécessions précédentes, porterait en lui comme menaces de montée de la violence, mais aussi dans la violence. Les phrases finales de François Ruffin dans sa tribune pour le journal Le Monde sont très claires sur ce point.

    Le désespoir de s’être vu « voler » l’élection par le système qui impose dans les faits un président dont beaucoup ne veulent pas est gros de ruptures futures. L’arrogance très probable à laquelle on doit s’attendre si Emmanuel Macron est élu va démultiplier ce désespoir. Il est toujours dangereux d’acculer deux fractions des français au désespoir, chose qu’ignorent superbement Emmanuel Macron et ses soutiens, dont le calamiteux François Hollande. Ces gens portent potentiellement la responsabilité d’ouvrir les portes à la guerre civile.

    La sécession silencieuse

    Mais, il y a une quatrième sécession, elle silencieuse, qui se produit dans le même temps. De plus en plus de jeunes français issus de l’immigration et de confession musulmane rejettent les principes d’égalité qui fondent la République. Nous sommes ici aussi en face d’un processus de sécession, d’autant plus grave qu’il est toléré, par clientélisme électoral ou par volonté de faire régner le calme, par des politiques de tous bords. Cette sécession se manifeste dans l’exclusion de plus en plus grande des femmes de la sphère publique, dans la déscolarisation des enfants et la constitution de réseaux alternatifs et non contrôlés d’enseignement.

    Or, ceci est d’une gravité extrême, qui dépasse le danger direct du terrorisme et du salafisme. Le lent et silencieux grignotage de la laïcité par les organisations « faux nez » ou proches des Frères Musulmans pose un problème redoutable pour la sphère politique française. On a publié il y a quelques semaines le texte de Jérôme Maucourant à ce sujet. Le problème est d’une autre gravité que l’hystérie dite « anti-fasciste » qui s’est emparée d’une partie des esprits et de la quasi-totalité de la presse, à l’occasion de cette élection présidentielle. Nous voici confrontés donc à une autre forme de sécession, et celle-ci, il est à craindre, encore plus irréconciliable que les trois autres. [...]" 

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Fin de la Ve République Vers une nouvelle révolution nationale ?

    Le titre de cet article n'est pas une plaisanterie, mais une question que nous devons nous poser après une réflexion mûrie sur la séquence historique que nous traversons et qui touche à sa fin.

    L'examen de l'histoire républicaine depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours, me mène à croire que la République vit à nouveau sa crise chronique. Et je vais tâcher, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, de vous proposer un diagnostic de l'état de santé de la Ve République.

    La période actuelle, comme je vais le montrer, ressemble étrangement à la fin du XIXe siècle où la République avait été remise en cause, notamment parles ligues, et plus encore à la fin des années trente.

    Fin du XIXe siècle: la IIIe République tremble dès sa naissance

    Contrairement à ce que l'on pourrait spontanément croire, les débuts de la IIIe République ne sont pas ceux d'un régime solide. C'est un régime vicié, qui est mort, à la fin des années 1930 de ses péchés originels.

    L'année suivant son établissement (1870), lors des élections de février 1871, les Français élisent une écrasante majorité de monarchistes. Les républicains n'obtiennent la majorité à la Chambre qu’en 1876 et 1877 et au Sénat en 1879, après voir pris la présidence, ils font un score de 50,50 % aux élections législatives de 1881, avec 451 sièges contre 90 aux monarchistes bénéficièrent d'un vote protestataire qui affaiblit (temporairement) les républicains.

    L’historien Christophe Prochasson expliquera ce « miracle politique » par l'entrée enjeu des instances économiques, sociales ou politiques et il ajoute : « il n’en demeure pas moins vrai que la célérité avec laquelle la République s'est installée au niveau de la représentation nationale et de l'appareil d’État ne laisse pas d'étonner et conduit à s'interroger sur la vigueur et la profondeur de cet enracinement. Si les républicains remportèrent ces victoires politiques, ni les valeurs ni même le fonctionnement de la République n'étaient encore bien établis. Les références anciennes prévalaient encore. L'histoire a vu se reproduire ces décollages entre l'avènement de forces politiques et l'état idéologique des sociétés dont elles font la conquête presque par malentendu »(1).

