Dans sa récente émission de décryptage, I-Media sur TVLibertés, présentée conjointement avec Hervé Grandchamp, Jean-Yves Le Gallou s’arrêtait sur la stratégie mise en place par les journalistes de gauche (tendance hégémonique) pour inciter à ne pas acheter le livre de Airy Routier et Nadia Le Brun « Notre-Drame de Paris » (Albin Michel). Une enquête fouillée, étayée qui met en lumière à travers l’analyse d’un certain nombre de dossiers, la calamiteuse gestion de la capitale par la très sectaire Anne Hidalgo. Or, hormis principalement les organes, les sites de la réinfosphère patriotique et Le Figaro Magazine qui a publié quelques bonnes feuilles, les médias se sont très globalement déchaînés contre ce livre. Leurs auteurs ont été accusés de toutes les turpitudes politiquement incorrectes, au nombre desquelles le racisme et l‘homophobie n’étaient pas les moindres… Une campagne de diabolisation-diffamation affirme à notre avis avec raison M. Le Gallou, qui a pour but principal de dissuader les libraires de commander le livre pour le mettre en pile dans leur librairie. Et ce, selon la même méthode a-t-il rappelé, que celle qui avait été appliquée pour casser la diffusion du livre de Jean-Paul Gourevitch, « L’immigration pour les nuls ». Attitude vis-à-vis de l’immigration qui reste la ligne de démarcation principale entre les partis et les personnalités adoubés par la bien-pensance, le cercle de la raison progressiste, et les autres, les proscrits.
Un clivage qui explique que le frontiste Jean Messiha ait été écarté de l’émission de Christophe Hondelatte sur Europe 1, remplacé au final par le journaliste Thomas Guénolé, proche de Jean- Luc Mélenchon et de La France Insoumise, qui attaque régulièrement les Français qu’il décrit comme « lourdement racistes. » Jean-Yves Le Gallou en tire la conclusion que « le système aujourd’hui est beaucoup moins gêné par ce qui vient de son extrême gauche que par ce qui vient à droite et qui est contre l’immigration. Si vous êtes pour l’immigration vous êtes de toute façon accepté par le système. Si vous êtes suspect d’être contre l’immigration, ce qui est le cas du Front National et bien dans ce cas vous n’êtes pas accepté, même s’agissant d’un homme comme Jean Messiha qui est lui même un Français d’origine étrangère, assimilé, patriote, national, souverainiste, identitaire. Mais n’empêche que cela ne suffit pas et le fait qu’il soit Français d’origine étrangère assimilé ne suffit pas à lui ouvrir les portes, à partir du moment ou il est apparu comme ayant la casaque du Front National qui est un peu en l’occurrence comme une tunique de Nessus. » Bref affirme-t-il, « le FN restera diabolisé (dans les médias) tant qu’il n’aura renoncé à tout ce qui fait sa différence par rapport aux autres (partis). »
Une différence qui s’explique aussi par le rapport à l’Histoire de France qui est celui du FN, qui assume toutes les pages de celles-ci, les plus sombres comme les plus glorieuses, et qui refuse une repentance qui entend entretenir le masochisme antinational pour mieux préparer les esprits à la dilution-disparition de la France dans le multiculturalisme. Une offensive est ainsi en cours en France pour éradiquer de l’espace public les esclavagistes, les racistes ou décrits comme tels, comme le ministre Colbert. Une manœuvre s’inspirant de l’agitation gauchiste aux Etats-Unis visant à supprimer des écrans le film sudiste « Autant en emporte le vent » et à déboulonner les statuts du général Lee .
