C’est un article de l’agence Reuters qui le souligne à juste titre. Les Allemands développent un intérêt croissant pour une notion que l’histoire de leur XXe siècle (et leurs gouvernants) les avait poussés à évacuer, voire à nier, tant elle était jugée « dangereuse » : l’idée de « patrie », « Heimat ». On en devine les causes, par-delà la fatigue de décennies de repentance méthodique : cet afflux considérable de migrants « accueillis » récemment par le pays et de manière plus lointaine, la mondialisation globale (dont fait partie l’immigration) qui noie peu à peu les spécificités nationales.
Les politiques tentent d’ores et déjà de récupérer un phénomène sur lequel s’est construit, notamment, le très récent succès du parti étiqueté d’extrême droite, l’AfD, l’Alternative pour l’Allemagne.