    Il s'agit bien d’une conquête du pouvoir que les Républicains ont entamée à partir de 1789, et ils n’ont fini par atteindre leur qu’à la suite de près d’un siècle de lutte acharnée contre l’esprit français.

    Et lorsqu’ils l’ont enfin conquis, comme les socialistes contemporains, cela n’a été que pour répandre la corruption au sommet de l'appareil d’État.

    En voici un exemple, rapporté par Prochasson : « la prétendue intégrité de M. Grévy, cet austère républicain, vétéran à la présidence de la République, n'échappa guère à la tentation. Les frasques de son gendre, Daniel Wilson, richissime homme d'affaires et député radical, agioteur et trafiquant de décoration, ne le dédouanent pas du profit personnel qu'il tira de son honorable fonction. Jules Grévy s'enrichit très notablement durant sa présidence. En 1881, lorsqu'il maria sa fille à Wilson, il ne pouvait encore allouer à celle-ci qu'une fraction de l'indemnité présidentielle. À sa mort, en en septembre 1891, il laissa à sa descendance une succession de 7 millions, ce qui revient à placer Grévy "parmi les Français les plus riches de son temps" ». Et ce n'est pas tout ! Le même Grévy, président de la République usa et abusa de pratiques népotistes, constitua et renforça un authentique clan Grévy. Le cadet, Paul, devint sénateur du Jura en 1880, grâce à des pressions exercées sur les maires et les conseillers généraux. Le puîné, Albert, connut lui aussi une ascension fulgurante : vice-président de la Chambre en 1879, il fut nommé, en mars, gouverneur général de l'Algérie à titre provisoire pour pouvoir cumuler les deux traitements de sa nouvelle et de son ancienne fonction. L'affaire Grévy et son entourage n’étaient pas une exception, mais, une parmi tant d'autres qui éclataient les unes après les autres : le scandale du Panama, des faillites à répétition (celle du Comptoir d’escompte de Paris, celle des cuivres...). Il y avait, comme de nos jours, une interaction malsaine entre les hommes politiques et le monde de la finance, bref une corruption consubstantielle au régime républicain(2).

    Les ligues antirépublicaine et anti-juives

    Les adversaires de la République n'avaient pas de gros efforts à faire pour trouver des arguments contre ce Régime de corrompus.

    En réaction à cet état de fait, dans les années 1890, les royalistes en particulier et les nationalistes en général, créèrent les ligues qui s'attaquèrent virulemment à la République et à ses soutiens, à savoir les juifs, les francs-maçons et les protestants. La principale ligue, l'Union nationale, catholique et nationaliste, fondée en 1893, accepta la stratégie de Ralliement des différentes ligues.

    Les ligues sont nées, certes en opposition à la République, mais plus profondément, pour redéfinir une identité nationale - perturbée par ce corps étranger : la République et ses sectes -, refondée sur la base du catholicisme, en en traçant les contours.

    La définition d'une identité nationale, si elle est inclusive, est aussi nécessairement exclusive , dès lors, pointer du doigt l'étranger à exclure est mécanique. Les nationalistes, monarchistes, et même bonapartistes - Charles Maurras, Maurice Barrés, Jules Lemaître et d'autres comme Edouard Drumont qui créa en 1901 le Comité national antijuif qui devint en 1903 la Fédération nationale antijuive qui propose de « combattre les influences pernicieuses de l'Oligarchie judéo-financière au complot occulte » -, désignèrent, pour tracer le contour de l'identité française, ses ennemis les groupes et communautés soutenant la République et la laïcisation de la société les francs-maçons, les juifs et les protestants.