Louis-George Tin, à la tête de l’association communautaire dite Conseil représentatif des associations noires (Cran), s’est vu offrir une tribune dans Libération sur ce sujet. Une manière de ballon d’essai pour tester la résistance des Français (et des pouvoirs publics progressistes) aux revendications et exigences des minorités opprimées : « Nous demandons à Emmanuel Macron écrit-il, d’être aussi aux côtés de ceux qui combattent le racisme et la xénophobie en France et de lancer une réflexion nationale sur la nécessité de remplacer ces noms et statues de la honte par des figures de personnalités noires, blanches ou autres ayant lutté contre l’esclavage et contre le racisme. Bien sûr, cette décision relève de l’autorité des élus locaux, mais un débat national et collectif doit être engagé. On ne peut pas être dans l’indignation face à Charlottesville et dans l’indifférence par rapport à la France par rapport à toutes statues, toutes ces rues, qui défigurent nos villes. Il faut décoloniser l’espace, il faut décoloniser les esprits...».
Sur le site de l’hebdomadaire Marianne, Hadrien Mathoux s’arrête sur cette demande et cite avec à propos « Dimitri Casali, historien et essayiste, qui défend une vision radicalement différente de la mémoire. Cette polémique est l’illustration de la vague d’ignorance qui submerge notre société au nom de la repentance et du politiquement correct (…) le bannissement de toute complexité historique. Pour lui, l’histoire de Colbert et du Code noir doit avant tout être replacée dans le contexte de l’époque, le XVIIe siècle . Et selon lui, il serait tout aussi absurde de démonter la statue de Colbert au nom de la lutte contre l’esclavage, que de détruire le château de Versailles pour tourner la page de la monarchie absolue. Si on ne comprend pas l’histoire dans sa globalité et sa complexité, on ne comprend rien à rien. »
Et c’est ouvrir la boîte de Pandore des exigences et des conflits partisans, communautaires, des querelles en cascade et à des procès sans fin, la mise en place encore plus avant d’un climat de guerre civile. Climat déjà dénoncé il y a quelques années par Bruno Gollnisch quand partis et association appartenant à la nébuleuse d’extrême gauche avaient mené l’agitation pour débaptiser les voies et bâtiments publics portant le nom du prix Nobel de Médecine Alexis Carrel; un homme de droite qui pour son malheur fut pétainiste comme d’autres lyonnais célèbres, Louis et Auguste Lumière, Raoul Follereau, ou encore Antoine de Saint-Exupéry.
Sur TVLibertés, Jean-Yves Le Gallou faisait aussi part de ses craintes: « nous sommes en train de de revivre une période iconoclaste on le voit, pas encore tout à fait en France mais ça va venir, aux Etats-unis on on abat de statues. L’iconoclasme c’est le mal absolu par ce que notre civilisation c’est la représentation de la figure humaine et de la figure divine et c’est le respect de l’Histoire dans ce qu’elle peut avoir de diversité. »
Sur ce même média, l’éditeur et écrivain Philippe Randa, un des sociétaires de l’excellente émission Bistro Libertés , se livrait à une comparaison très pertinente: «Au temps du communisme dominant (…) on avait l’habitude de se moquer (quand un régime soviétique) rééditait des livres ou des photos, de voir des dirigeants à la tribune (qui) disparaissaient car ils avaient été épurés. Et là évidemment on se gaussait en disant voilà ce que c’est que la dictature, le totalitarisme qui efface des gens qui existaient qui ont fait l’Histoire de leur mouvement , du communisme mais comme ils ont eu l’heur de déplaire on les efface. Et tous les gens qui se voulaient pour la liberté trouvaient cela anormal (…). Ce sont en gros les mêmes ou leurs descendants qui aujourd’hui, pour des raisons différentes, vont trouver normal qu’on enlève les statues ou les noms de rues de gens qui brusquement après avoir été admirés, adulés, reconnus, sont effacés ».
Absence de cohérence, bêtise ou réelle perversité intellectuelle, l’attitude de l’intelligentsia décrite par M. Randa apparaît aberrante pour toutes celles et ceux qui ont encore une pensée droite, une colonne vertébrale, un élémentaire bon sens. Fidèle à sa vocation de rassemblement de tous les Français et de réconciliation nationale, le FN continuera à dénoncer et à mettre en garde nos compatriotes contre les forces à l’oeuvre visant à jeter l’opprobre sur nos ancêtres, notre Histoire et au final, à dresser nos compatriotes les uns contre les autres.