"Pour la première fois depuis 1984 le Front National n’a pas organisé son université d’été. L’argument du coût de cette opération pour expliquer cela ne tient évidemment pas. Je l’ai, pour ma part, organisée et dirigée de 1984 à 2002 alors que le mouvement avait bien moins de moyens qu’aujourd’hui. Et même, pendant plusieurs années ce furent les participants qui en assurèrent intégralement la charge et toujours ils en payèrent le banquet final. Marie-Christine Boutonnet, Christian Baeckroot et Jean-Pierre Reveau peuvent témoigner de cela. Et il s’agissait alors d’une véritable université : sur quatre jours entiers avec trois conférences plénières par jour et plusieurs tables rondes et carrefours.
Je comprends bien sûr que les choses aient pu changer selon la stratégie médiatique de Marine Le Pen. Mais encore une fois, l’argument saintjustien du manque de sous, c’est un peu se moquer des adhérents. La difficulté, ils le savent bien, tenait au fait de savoir qui, des dirigeants du Front National, parleraient ou ne parleraient pas.
Mais l’absence d’université n’est pas la seule explication du fait que les flots de Marine sont, en cette conjoncture, à marée basse. La réalité c’est que c’est le néo-bolchevique Mélenchon, le marxiste-léniniste Mélenchon, odieusement castriste et chaviste, qui engrange le pactole de l’abandon tragique par le Front National de tout anticommunisme. Ce, sous le prétexte formidablement imbécile de ce que nombre de ses électeurs venant du Parti communiste, il ne fallait pas les chagriner en brûlant encore ce qu’ils avaient adorés. Or, il est évident qu’il était au contraire très important de les conforter dans leur évolution en leur montrant que le communisme n’avait nullement été ce qu’ils avaient pu sincèrement croire. [...]"