    Avant de poursuivre, et afin d'évacuer la thèse de l'antisémitisme hystérique qui ne se fonderait que sur une « haine du juif parce que juif » et une théorie infondée du complot judéo-maçonnique, il faut souligner l'action des juifs dans l'édification de la République dès les débuts de la Révolution.

    En effet, comme je l'ai exposé dans un article du 16 février 2017 dans les colonnes de RIVAROL, les juifs ont contribué par des apports idéologiques(3) et matériels à la Révolution française. Je ne reprendrai pas ici tout mon propos, mais je citerai à nouveau le penseur et révolutionnaire Anacharsis Cloots (1755-1794), député de l'Oise à la Convention - d'origine prussienne mais qui fut proclamé citoyen français par l'Assemblée nationale législative le 26 août 1792 - qui écrivit dans son fameux ouvrage La République universelle (1792) que « Nous (les Révolutionnaires) trouverons encore de puissants auxiliaires, de fervents apôtres dans les tribus judaïques, qui regardent la France comme une seconde Palestine. Nos concitoyens circoncis nous bénissent dans toutes les synagogues de la captivité. Le juif, avili dans le reste du monde, est devenu citoyen français, citoyen du monde, par nos décrets philosophiques. Cette fraternisation alarme beaucoup les princes allemands, d'autant plus que la guerre ne saurait ni commencer ni durer en Allemagne, sans l'activité, l'intelligence, l'économie et le numéraire des juifs. Les magasins, les munitions de toute espèce sont fournis par les capitalistes hébreux, et tous les agents subalternes de l'approvisionnement militaire sont de la même nation. Il ne faudra que s'entendre avec nos frères les rabbins, pour produire des effets étonnants, miraculeux. J’ai reçu à cet égard des des réponses infiniment satisfaisant dèmes commettants du Nord. La cause des tyrans est tellement désespérée, que les aliments les plus sains se changent pour eux en poison subtil. On accusa les juifs, dans les siècles des ténèbres d'empoisonner les sources ou les puits ; et voici que dans notre, siècle lumineux, les juifs, en fournissant viandes pures, aideront l'humanité à exterminer la tyrannie.»(4)

    Par ailleurs, l'écrivain et journaliste politique juif (et au-dessus de tout soupçon), Bernard Lazare (1865-1903), dans son livre L'antisémitisme, son histoire et ses causes, après avoir mentionné l'émancipation des juifs le 27 septembre 1791 par l'Assemblée constituante, souligna à propos de la révolution de 1848 que « de nouveau, ils (les juifs) durent leur indépendance à l'esprit révolutionnaire qui, une fois encore, vint de France. Nous verrons du reste qu'ils ne furent pas étrangers à ce grand mouvement qui agita toute l'Europe, en certains pays, notamment en Allemagne, ils aidèrent à le préparer, et ils furent les défenseurs de la liberté. Ils furent aussi parmi les premiers à en bénéficier, car on peut dire qu'après 1848 l’antijudaïsme légal est fini en Occident ; peu à peu les dernières entraves tombent, et les dernières restrictions sont abolies. En 1870, la chute du pouvoir temporel des papes fit disparaître le dernier ghetto occidental, et les Juifs purent être des citoyens même dans la ville de saint Pierre »(5).

    Malgré la disparition du l'antijudaïsme légal, l'antijudaïsme réel (que l'on ne peut contenir par des lois !) ressurgit en France, quatre ans après la parution du livre de Bernard Lazare. À partir de 1897, via les ligues, éclatent des violences antisémites d'ampleur variable dans la France métropolitaine. À partir de janvier 1898, dans 55 villes se propagent dés violences, en trois vagues successives : la première concerne 23 villes, la seconde 19 villes et une troisième durant la dernière semaine de février. D'autres plus importantes éclatent en octobre à Paris, mais aussi à Marseille, Nantes, Rouen, Lyon ou Nancy, et ensuite en Algérie (d'une extrême violence), à Alger, Oran, Constantine, Blida, Sétif, Mostaganem...

