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Comparaison Hertz/Merah: la manipulation de l’histoire continue

L’historien Thibault Tellier revient sur la polémique créée par la comparaison, faite par son collègue Nicolas Mariot dans Libération, entre le poilu Hertz et le terroriste Merah. C’est, pour lui, une nouvelle tentative délibérée de nuire à notre histoire nationale.

La tribune intitulée « Du Poilu Hertz à Merah, une radicalisation en famille »  publiée par l’historien Nicolas Mariot dans Libération, le 4 octobre 2017, a jeté la consternation au sein de la communauté historienne, et plus largement, chez tous ceux qui s’intéressent à notre histoire nationale. Au-delà d’une certaine tendance actuelle à remettre en cause, voire à faire de cette dernière un enjeu de propagande et de prosélytisme, il convient de s’interroger sur ce que dit la thèse qui y est défendue, et en quoi elle intéresse, au-delà des seuls historiens, la communauté nationale elle-même.

Nausée intellectuelle

Il faut tout d’abord rappeler le contexte dans lequel la polémique est née. Comme chaque année, quelques jours avant le festival d’Histoire à Blois, Libération a ouvert ses colonnes à une équipe d’historiens parmi lesquels Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, afin de réaliser ce que le journal appelle « Le Libé des historiens ». Le texte de Mariot n’est donc pas un acte isolé jeté en pâture aux réseaux sociaux, mais renvoie à l’image que la communauté des historiens veut donner d’elle-même auprès d’un large public, universitaire ou non. De même, l’argumentation utilisée empêche de songer à une simple provocation ayant pour objectif de faire connaître un auteur qui vient précisément de publier un ouvrage sur le personnage cité dans le texte. En réalité, le propos est parfaitement maîtrisé et les soi-disant « regrets » exprimés par la suite par l’auteur n’invalident en rien la thèse initiale.

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