Catherine Candela, candidate FN sur la 4° circonscription de Vaucluse, celle de Jacques Bompard, a accepté de répondre à nos questions.
Vous avez annoncé votre candidature à l'élection législative pour la 4e circonscription du Vaucluse. Pourquoi vous lancez-vous en politique ?
Parce que j’ai toujours eu le sens de l’engagement et qu’il m’est inconcevable de continuer à laisser faire ceux qui nous gouvernent si mal et depuis si longtemps ou de faire partie de ceux qui se plaignent sans cesse et ne font rien. La crise profonde que nous traversons depuis des années est économique, sociale, morale, identitaire et spirituelle. Je pense que nous pouvons la surmonter en osant nous mobiliser là où l’on vit, où l’on travaille, quelle que soit sa place dans la société, en rappelant les principes de bon sens et en étant fidèles à nos racines. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de m'engager concrètement en politique en militant au Front national puis en étant candidate en 2015 aux élections départementales et aux régionales aux côtés de Marion Maréchal Le Pen, et à présent sur cette 4ème circonscription de Vaucluse.
Dans cette circonscription vous allez affronter le député sortant Jacques Bompard. N'êtes-vous pas en train de diviser la droite, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde ?
Votre affirmation serait juste si nous étions déjà au second tour, en triangulaire.
Pour l'heure, nous en sommes au premier tour et il serait insolite que dans une circonscription qui a donné Marine Le Pen gagnante contre Emmanuel Macron le 7 mai dernier, le FN ne présente pas de candidat. Les électeurs qui ont fait confiance à Marine Le Pen ne le comprendraient pas. Par ailleurs, le Front National a montré qu’il a déjà agi en faveur de l'union de la (vraie) droite. Ainsi, je rappelle qu’en 2015 lors des élections départementales dans le canton de Bollène (ici en Vaucluse), le binôme FN s’est désisté au profit du binôme de la Ligue du Sud et a ainsi permis de battre le binôme socialo-communiste et donc de faire perdre à la gauche le département de Vaucluse. Il n'y a pas d'union des droites ; il n'y a que des preuves d'union des droites !
Pour conclure, je tiens à préciser que j'entretiens avec Jacques Bompard des rapports courtois - ainsi que nos militants- et que je respecte son action passée.
Si vous êtes élue, serez-vous favorable pour former un groupe parlementaire avec des élus d'autres partis, qu'ils soient de la Ligue du Sud, du PCD, de DLF… ?
Evidemment je le souhaite vivement, afin de former une opposition solide. Je pense que ce sera possible avec DLF. Quant au PCD ce sera probablement plus difficile, car il ne s'est pas émancipé des Républicains. M. Poisson, comme Sens Commun d'ailleurs, n'a pas eu la cohérence d'appeler à voter pour Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle, ce qui a contribué à faire élire un président porteur d’un projet mortifère pour notre nation et des plus libertaires au plan sociétal.
La réalité est qu'il y a aujourd'hui un Front national qui oscille selon les élections entre 20 et 25 % des suffrages et Les Républicains qui sont en train d'être écartelés par la machine En Marche. Si Les Républicains explosent, si ce que l'on peut appeler son aile droite, se constitue en force politique autonome, alors, là, oui, on peut espérer travailler avec cette nouvelle force. C'est en tous les cas mon avis. Le FN a besoin de partenaires. Il doit savoir lui-même être un partenaire. Mais tout cela est du moyen terme. En ce mois de juin, le FN a besoin de députés et j'ai la faiblesse de penser que, le FN incarnant la force principale de la résistance française, la France a grand besoin que ces députés FN soient les plus nombreux possibles. A commencer par le Vaucluse.
par Michel Janva