    Aux ligues nationalistes, se mêlent, et il faut le souligner, la Ligue radicale socialiste antijuive créée en 1892 qui devint en 1897 la Ligue antijuive d'Alger. Max Régis, le futur maire d'Alger élu en novembre 1898, en était le président(6).

    Ces violences ponctuent (et ne concluent pas) cette lutte qui oppose depuis 1789 la France catholique à ses ennemis que sont  les francs-maçons, les juifs et les protestants qui sont d'ailleurs surreprésentés dans la haute administration(7) et qui travaillent à laïciser la société française en chassant l’Église (fermeture de 125 écoles libres et expulsions des congrégations à la suite de la loi de 1905). En 1911, le sénateur de la Manche, Adrien Gaudin de Vilaine, déclare. « Autrefois l'université n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui, elle était libre, maintenant elle est livrée, pieds et poings liés, à quelques renégats juifs mal blanchis et protestants sectaires. Je remarque et je dois à la vérité de dire que tous les directeurs de l'enseignement, lorsqu'ils ne sont pas juifs, sont protestants, aussi ne suis-je pas étonné du programme établi à l'heure actuelle. Au nom de la dignité française, je dois dire aussi que ces hommes ne sont pas français. »(8)

    Les années 1930 : de troublantes similitudes avec les années  2010

    Les années 1930 se caractérisent, comme la fin du XIXe siècle, par une délégitimation du pouvoir corrompu, entraînant une crise de régime et qui a culminé, cette fois, à sa chute à la suite de la débâcle militaire face à l'Allemagne à qui elle a déclaré la guerre. La question juive, comme dans les années 1890, a resurgi en même temps que la crise du régime, et ce n'est pas un hasard. Souvenons-nous de l'affaire Stavisky qui éclata en 1934 ; Serge Alexandre Stavisky était un banquier juif et escroc qui, avec la complicité d'hommes politiques, avait organisé une énorme fraude qui lui permit d'empocher 200 millions de francs. Cette affaire avait conduit à l'émeute antiparlementaire du 6 février 1934 qui a failli faire tomber la République.

    Si donc la révolution nationale du Maréchal Pétain a pu arriver, malgré l’occupation dont sont directement responsables les dirigeants de la IIIe République peuple français, étourdi par 70 ans républicanisme, avait perdu ses repères politiques et sociaux, à quoi s’est ajoutée une débandade de la classe politique républicaine. Le peuple français des années 1930, comme aujourd'hui, vivait une crise d’identité majeure.

    Le rôle historique de la révolution national fut alors d'accomplir ce qu'avaient entamé les ligues, et plus particulièrement Charles Maurras (qui qualifia de « divine surprise » l'avènement de Pétain), à savoir une redéfinition de l'identité française, lui fixant des repères stables, ce qui faisait et fait toujours défaut à la République.

    Inutile de dresser ici la liste des affaires qui ont éclaté ces 20 dernières années. Inutile aussi de faire le décompte des hommes politiques corrompus aujourd'hui et qui sont à la tête de l’État en interaction directe avec les banques juives. Macron est à lui seul une synthèse.

    La déligitimation du pouvoir est au moins aussi importante que dans les années 1930, et la Crise du régime ne saurait tarder...

    Vraisemblablement, d’une manière ou d'une autre, la Ve République s'effondrera comme la IIIe s'est effondrée : par pourrissement. C'est le destin de la République.

    Mais une question reste en suspens quelle force politique et sociale sera capable, sur les ruines de cette République déjà mourante, de faire une révolution nationale qui fixera des repères stables aux Français ?

    Il est probable que plusieurs années s'écouleront avant qu'un personnage et une force émergent du chaos qui nous attend.

    Jean TERRIEN. Rivarol du 20 avril 2017

    1). Christophe Prochasson, dans Histoire de l'extrême droite en France, sous la direction de Michel Winock, 2015, Seuil, p. 52.

    2). Christophe Prochasson, op. cit. pp. 57-58.

