Comme il est aussi garde des Sceaux, Philippe Edouard est obligé de le recadrer :
"Quelle ne fut pas la surprise du directeur de la cellule d'investigation de Radio France Jacques Monin mercredi 7 juin, lorsqu'il a reçu l'appel du ministre de la Justice François Bayrou. Le fondateur du MoDem était furieux d'une enquête en cours visant des membres de son parti, à la suite des soupçons d'emploi fictifs au Parlement européen, qui ont donné lieu à l'ouverture d'enquête préliminaire. François Bayrou a indiqué au passage étudier avec ses avocats la possibilité d'ouvrir une procédure pénale pour harcèlement, une forme très claire de pression envers les journalistes, selon Jacques Monin. Le locataire de la place Beauvau semble avoir trouvé la parade idéale: c'est le citoyen et non le ministre qui s'est emporté (...)
C'était sans compter la réaction d'Edouard Philippe, le chef du gouvernement, qui a rappelé en personne le ministre de la Justice aux impératifs de sa fonction. «Le truc est assez simple, quand on est ministre on ne peut réagir comme quand on est un simple citoyen», a tranché le premier ministre, invité sur France Info. «Je comprends parfaitement que l'homme Bayrou ait été agacé, peut-être par la manière dont les questions ont été posées, avec beaucoup de pression, et à des gens qui ne s'y attendaient pas. Je peux parfaitement comprendre ça, et je pense que l'ensemble des Français peuvent comprendre ça… Mais il se trouve que lorsqu'on est ministre on est plus simplement un homme animé par ses passions, ses humeurs ou son indignation»."
Elle commence bien la moralisation de la vie politique...