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Islamisation : le procès des Identitaires

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8962-20171010.jpgClément Galant est porte-parole de Génération Identitaire et était, par ailleurs, le responsable français de l’opération « Defend Europe » cet été, dont Présent a parlé régulièrement. Il était également présent sur le toit de la mosquée de Poitiers le 20 octobre 2012 et revient sur cet événement, à quelques jours du procès de six militants.

— Pouvez-vous nous rappeler les circonstances et le déroulement de cet événement ?

— Tout s’est passé dans la nuit du vendredi au samedi 20 octobre 2012. En ce qui me concerne, j’étais parti de Lyon avec quelques autres voitures, dans une direction inconnue. Seule une personne de Lyon la connaissait, et nous devions la suivre « aveuglément ». On ne savait pas qu’il s’agissait d’une mosquée, qu’il s’agissait de monter sur le toit et d’y rester plusieurs heures. On a retrouvé les autres militants peu avant d’arriver à Poitiers pour apprendre quelle action serait menée, nous étions 73 au total. Une fois sur place, nous avons installé notre échelle et nous sommes donc montés sur le toit du chantier de la mosquée pour déployer nos banderoles. Il devait être 5 ou 6 heures du matin, il n’y avait pas grand monde dans la rue à cette heure-là, et les premières personnes qui nous ont remarqués sont les quelques musulmans qui se rendaient dans leur salle de prière qui était – et est encore – juste en bas du chantier. Aujourd’hui, cette mosquée en est toujours au même point, c’est-à-dire que les travaux n’ont pas avancé.

— Il n’y eut donc ni violence ni menaces ?

— Non, jamais ! Nous sommes montés sur ce toit de manière totalement pacifique, avec pour seules « armes » des banderoles afin de véhiculer un message. Il faut d’ailleurs se rappeler que ce que nous demandions à l’époque était la tenue d’un référendum sur la construction de mosquées en France, et nous dénoncions l’immigration massive qui sévissait déjà en Europe. Qui peut nous juger pour cette action faite il y a cinq ans, quand on voit l’actualité ? On ne peut que se considérer comme des précurseurs lorsqu’on connaît le nombre de mosquées radicales qu’il y a aujourd’hui dans notre pays, et l’on peut dire que cette action de Poitiers, qui a lancé le mouvement Génération Identitaire, est plus que jamais d’actualité.

— Quelles furent les conséquences immédiates pour les militants concernés ?

— Quatre militants présents ce jour-là et qui étaient identifiés par les services de police comme étant les potentiels encadrants de cette action ont fait 48 heures de garde à vue. Un contrôle judiciaire a été mis en place à l’époque, ces quatre militants ont donc eu l’interdiction de voir leurs camarades présents ce jour-là à Poitiers, ils ne pouvaient pas non plus participer aux rassemblements ou événements en lien avec Génération Identitaire.

— Quatre d’entre vous ont donc été mis en examen, pour quel motif ?

— Par la suite, deux autres militants – en plus des quatre arrêtés le jour de l’action – ont été inculpés, Arnaud Delrieux en tant que président de Génération Identitaire, et Damien Rieu en tant qu’ex-porte-parole du mouvement. Donc ce sont finalement six militants qui sont mis en examen pour « dégradation ». Il pleuvait beaucoup ce jour-là et nous avons donc monté des tapis de prière qui se trouvaient sur place sur le toit, on prenait ce qu’on pouvait pour éponger un peu l’eau, et on nous accuse d’avoir abîmé des espèces de pièges à pigeon… totalement ridicule ! Dans les autres chefs d’inculpation, il y avait « incitation à la haine ». C’est tout ce qu’ils ont trouvé contre nous.

— Quel sera votre axe de défense ?

— Notre axe de défense est que nous nous sommes révélés totalement précurseurs, que nous avions mis en garde tout le monde, la France tout du moins, sur l’islamisation de l’Europe et ses dangers. Notre plaidoirie réclamera un non-lieu.

— Des militants du Nord ont été condamnés à une amende après une action similaire sur le toit de la gare d’Arras, vous attendez-vous à un jugement équivalent ou craignez-vous un acharnement pour l’exemple ?

— Nous attendons une relaxe pure et simple de nos militants dans cette affaire, mais il est possible que la justice veuille donner une leçon politique et inflige des peines de prison avec sursis, des peines de prison ferme ou des amendes, bien sûr… Nous nous préparons à toutes les éventualités, en tant que militants politiques nous avions conscience du risque.

— Comment jugez-vous le traitement médiatique de l’affaire ?

— Pour le moment c’est plutôt plat, peu d’articles sont sortis sur ce sujet. De notre côté nous préparons notre communication qui sortira d’ici peu, sur nos réseaux sociaux notamment.

— Cinq ans après les faits, la situation s’est fortement aggravée avec de nombreux attentats commis par des islamistes. Quel regard portez-vous sur l’islamisation du pays et comment vous y opposez-vous désormais ?

— Les Identitaires dénoncent l’islamisation depuis 2002. Nous sommes aujourd’hui en 2017, et il y a eu des centaines de morts causés par des fils de l’immigration, des islamistes viennent nous décapiter sur notre propre sol, à 50 kilomètres ou 50 mètres de chez nous. Comme vous avez pu le voir ces derniers mois avec la mission « Defend Europe », nous nous sommes lancés dans une action d’une toute nouvelle dimension avec la location d’un bateau pour patrouiller sur la mer Méditerranée et stopper les flux de migrants encouragés par les ONG, qui communiquent avec les mafias de passeurs pour en faire passer toujours plus. Cette action récente s’est avérée très concluante, des mesures ont été prises en Italie après notre départ, nous avons exercé une pression assez forte sur les gouvernements pour qu’ils constatent qu’il y avait effectivement un problème. Ils ont par conséquent décidé d’accélérer les choses pour tout ce qui concerne le contrôle et l’investigation sur les ONG. Pour faire court, nous avons vraiment pris une nouvelle dimension.

Propos recueillis par Alexandre Rivet

Article paru dans Présent daté du 10 octobre 2017

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