    3). Sur les origines kabbalistiques de la religion de la République, voir : Youssef Hindi, La mystique de la laïcité. Généalogie de la religion républicaine, de Junius Frey à Vincent Peillon, Editions Sigest, 2017

    4). Anacharsis Cloots, La République universelle, ou Adresse aux tyrannicides, 1752, pp. 186-187

    5). Bernard Lazare, L'antisémitisme, son histoire et ses causes, 1894, éditions KontreKulture, 2012, p. 119.

    6). Pierre Birnbaum, dans Histoire de l'extrême droite en France, pp. 108-109.

    7 Voir la proportion de protestants dans la haute administration sous la IIIe République dans Vincent Peillon, Une religion pour la République, 2010, Le Seuil, pp. 118-119. 8. Rapporté par Pierre Birnbaum, op. cit.

  • Ludovine de la Rochère : “Emmanuel Macron est hypocrite et mensonger : il est pour une GPA de luxe !”

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    Durant le débat de l’entre deux tours, Emmanuel Macron a affirmé avec beaucoup de vigueur être opposé à la gestation pour autrui (GPA, ou “recours aux mères porteuses”).

    Devant ses déclarations souvent contradictoires sur le sujet, Boulevard Voltaire est allé interroger Ludovine de la Rochère. Qu’en est-il exactement ?


    Ludovine de la Rochère : "Emmanuel Macron est… par bvoltaire

    https://fr.novopress.info/

  • Ne votez pas tiède

    Extraits des réflexions de Thomas Debesse sur ce second tour :

    "[...] Premièrement, je remercie tous les électeurs du premier tour sans qui ce second tour ne serait pas ce qu’il est, car ce second tour bouscule les postures confortables et cela est sain. Ce second tour a permis de mettre en lumière plusieurs schémas mentaux qui nous empêchent de penser.

    Le premier schéma mental qui nous empêche de penser est cette injonction à donner des consignes de votes. Lors de précédentes élections il a été facile et confortable pour certains de donner des consignes de votes sans trop se risquer. Les choses se reproduisant, ces consignes de votes étaient devenues une habitude, jusqu’à en devenir attendues, jusqu’à être perçues comme un devoir, alors qu’elles sont injustes par nature. Ainsi les candidats perdants ont été enjoints à donner des consignes de vote. Un des plus précoces fut François Fillon, qui s’est soumis à l’injonction sans discernement. Lorsqu’il essayé de revenir dessus maladroitement c’était trop tard, il s’était soumis à ce carcan mental. Il faut remarquer le courage de Jean-Luc Mélanchon qui ne s’est pas laissé faire et qui a rappelé, au moins sur ce point, ce que signifiait insoumission.

    Ce second tour a permis aussi à certains évêques de reprendre leur liberté. Voilà un bon exemple de personnalités qui aurait pu être tentés de se réfugier derrière la facilité et le confort, mais qui, devant l’embarras d’un duel Emmanuel Macron versus Marine Le Pen redécouvrent qu’ils n’ont pas de pouvoir sur la conscience morale des fidèles, se re-souvenant que le christianisme ne reconnaît à l’homme pas d’autre autorité morale que sa propre conscience, comme le précise le Catéchisme de l’Église Catholique [...]

    Les catholiques ont toujours une grande difficulté à se protéger des narcissiques manipulateurs dont ils sont les victimes les plus vulnérables. Parce que le catholique est habitué à tendre la joue gauche, le catholique oublie que cela ne se fait jamais sans discernement. Les catholiques oublient que même le Christ, venu pour donner sa vie, a fui la jalousie d’Hérode. Les catholiques oublient que même le Christ, venu pour donner sa vie, devant la jalousie a fui la mort. Il y a des morts qui se fuient. Abel n’a pas fui son frère Caïn, et Caïn a perdu un frère. Le Christ a fui Hérode, mais n’a pas fui le Sanhédrin, car même même s’il faut tendre l’autre joue, cela doit se faire avec discernement, parce que même la mort se discerne, parce qu’il y a des sacrifices acceptables, et d’autres qui n’en sont pas.

    Certains proposent de voter Macron au premier tour pour « contrebalancer fortement ce choix de résignation aux législatives ». Mais cet espoir a été détruit par François Fillon lui-même lorsqu’il a appelé à voter Emmanuel Macron, démontrant que le parti des Républicains était incapable de lui former un contre-pouvoir. À cause de cette posture, il n’y aura encore une fois aux législatives que le Front National pour s’opposer à l’équipe d’Emmanuel Macron. Ainsi en a décidé François Fillon, en se faisant le soutien d’Emmanuel Macron, et en torpillant Sens Commun. Puisqu’il faudra de toute manière choisir entre le Front National et la caste d’Emmanuel Macron aux législatives, autant poser ce choix dès dimanche. Votez Emmanuel Macron aux présidentielles et sa bande aux législative, ou bien Votez Marine Le Pen aux présidentielles et sa bande aux législative, ou bien votez blanc, ou bien abstenez vous, mais surtout, ne votez pas tiède, ne le faites pas à moitié. L’Église a rappelé avec force que le chrétien avait sa pleine et entière liberté."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Accor vend des hôtels F1 pour loger des milliers de "migrants" - clandestins.

  • Un centriste d'opérette

    Une chronique publiée sur le site Contrepoints (1)⇓développait ce 26 avril la thèse d'un Macron "centriste ouvert sur le monde et agissant avec pragmatisme". Cette étiquette de centriste se retrouve utilisée par de nombreux grands journaux étrangers.

    Pensant que l'intéressé va "très probablement gouverner la France pendant cinq ans" l'auteur de cet article considère qu'il faut remonter à Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981) pour trouver un président de la république auquel il attribue cette fameuse sensibilité politique.

    L'auteur de l'article, Patrick Aulnas, pousse encore plus loin la comparaison. Il note que, comme Giscard, Macron est lui aussi inspecteur des finances, donc "issu de l’un des corps les plus prestigieux de la technocratie publique". Son prédécesseur avait été confronté à la fin de ce qu'on appelle les Trente Glorieuses (1944-1974) et à la première crise pétrolière, laquelle s'est traduite par la triplement du prix de pétrole brut. Puis, la gauche, sous l’impulsion de Mitterrand, multiplia les promesses démagogiques : baisse du temps de travail, retraite à 60 ans pour tous, nationalisations de secteurs entiers de l’économie) et accéda au pouvoir en 1981.

    Macron nous dit-on dès lors "sera, lui aussi, confronté au populisme de droite (Front National) et au populisme de gauche (Parti de gauche et un parti socialiste très à gauche). Sa situation sera donc plus difficile encore que celle de Giscard. Sa réussite est une impérieuse nécessité et la dernière chance de la France. S’il échoue, 2022 sera pour le pays une date tragique."

    Tous ces arguments sont avancés en vue du véritable enjeu du second tour : faire en sorte que son résultat se joue à 65-35 plutôt qu'à 55-45. Il est probable en effet, sinon certain, que l'indice CAC-40 évoluera plus favorablement si l'on peut présenter aux investisseurs asiatiques ou proche-orientaux l'apparence d'une France à 65 % de voix centristes que le même pays rongé par 45 % de voix pour le parti démagogique. L'opération de Whirlpool à Amiens, où la candidate issue du FN est allée flirter avec l'électorat mélanchonien confirme ce choix stratégique.

    En réalité le centrisme attribué à Macron, dont le programme reste pourtant fort vague, me semble un leurre, essentiellement destiné à détacher son image de celle de Hollande. Car un centriste dans la vie politique française c'est quelque chose de précis ; c'est, de formation, un adepte de la démocratie chrétienne ou du vieux parti radical : ce n'est pas un socialiste. C'est d'ailleurs plutôt un oiseau rare, pas toujours très fiable.

    Ne se vouloir, sur le paiper ni à droite ni à gauche, observer combien ces clivages traditionnels ont à la fois évolué, et perdu de leur pertinence, ne définit pas le centre. Cette petite famille politique est apparue avec les monarchiens, qui n'étaient déjà ni jacobins ni absolutistes, au sein de l'Assemblée constituante et elle n'a jamais disparu. Macron, passé par le sillage de Chevènement, puis par le parti socialiste, n'y a jamais appartenu.

    On parle aussi de "social libéralisme", ce qui ne veut pas dire grand-chose sauf un oxymore, on se réfère parfois à Tony Blair. Or, il se révèle dangereusement illusoire de comparer la situation de la France d'aujourd'hui à celle de l'Angleterre en 1997. La seule analogie se situe en 1979 quand Margaret Thatcher arrive au 10 Downing street à la tête d'une Grande Bretagne complètement ruinée. Le blairisme n'a été, plus tard, possible que grâce aux acquis de près de 20 ans de thatchérisme. Si M. Macron admirait vraiment Tony Blair, il devrait commencer par faire du Thatcher : une vaste cure de diminution de la dépense publique, du type de celle proposée par le programme Fillon.

    Il est tout à fait possible que les étiquettes de droite et de gauche, additionnées, ne rallient aujourd'hui qu'environ 50 % des Français à elles deux. Le centre en rallie quatre fois moins.

    Cela ne veut pas dire que ces catégories n'existent pas.

    Rappelons que de 1902 à 1972, le mot droite n'était jamais revendiqué par les droitiers qui, cependant, existaient et parfois gouvernaient.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. cf. "Où se situe politiquement Emmanuel Macron ?" par Patrick Aulnas.

    http://www.insolent.fr/

  • L’omniprésidence turque

    Georges Feltin-Tracol

    Le 16 avril dernier, les électeurs turcs étaient convoqués à un référendum crucial. Ils devaient se prononcer sur une grande révision de la constitution de 1982 rédigée par la junte militaire alors en place.

    Premier ministre omnipotent entre 2003 et 2014, Recep Tayyip Erdogan avait déjà réussi une première modification en 2007 en imposant l’élection au suffrage universel direct du président de la République de Turquie pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Auparavant, le chef de l’État était élu par les parlementaires pour un mandat unique de sept ans et exerçait une fonction principalement honorifique.

    L’élection dès le premier tour d’Erdogan et son tempérament autoritaire provoquèrent l’éviction de son ancien conseiller diplomatique, le Premier ministre Ahmet Davotuglu, pour un chef de gouvernement plus malléable. Désormais, malgré une opposition qui soupçonne une vaste fraude électorale et une victoire plus courte que prévue (51,41 %), la nouvelle réforme fait de la Turquie non pas un régime présidentiel calqué sur le modèle étatsunien, mais plutôt un régime présidentialiste.

    En effet, toujours élu pour cinq ans, le président qui n’aura plus de premier ministre à partir de 2019, nommera et révoquera les membres de son gouvernement, dirigera tout l’exécutif et aura le droit de présider un parti politique. Chef suprême des forces armées, il supervisera les magistrats et pourra gouverner par décret. La concordance des élections présidentielles et législatives sera appliquée : les Turcs voteront le même jour pour le président et les députés. De fait, la dissolution de la Grande Assemblée nationale (impensable en système présidentiel) entraînera une élection présidentielle anticipée. Observons que cette simultanéité électorale fut défendue en France dans les années 1960 par le Club Jean-Moulin, proche des socialistes, puis par Jean-Pierre Chevènement dans Le temps des citoyens en 1993.

    Désireux d’éclipser la figure fondatrice d’Atatürk, Erdogan s’est offert des institutions hyper-présidentielles qui lui assurent la plénitude du pouvoir. La Turquie retrouve ainsi avec lui sa puissance régionale d’avant au risque de déstabiliser une nouvelle fois tout le bassin méditerranéen, les Balkans, le Caucase et, on l’a vu récemment avec l’implantation de fortes communautés immigrées turques, l’Europe occidentale.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 31, diffusée sur Radio-Libertés, le 28 avril 2017.

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